Une nouvelle édition des Absinthiades se prépare, la 22è du nom. Elle se déroulera les 5 et 6 octobre prochains à Pontarlier. Pour ce nouveau numéro, l’organisateur, les Amis du Musée de Pontarlier, cherche toujours à innover et à ne pas s’endormir sur ses acquis. Ce qui explique sans doute le succès et la longévité de cet évènement culturel. La thématique des bistrots a été retenue cette année.
L'interview de la rédaction : Fabrice Hérard
« Passeurs de mémoire »
C’est en ces termes que Fabrice Herard, chargé de mission à l’association pontissalienne, définit l’action de sa structure au quotidien. « Les Absinthiades » s’inscrit parfaitement dans cette approche. L’évènement se veut être le transmetteur, le diffuseur et celui qui met en valeur le patrimoine culturel local. Cette année, un hommage sera rendu à Nicolas Giger, Président d’honneur du Pays de l’Absinthe, qui nous a quittés le 25 décembre 2023. L’écrivain Nicolas Leclerc et l’illustrateur Francis Grandvoinnet en sont les parrains. Comme chaque année, le public retrouvera les valeurs sures de la manifestation : le salon des collectionneurs, le concours de dégustation d’Absinthes, les découvertes culinaires, les portes ouvertes des distilleries,… .
Les bistrots à l’honneur
La thématique des bistrots a été retenue cette année. Elle se déclinera de différentes manières : folklore comtois, expositions de cartes postales avec les collectionneurs du Mont d’Or et d’affiches de films, conférences, … . Ce thème fait référence aux nombreux établissements qui existaient jadis à Pontarlier. Pour immerger complètement le public dans cette ambiance, des bénévoles de l’association, Christian Bailly et Georges Meulle, ont réalisé un pan de la façade du Café Georges, bien connu des Pontissaliens. Cet établissement était situé sur la place Saint-Pierre, dans les locaux de l’ancienne pharmacie Saillard, aujourd’hui devenu un salon de coiffure. En intéressant le plus grand nombre à la Fée Verte, les Amis du musée de Pontarlier veulent redonner à la cité comtoise ses lettres de noblesse et resituer historiquement et géographiquement Pontarlier et le Haut-Doubs.
L'interview de la rédaction : Fabrice Hérard
Les 22ès Absinthiades se dérouleront les 5 et 6 octobre prochains au centre-ville de la capitale du Haut-Doubs. Rendez-vous au musée, à la chapelle des Annonciades et au théâtre Bernard Blier.
« J’avais envie, depuis un bon moment, de rendre hommage à Bourvil, un acteur emblématique du cinéma français » indique Claude Bertin-Denis président du CRIC, une des sections des Amis du Musée de Pontarlier. Cet amoureux du cinéma collectionne les affiches depuis son enfance, si bien qu’il possède sans doute aujourd’hui la plus grosse collection d’affiches et de photos de films en France. « Je suis resté complètement amoureux de l’art pictural lié à l'affiche. Quand j’étais gosse, j'allais au cinéma pour l'affiche. Mon père m'emmenait au cinéma le dimanche après-midi, et il m’arrivait de faire le tour des trois cinémas de Pontarlier pour essayer de le convaincre de m'emmener où l'affiche était belle » raconte le sexagénaire.
« Bourvil était un homme extraordinaire, tant par ses qualités humaines, sa droiture, et le respect qu’on lui accordait pour sa rigueur au travail » souligne Claude Bertin-Denis. Le passionné a donc rassemblé quasiment toutes les affiches de sa filmographie, pour monter cette exposition avec les Amis du Musée de Pontarlier. Par ailleurs, Dominique Raimbourg, le fils de Bourvil, était l’invité d’honneur de cette exposition lors de son ouverture et ce dernier a même assisté à la projection « Le cœur sur la main » d’André Berthomieu, diffusée le vendredi 10 mars au cinéma de Pontarlier, dans une salle comble. Dominique Raimbourg en a profité pour passer trois jours dans la cité du Haut-Doubs. « C’était formidablement sympa » confie Claude Bertin-Denis.
« Bourvil savait tout faire. C’était un excellement musicien, il écrivait toutes les paroles de ses chansons. C’était aussi un danseur remarquable, un acteur magnifique, et même un athlète capable de réaliser des numéros assez incroyables. C’était vraiment un comédien et un artiste complet » raconte Claude Bertin-Denis. A travers cette exposition, on peut suivre sa carrière dans le temps, du début jusqu’aux années 50 avec des affiches remarquablement belles, réalisées par des artistes affichistes, souvent des peintres. « Et en fin de carrière, avec des affiches plus épurées à cause de la nouvelle vague » explique Claude Bertin-Denis.
Il est possible d’assister gratuitement à cette exposition du lundi au samedi de 10h à 12h, et de 14h à 18h le dimanche.
Claude Bertin-Denis :