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En cette période de forte chaleur, la Ville de Besançon rappelle que les Bisontins de plus de 60 ans peuvent s’inscrire sur le registre communal des personnes vulnérables. Ce public  sera contacté lorsque le niveau « orange Â» de l’alerte canicule sera émis.  Pour ce faire, il suffit de composer le 03.81.41.22.04.

Il n’y a qu’à voir le niveau de nos rivières pour apprécier la situation. Le manque d’eau est une réalité dans nos départements. Dans le Doubs, les agriculteurs font partie des professionnels qui souffrent le plus. Rencontre avec Florent Dornier, le président de la FDSEA du Doubs.

Cette situation ne date pas d’aujourd’hui. En 2022, dès le printemps, le déficit hydrique est apparu. Ce qui a tout d’abord indéniablement des conséquences sur la pousse de l’herbe. Lors de la première récolte de foin, il a été constaté une baisse estimée entre 20 et 30%. Actuellement, la deuxième coupe donne des résultats encore  moins riches (-50%) et parfois même inexistants. Les fortes chaleurs impactent également le bien être des animaux. Ce qui induit une baisse de la production laitière.  Face à cette situation, le monde agricole s’efforce de trouver des solutions pour s’adapter au mieux aux conséquences du réchauffement climatique.

Le stockage de l’eau

L’eau est au cÅ“ur de toutes les préoccupations. Avec le soutien des collectivités locales, les professionnels de la terre ont installé des citernes au sein de leur exploitation pour la stocker. Une démarche identique est mise en Å“uvre lors des nouveaux projets de construction. L’objectif est aussi d’installer des contenants plus importants pour faire face aux orages plus violents et accueillir toute l’eau qu’ils déversent en une seule fois. « Durant ces trente dernières années, on s’est aperçu qu’il pleut toujours autant, mais à des périodes plus diverses et variées. Les pluies étant également plus intenses Â» explique M. Dornier.  Autre décision, qui est devenue une réalité durant ces quatre dernières années, la population des cheptels a baissé, notamment concernant l’élevage de génisses. Le monde agricole s’adapte au quotidien. La seule façon de limiter la casse.

L'interview de la rédaction / Florent Dornier

 

Seul l’Est du pays est désormais concerné par la canicule annonce Météo France dans son bulletin ce mercredi matin. 14 départements de la moitié Est sont placés en vigilance orange en raison de la canicule, et 9 à cause du risque d’orage. Le Doubs et le Jura en font partie.

Cela fait une semaine que les deux incendies de la Teste-de-Buch, sur le Bassin d'Arcachon, et de Landiras, au sud de Bordeaux, se sont déclarés en Gironde. Depuis, ils ont réduit en cendres 19.370 hectares de forêt. Il s’agit de l’un des pires bilans en France depuis 30 ans. 

 

En Gironde, près de 2000 pompiers venus de toute la France sont toujours mobilisés, mardi 19 juillet, contre les deux incendies qui ont brûlé 6 500 hectares de forêt à La Teste-de-Buch et 12.800 à Landiras. Plus de 16.000 personnes ont dû être évacuées lundi par une chaleur caniculaire, avec plus de 40°C, portant le nombre total d'évacués à 36.600 en sept jours. Un troisième feu, de plus petite ampleur, s'est déclaré à Vensac mardi matin et a brûlé 70 hectares.

 

Plus d’une vingtaine de pompiers du Doubs déployés

Deux groupes différents sont partis du Doubs pour venir renforcer les soldats du feu Girondins. Un peu plus de 25 pompiers du département sont engagés. Ils sont arrivés hier soir et ont été directement enrôlés sur un incendie qui a débuté sur la commune de Vensac, au nord de Bordeaux, sous l’estuaire de la Gironde. Â« On a passé toute la nuit sur ce feu. On s’est désengagés aux alentours de 8h ce matin Â» confie le Capitaine Samuel Guichard, chef du centre de Morteau et conseiller technique feux de forêt du SDIS25. Ce dernier, en chef de colonne, est à la tête d’une quinzaine de véhicules. Deux cents pompiers ont été mobilisés pour maîtriser ce troisième sinistre. En tout, 70 hectares ont brûlé et 500 personnes ont été évacuées.

 

La règle des 3 trente

« Tous les incendies de forêt sont liés à des conditions météorologiques particulières. C’est ce qu’on appelle la règle des 3 trente Â» explique le Capitaine Guichard. Des températures de plus de 30°, moins de 30% d’humidité dans l’air et plus de 30km/h de vent. Toutes ces conditions sont actuellement réunies en Gironde.

 

Un sinistre très difficile à maîtriser

19.370 hectares de forêt ont été brûlés depuis une semaine. Et ce n’est pas terminé. Â« Je ne vous cache pas que ce bilan va s'aggraver dans les prochaines heures", prévenait lundi la préfète de la Gironde Fabienne Buccio. « Ces chiffres sont très conséquents. Sur un début de saison mi-juillet, on est quatre ou cinq fois supérieur en termes de superficie brûlées au niveau national que par rapport aux années dites normales Â» souligne le Capitaine Samuel Guichard. « D’après les retours de nos collègues, ce sont des feux très difficiles à maîtriser, au regard des conditions météo, de la sécheresse, et de l’ampleur que ça a pris. Ce sont des feux qui restent très exceptionnels dans la région, et qui ne sont malheureusement encore pas terminés Â» poursuit le pompier.

