Les salariés d’EDF sont appelés à faire grève ce mardi. L’objectif est d’inciter la direction de l’entreprise à revenir à la table des négociations sur les salaires. Selon les syndicats, les conséquences du mouvement ne devraient avoir qu’un impact financier sur l’entreprise. Aucune coupure d’électricité en direction des clients ne devrait avoir lieu, comme ce fut le cas lors de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Après plusieurs mois de négociations, un compromis a été trouvé entre l’Etat et EDF concernant le prix de l’électricité nucléaire moyen. Ce mardi 14 novembre, lors d’une conférence de presse à Paris, le ministre de l’économie Bruno Le Maire, accompagné d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique et de Luc Rémont, le président-directeur général d’EDF, a annoncé un prix de référence « autour de 70 euros » le mégawattheure (MWh) qui s’appliquera à partir de 2026. Une manière « d’assurer la stabilité des factures des consommateurs ».
Comme chaque été, EDF appelle les vacanciers à la vigilance aux abords des installations hydrauliques. Baptisée « calme apparent, risque présent », cette campagne de prévention invite les riverains et touristes à la vigilance aux abords des barrages et centrales hydroélectriques.
Pendant l’été, une centaine d’hydroguides sillonnent les vallées hydrauliques de France pour sensibiliser les promeneurs, touristes, pêcheurs et sportifs d’eaux vives aux risques liés au fonctionnement de ces aménagements. Promeneurs, baigneurs, pêcheurs, pratiquants de sports en eaux vives, tous peuvent être confrontés à une variation soudaine de débit ou de niveau d'eau dans un lac ou une rivière. Le courant peut alors les entrainer, au risque de les noyer. Les berges peuvent également se révéler glissantes à la suite du fonctionnement d’un barrage. En effet, pour produire de l'électricité, des lâchers d'eau sont susceptibles de survenir à tout instant de la journée.
L’intégralité de la campagne de sensibilisation « Calme apparent, risque présent » est à retrouver sur le site edf.fr : www.edf.fr/hydrosecurite.
EDF travaille sur la construction d’un nouvel équipement (turbine-pompe) de production d’électricité à Saut-Mortier, dans la vallée de l’Ain. Cette usine sera entièrement souterraine. Un projet innovant pour permettre d’augmenter la production et le stockage hydroélectrique et améliorer la gestion de l’eau dans ce secteur. Le coût de ce chantier s’élève à 120 millions d’euros. Rappelons que la chaîne de l’Ain est composée de six barrages et six centrales. Parmi ces aménagements hydroélectriques, celui de Vouglans.
Outre les enjeux énergétiques, ces installations ont également pour mission de gérer les différents usages de l’eau, notamment en matière touristique, et de préservation de la biodiversité sur la basse rivière d’Ain, riche en salmonidés. L’objectif recherché est de produire plus d’électricité renouvelable et augmenter la capacité de stockage (+ 200 GWh d’électricité renouvelable stockée par an). Pour atteindre cet objectif, il est prévu d’augmenter la puissance de 16 MW du site de Saut-Mortier et de débrider les turbines de la centrale de Vouglans, actuellement limitée par un débit d’équipement plus faible de Saut-Mortier à l’aval. Pour faire simple, ce nouvel équipement aurait pour fonction d’aller pomper de l’eau du lac de Coiselet, vers celui de Saut-Mortier, puis vers le barrage de Vouglans, via la turbine-pompe existante.
L’étude d’impact du projet.
Une enquête publique est en cours. Elle se terminera le 19 juin. Cette étude d’impact permet d’enrichir le dossier et de recueillir les remarques de la population locale et des acteurs concernés. Une fois cette étape franchie EDF espère pouvoir obtenir l’autorisation nécessaire d’ici la fin de cette année 2023. A l’idéal, les travaux pourraient être lancés en 2024. Il s’agirait alors de travaux d’accès. Le chantier de construction de la nouvelle centrale pourrait voir le jour en 2025. La mise en service du nouvel équipement pourrait être effective à la fin de l’année 2029.
L'interview de la rédaction : Gerald Ramos, chef de projet