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Que s’est-t-il passé dans cette famille ? Trois frères, aujourd’hui septuagénaires, sont mis en cause pour des actes pédophiles, viols et des agressions sexuelles pouvant remonter jusqu’aux années 80. En juin dernier, l’un de ces hommes, âgé de 73 ans, a comparu devant les juges de Besançon et a été condamné à cinq ans de prison ferme. Ces trois frères étaient tous mariés avec des assistantes maternelles. Un de ces couples était même famille d’accueil. Des centaines d’enfants ont pu être en contact avec ces trois frères. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes pour faire toute la lumière sur ces agissements. Etienne Manteaux, le procureur de Besançon appelle toutes les victimes à se manifester et à rentrer en contact avec la gendarmerie de Tarragnoz.

 

Une affaire qui éclate en 2021

Tout commence en mars 2021, après qu’une collégienne indique à ses proches puis aux gendarmes qu’elle a été victime d’agressions sexuelles, chez son ancienne assistance maternelle, à Saône, par son mari. Des révélations qui débouchent sur huit autres plaintes. L’homme de 73 ans a comparu en juin dernier à Besançon et a été condamné à cinq ans de prison ferme.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. « C’est la pugnacité d’un gendarme de la brigade de Tarragnoz qui a permis de faire la lumière sur ces agissements, et de découvrir de nouveaux faits Â» indiquait ce matin, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon, lors d’une conférence de presse. En effet, l’enquêteur a découvert que le neveu du mis en cause avait dénoncé des attouchements, commis dans les années 80. Une deuxième enquête a donc été ouverte concernant le frère du prévenu, âgé de 78 ans. Entendu en 2021, son fils a confirmé avoir été victime de violences sexuelles par son père durant son enfance, faits pour lesquels il avait porté plainte en 2017. En apprenant l’ouverture de cette enquête, l’homme de 78 ans a tenté de mettre fin à ses jours en se tranchant la carotide. Sauvé par les médecins, il a reconnu huit faits dont l’agression sur son fils. Mais la totalité des faits sont aujourd’hui prescrits. Interrogé sur son enfance, le septuagénaire raconte avoir été agressé sexuellement par un prêtre et des garçons plus âgés alors qu'il était pensionnaire d'une institution catholique à Villers-Saint-Martin.

 

Le troisième frère, accusé à son tour

Puis, l’enquête prend un autre tournant en février 2023. Une femme apporte un nouveau témoignage, sur les réseaux sociaux, accusant le troisième frère, âgé de 70 ans. Celle qui a été placée de ses 18 mois à ses 18 ans dans cette famille à Arguel, déclare aux gendarmes avoir été « victime de violences sexuelles et d'une pénétration sexuelle digitale Â» en 1995, alors qu’elle est âgée de 13 ans. L’homme se présente alors spontanément à la gendarmerie, en criant à la diffamation, avant de porter plainte. Mais lors de son audition, le septuagénaire revient sur ses propos, et avoue que « ce qu’elle dit est en partie vrai Â». Les enquêteurs identifient deux autres victimes, hébergées au domicile familial, à Arguel et à Larnod. Le septuagénaire a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Ce dernier reconnaît les agressions, mais pas le viol. Et selon la législation, les agressions sont prescrites, et le viol peut être retenu par la justice à son encontre.

 

Combien de victimes ?

« Que s’est-il passé dans cette famille ? Ça dépasse toutes les statistiques Â» s’inquiète Etienne Manteaux. Le parquet a lancé un appel à témoin pour retrouver d'autres potentielles victimes, parmi tous les enfants accueillis, notamment chez le troisième couple à Arguel puis Saône. « Ce couple a accueilli un très grand nombre d’enfants. Madame était assistante maternelle. Des investigations approfondies doivent être menées Â». Une centaine de mineurs ont pu être en contact avec l’un de ces trois frères. Â« La libération de la parole est douloureuse, mais elle est libératrice quand on est entendu. Le fait de parler est essentiel, la parole est puissamment libératrice. Même si les faits sont susceptibles d'être prescrits et qu'on ne peut ainsi se porter partie civile à un procès, les victimes peuvent être citées comme témoin devant une cour. C'est important pour la manifestation de la vérité Â» affirme Etienne Manteaux.

 

Si vous détenez des informations, contactez la brigade de gendarmerie de Besançon-Tarragnoz au : 03 81 81 32 23.

 

Le procès d’un homme de 76 ans, s’est ouvert ce mercredi 7 juin devant le tribunal correctionnel de Besançon. Il est accusé d’avoir agressé sexuellement six fillettes de 6 à 9 ans. Les faits ont été commis entre 2004 et 2020 à Saône, sur des enfants gardés chez leur assistante maternelle, qui était la femme du prévenu. Le procès débutait ce mercredi à 15h. Le prévenu était présent tout comme quelques victimes et leurs familles. Une ambiance lourde pesait sur l’audience, mêlant les pleurs aux soupires profonds, dans une tension palpable. Le verdict sera connu dans la soirée.