 

Des soldats du feu éprouvés

Ces derniers jours, nous avons pu constater de nombreuses photos et vidéos sur lesquelles on observe des pompiers en proie aux flammes intenses s’échappant des conifères, mais aussi des pompiers épuisés, vannés, dormant parfois à même le sol en lisière de forêt, encore dans leurs uniformes. « C’est très intense, très éprouvant, du fait des conditions météo, en termes d’engagement, et surtout par l’ampleur des incendies et des interventions. Les collègues Girondins sont tous mobilisés depuis une semaine. Madame la préfète a réquisitionné tous les pompiers de Gironde. Tous les renforts arrivés sont les bienvenus, et paraissent parfois même dérisoires au vu de certains incendies. Mais l’état de fatigue est assez avancé Â» confie le Capitaine Samuel Guichard. 

 

Interview du Capitaine Samuel Guichard, chef du centre de Morteau et conseiller technique feux de forêt du SDIS25 : 

 

En raison des fortes chaleurs attendues en cette fin de semaine et début de semaine prochaine, les villes de Pontarlier et Besançon pensent aux personnes âgées. A Besançon, les 2400 personnes isolées, âgées et en situation de handicap, feront l’objet de toutes les attentions. 46 agents, issus des services de la ville, et en complément de la maison des seniors, seront mobilisés. Des appels quotidiens seront menés aux 200 personnes recensées et inscrites sur un registre nominatif. Il est toujours possible d’inscrire un proche en composant le 03.81.41.22.04

 A Pontarlier aussi, la municipalité se mobilise. La Ville invite d’ailleurs les proches de personnes âgées, isolées ou handicapées à effectuer les démarches nécessaires en appelant le Centre Communal d’Action Sociale de Pontarlier en appelant le 03.81.46.51.36. Elles ne seront pas oubliées et pourront être visitées en cas de besoin.

Les fortes chaleurs actuelles entraînent indéniablement la fréquentation intense des piscines et plans d’eau du territoire. A Besançon les piscines Port-Joint, Lafayette et Mallarmé sont ouvertes. Celle de Chalezeule ouvrira ce samedi 25 juin. Si les baigneurs sont au rendez-vous ce n’est pas toujours le cas des maitres-nageurs. Une forte pénurie est constatée sur tout le territoire français. A quelques jours de l’ouverture complète des piscines de Besançon, nous nous sommes entretenus avec Abdel Ghezali, premier adjoint à la maire de Besançon, et chargé des sports et équipements sportifs.

 

Une bonne saison en perspective

Comme le souligne Abdel Ghezali, le facteur essentiel à la fréquentation des plans d’eau, la météo, est actuellement propice au très bon accueil des visiteurs. « Les équipements de plein air sont liés à la météo. Nous sommes dans une période très chaude, avec des températures très élevées, et nous avons beaucoup de monde qui vient dans nos équipements, dans nos piscines Â». Un très bon début de saison, confirmé par les réservations. « La semaine dernière, à Port-joint, nous avons fait complet au niveau des entrées Â» poursuit l’élu. Une année qui devrait être rassurante, après les dernières saisons profondément marquées par la crise sanitaire. « Nous avons dû nous adapter aux jauges et ce n’était vraiment pas évident. Mais nous avons tout de même fait une bonne saison malgré tout. Celle-ci devrait l’être aussi. Même si on sera très vigilants face aux températures Â» souligne Abdel Ghezali.

 

Alerte canicule

Des températures historiques en France, qui ont franchi les 40° la semaine dernière dans le sud du pays. « Nous allons faire en sorte que les enfants soient protégés, avec de la crème solaire, des zones d’ombre, et qu’ils puissent se baigner et s’amuser sans craindre ces fortes chaleurs Â» explique Abdel Ghezali. Car si les températures sont propices à la baignade, il ne faut pas négliger les risques liés au soleil. « Il faut rester très vigilant face à chaleurs. La sécurité doit être de mise, dans et autour des bassins. Mais les équipes ont bien travaillé, elles sont prêtes Â».

 

Une pénurie de maitres-nageurs

Nous l’évoquions dans nos colonnes il y a quelques semaines ; la situation est toujours la même. Une très forte pénurie de maitres-nageurs se fait ressentir en France, et certaines villes de l’hexagone ne pourront ouvrir leurs piscines à cause de cette pénurie. « Nous avons besoin de maitres-nageurs diplômés dans les piscines, c’est un élément indispensable. Je lance un véritable appel pour des personnes qui souhaiteraient se former prochainement au métier. Il y a une réelle crise des vocations Â» confie l’élu de Besançon en charge des sports. Dans la cité comtoise la situation n’est pas aussi critique, et les bassins ne devraient pas fermer à cause de ce manque… pour l’instant. « Il y a clairement un manque, mais à Besançon nous n’en sommes pas encore à fermer nos piscines. J’espère qu’on pourra les maintenir ouvertes dans la durée. En tout cas pour cet été, à Besançon, il ne devrait pas y avoir de problème Â» affirme Abdel Ghezali.

 

Abdel Ghezali, premier adjoint à la maire de Besançon, chargé des sports et équipements sportifs :