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Ce mercredi 14 août, le Préfet du Jura a pris un arrêté de restriction temporaire des usages de l’eau, qui place en « vigilance » les secteurs Seille, Nord Jura et Plateau Calcaire, et en « alerte » le secteur de la Haute-Chaîne du Jura. Le niveau « vigilance sécheresse » appelle à un usage économe de l’eau et met en place la tenue d’un registre pour certains prélèvements. Le placement au seuil d’« alerte » implique l’entrée de premières mesures de restrictions.

Pour tout renseignement concernant les mesures de restrictions sécheresse :

  • Appelez le numéro vert gratuit au 03 84 86 80 00
  • Envoyez un mail à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • Pour consulter la carte interactive de l’état de sécheresse et les restrictions en cours, rendez-vous sur : https://carto2.geo-ide.din.developpement-durable.gouv.fr/frontoffice/?map=c70e0cf4-313b-4e60-8133-3817acd201fd

Grand Besançon Métropole (GBM)  fait savoir qu’une intervention est en cours pour rétablir l’alimentation en eau des réseaux des communes de Novillars, Roche-lez-Beaupré et Vaires. La collectivité fait face à une grosse casse sur la conduite d’eau potable de Roche, affectant l’intégralité de ces territoires. Il est précisé que « la réparation interviendra d’ici à 16 h environ, compte tenu notamment de l’enfouissement en profondeur de la conduite d’eau ».

Dans l’attente, les services de GBM vont déployer d’ici au début d’après-midi à :

  • Roche-lez-Beaupré : une rampe de robinets chemin de Novillars et une cuve de 6 m3 place de la mairie
  • Novillars : une rampe en proximité de l’école ou du monument aux morts
  • Vaire (secteur Vaire-le-Petit) : une cuve de 500 litres.

En parallèle, des packs d’eau en bouteille seront déposés en mairie. Et le réapprovisionnement du centre hospitalier de Novillars sera assuré

Le Préfet du Doubs a décidé de placer l’intégralité du département du Doubs en vigilance « sécheresse ». Les dernières vagues de chaleur ont eu pour conséquence « un amenuisement du niveau d’humidité des sols et une baisse des débits des cours d’eau, particulièrement en ce début du mois d’août ». Les sources du Doubs à Mouthe sont notamment concernées par cette situation. Une baisse rapide de ses écoulements a été enregistrée par les autorités.

Dans ce contexte, Rémi Bastille, le Préfet du Doubs, appelle chacun « à la vigilance par rapport à (sa) consommation en eau et à la préservation de cette ressource ». Pour l’heure, aucune restriction n’est déclenchée.

Dans le Jura. Les ¾ du département ont été placés en "vigilance" sur la ressource en eau. Ce qui se traduit par un arrêté de restriction temporaire des usages de l’eau. Seul le secteur de la Haute chaîne conserve un peu d’humidité grâce aux pluies orageuses. Les nappes continuent également de baisser régulièrement. La nappe du Doubs a franchi le seuil de vigilance, les nappes de la Seille et de la Loue devraient l’atteindre prochainement.


Face à la situation hydrique dans le département du Doubs, le Préfet Jean-François Colombet a passé l’ensemble du département en situation de vigilance, afin de sensibiliser à un usage raisonné de la ressource en eau. Une décision qui a été prise ce jour dans le cadre du comité de ressource en eau. Il s’agit du premier niveau de gestion de la sécheresse, qui en compte quatre. La préfecture du Doubs prévient « qu’en fonction de l’évolution de la situation, des mesures de restriction pourront être prises ultérieurement ».

Le plan O sera présenté ce jeudi 25 mai au Conseil municipal de Besançon. Face à des épisodes de sécheresse qui s’annoncent de plus en plus intenses, la ville de Besançon s’y prépare dès maintenant à travers ce dispositif. Il prévoit 24 mesures destinées à préserver l’eau tout en investissant dans des infrastructures pour relever le défi du changement climatique. Ce plan d’urgence sécheresse va se décliner en quatre engagements : anticiper les effets du changement climatique, accélérer notre adaptation, prendre soin des habitants du territoire et agir ensemble.

 

Un constat alarmant

Chaque année, et de plus en plus régulièrement, la problématique de l’eau interroge sérieusement. Si l’on peut être amené à penser que l’asséchement des rivières ne concerne que le sud de l’hexagone ou les zones plus arides, notre territoire est bel et bien concerné. « Certains s’en sont rendus compte seulement l’année dernière, et ne pensaient pas qu’une rivière comme le Doubs pourrait un jour se retrouver complétement asséchée dans certaines zones de notre département » indique Christophe Lime, conseiller municipal et vice-président du Grand Besançon en charge de la gestion de l'eau potable et des eaux fluviales. « En 2050, il manquera 2 milliards de m3 d’eau en France si on continue avec les usages qu’on en a actuellement” explique Anthony Poulin, adjoint en charge des finances et du développement durable à la ville de Besançon. A travers ce plan, la maire de Besançon souhaite agir avant les arrêtés sécheresse, pris bien trop tard chaque année selon elle, en trouvant comment prélever le moins possible d’eau pour que les recharges soient les plus optimisées dans ce contexte climatique crucial. « Il s’agit d’un plan structurel qui répond à des besoins immédiats, mais aussi à moyen et long terme” explique Anne Vignot. « Cela nous amène à repenser l’ensemble de nos politiques afin d’être en cohérence avec les 24 mesures que concerne ce plan qui n’est qu’un début » poursuit la maire de Besançon. Le plan O va également engager la Ville vers une progression d’investissements et réintéroger l’État pour un certain nombre de mesures, comme l’emploi d'eau de récupération pour les chasses d’eau ou encore la pertinence de la saisonnalité des compétitions sportives. 

 

Christophe Lime, conseiller municipal et vice-président du Grand Besançon en charge de la gestion de l'eau potable et des eaux fluviales : 

 

Plusieurs moyens pour économiser l’eau 

En 20 ans, la ville de Besançon a diminué de 20 à 25% sa consommation d’eau, mais ce chiffre stagne depuis maintenant quelques années alors que la sécheresse a fait de la gestion de l’eau une urgence pour tous les territoires. Les points de captage sont situés à Novillars dans la nappe sous le Doubs, et à Chenecey-Buillon sur la rivière La Loue, et le niveau des nappes phréatiques est remonté au mois d'avril dans le Doubs, mais ne sera sans doute pas suffisante pour affronter l'été sans avoir de restrictions d'eau.

Parmi les engagements listés dans ce Plan O, la cité comtoise envisage plusieurs pistes d’économies à tous les niveaux. Que ce soit détecter les fuites d’eau, installer des récupérateurs d’eau de pluie, végétaliser et désimperméabiliser, ou en cas de tension sur la ressource, réduire la consommation du centre de lavage des véhicules municipaux, proposer des équipements sportifs ne nécessitant pas d’arrosage l’été, se doter de matériel plus économe en eau pour nettoyer les piscines et limiter l’apport en eau pour celles-ci. Par ailleurs, la collectivité souhaite poursuivre son travail sur les espaces verts, en plantant plus de vivaces et tendre vers l’autonomie hydrique des plantations. Le Grand Besançon Métropole s’équipe également de compteurs communicants pour mieux comprendre et analyser les usages de l’eau. Le prix de l’eau est revu chaque année et une réflexion sur une saisonnalité des prix de l’eau pourrait être lancée. L’agglomération pratique déjà la tarification progressive avec les trois premiers mètres cube gratuit, puis un prix plus haut au-delà des 100 m3 de consommation.

 

A quoi la ville de Besançon devra s’adapter en 2050 ?

 Les simulations de Météo-France réalisée pour la ville de Besançon reflètent bien cette réalité. Les températures moyennes vont augmenter d’environ deux degrés d'ici 2050 et Besançon devrait connaître une hausse d’une vingtaine de jours où la température dépassera 25 degrés, ainsi que deux à trois jours en plus par an où le mercure dépassera les 35 degrés. Les vagues de chaleur seront trois fois plus nombreuses et les précipitations seront légèrement en hausse, mais réparties inégalement sur l’année, avec des étés plus secs, des hivers plus humides, des sécheresses plus fréquentes. « Deux problèmes seront à gérer : le pas assez d’eau avec des sécheresses, et le trop d’eau avec des inondations » indique Christophe Lime.

 

Pour découvrir quel sera l’impact du changement sur votre commune :

https://meteofrance.com/climadiag-commune

 

Alors que le Préfet du Doubs doit s’exprimer ce lundi sur la situation hydrique dans le département, la préfecture de Haute-Saône a d’ores et déjà pris des mesures de restriction concernant l’usage de l’eau. Malgré quelques précipitations ces derniers jours, l’état des cours d’eau et des nappes phréatiques en Haute-Saône est d'ores et déjà préoccupant.

Il est expliqué que « les tendances météorologiques des trois prochains mois ainsi que l’arrivée du printemps avec l’augmentation des températures et le développement de la végétation ne permettent pas d’entrevoir une amélioration significative de la situation actuelle qui tend ainsi vers une baisse des réserves en eau, accentuée par le manque de réserve des nappes souterraines ».

A ce stade, plusieurs mesures ont été prises comme :  le nettoyage des trottoirs et voiries, l’arrosage des pelouses, espaces verts publics et privés, jardins, à l’exception des potagers privés, le lavage des voitures hors stations professionnelles équipé d’un système de recyclage de l’eau, le remplissage des piscines à usage privé, à l’exception des premières mises en eau des piscines construites avant les restrictions, l’alimentation des fontaines publiques et privées en circuit ouvert.  D’autres mesures réglementaires ou incitatives complètent ces décisions : https://www.ecologie.gouv.fr/

Si, pour l’heure, la situation reste encore maîtrisée en Franche-Comté, d’autres départements sont dans une situation plus compliquée en cette fin de mars. Pour de plus amples informations : http://propluvia.developpement-durable.gouv.fr/propluvia/faces/index.jsp

En cette journée mondiale de l’eau, Grand Besançon Métropole présentait la qualité de son eau de source, « La Bisontine ». Installés dans plusieurs établissements de grande distribution alimentaire du territoire, à Besançon, Chalezeule, Saint-Vit et Saône, les agents de la collectivité locale sont venus sensibiliser le grand public sur la qualité de l’eau du robinet et la protection de la ressource en eau.

A Besançon, certains consommateurs ne cachent pas leur méfiance vis-à-vis de cette eau qu’ils peuvent consommer à la maison notamment. Si la qualité n’est absolument pas remise en cause, la Bisontine est un plus indéniable pour le pouvoir d’achat des consommateurs et l’environnement. D’une part, parce l’eau du robinet est beaucoup moins chère que les différentes eaux de boisson que l’on trouve dans les rayons des magasins, mais aussi parce qu’elle ne fait pas appel à l’utilisation du plastique pour sa consommation.

La Bisontine pétillante

Riche en oligo-éléments et sels minéraux, la Bisontine est distribuée commercialement dans une version pétillante. Provenant essentiellement de la ressource de Chenecey-Buillon, elle est traitée par décantation, filtration et désinfection finale aux ultra-violets. Puis elle est embouteillée et gazéifiée par adjonction de gaz carbonique à Besançon par la société Rieme Boissons. Précisons que sa vente est uniquement assurée en bouteilles de verre consignées. On peut aussi la commander à table chez les restaurateurs.

L'interview de la rédaction / Frank Laidié, maire de Pugey, vice-président de la régie eau et assainissement à Grand Besançon Métropole

Dans un communiqué de presse, l’opposition de gauche au conseil départemental du Doubs, le groupe « Doubs Social Ecologique et Solidaire » s’indigne après le choix de l’assemblée départementale du Doubs de s’opposer majoritairement à la mise en place d’une mission d’information et d’évaluation sur la pollution des rivières. « Travailler sur les causes de la pollution des rivières est encore tabou au département du Doubs » explique Raphaël Krucien et ses amis. Les élus rappellent l’importance de réduire la pollution des rivières et restaurer la vie aquatique.

Ils posent la question urgente de revoir les pratiques agricoles, dont l’impact sur le milieu naturel est démontré par le milieu scientifique. Le groupe minoritaire départemental lance l’idée «  d’une forme de convention citoyenne territoriale pour traiter des pollutions de l’eau et des solutions à mettre en œuvre ».  

Les élus du Conseil Départemental du Doubs se réuniront ce lundi après-midi pour une nouvelle séance de travail. Plusieurs dossiers seront à l’ordre du jour : les collèges, la création d’une aide individuelle pour la pratique d’une activité sportive pour les personnes en situation de handicap et l’étude pour la création d’une mission d’information et d’évaluation sur la politique de l’eau. Une initiative émanant des douze élus du groupe Doubs Social Ecologie et Solidaire.