C’est en 2021 que l’une des victimes s’entretient avec l'infirmière de son établissement scolaire. En pleurs, la collégienne évoque des agressions sexuelles survenues entre 2015 et 2020. Elle avait 6 ans au moment des faits, lorsque le mari de sa « nounou Â», lui aurait fait subir des attouchements sexuels. La gendarmerie avait lancé dans la foulée un appel à témoins pour retrouver d’autres potentielles victimes. 5 autres victimes présumées ont été identifiées, dont une petite fille du suspect. Les fillettes étaient âgées de 6 à 9 ans au moment des faits. L’assistante maternelle, très appréciée dans le village, est décédée en mai 2021. L’homme de 76 ans, père de trois enfants, placé sous contrôle judiciaire après une période d'incarcération de 11 mois, encourt une peine de 10 ans de prison pour agression sexuelle sur mineur et 150 000 € d'amende.

C’est dans une atmosphère très particulière que s’est ouvert ce procès tant attendu. Le prévenu de 76 ans était présent, assisté de son avocat, Me Spatafora. Quelques victimes ont aussi courageusement bravé cette épreuve, aux côtés de leurs familles, et de leurs conseils, Me Bouveresse et Party. La lecture des faits est difficile. Les parents et les fillettes s’effondrent régulièrement, et les larmes coulent. La salle est remplie, les commentaires fusent. Surtout lorsque le prévenu est interrogé, et minimise ses actes. Il ne se définit pas comme un agresseur, car il indique n’avoir eu recours à aucune violence. Pour rappel, il est accusé d’avoir touché la poitrine de ses victimes, d’avoir léché leur sexe, de s’être déshabillé devant elles et de les avoir déshabillé, d’avoir posé la main de certaines d’entre elles sur son sexe, et d’avoir eu recours à des pénétrations digitales, tout en leur indiquant de garder ce secret. Et lorsque le président d’audience lui demande pourquoi, « il n’en sait rien Â». Quand il est interrogé sur ses pulsions sexuelles, il indique n’en avoir « aucune Â». Quand la cour le questionne sur le plaisir qu’il ressentait, il affirme « n’avoir rien ressenti de particulier Â». Et quand le président lui demande s’il pense que ces fillettes âgées de 6 à 10 ans ressentaient du plaisir, le prévenu indique « peut-être un peu, j’en sais rien Â». Stupéfaction totale dans la salle. Les victimes s’effondrent sur leur siège, se prennent la tête dans les mains, sombrent dans leurs larmes. Les parents essayent tant bien que mal de prendre leurs filles dans leurs bras, mais ces derniers sont tremblants, en pleurs, sur un fil.

Pourtant, en début d’audience, le septuagénaire a, contre toute attente, reconnu les faits qui lui sont reprochés. Sauf une pénétration digitale. Mais c’est bien la seule chose qu’il admettra. Pour le reste, il ne fournit aucune explication. « Je reconnais ce que vous me reprochez, je m’excuse. Je demande pardon aux enfants que j’ai agressé, je demande aussi pardon aux parents. Je tiens vraiment à m’excuser, je veux qu’ils me comprennent, je suis désolé Â». Mais durant le reste du procès, l’ancien chauffeur-livreur ne laisse rien transparaître, et n’apporte aucune réponse. Il tente de paraître « normal Â», indique s’intéresser aux « belles femmes mûres Â». L’une des victimes est sa petite-fille, présente au premier rang, entouré de ses deux parents, les poings serrés. Par ailleurs, le septuagénaire a deux frères, eux aussi impliqué dans des affaires d’agressions sexuels sur mineur. Mais quand il est interrogé sur son enfance, sur des potentiels traumatismes ou agressions qu’il aurait pu vivre au sein de sa famille, il nie, soulignant une enfance tout à fait normale, après un passage en pensionnat.

Une seule victime se présente à la barre afin de témoigner. Après une grande respiration, elle s’élance. « Quand vous lui avez demandé s’il nous parlait, il a dit que non. Mais moi, il me demandait si j’aimais ça Â». Elle tourne ensuite vivement les talons, et retourne s’asseoir brusquement. Le père d’une jeune fille s’avance ensuite à la barre. Il peine à s’exprimer, les sanglots prenant le pas sur son témoignage. Et lorsque que le président dresse « l’état psychologique de sa fille Â», entre décrochage scolaire, prise de médicaments, tentative de suicide, antidépresseurs, dessins lugubres, isolement, « morte de l’intérieur Â», celle-ci, présente dans les rangs du tribunal, se met à convulser, frappe violemment dans les bancs en bois, entre dans une tragique frénésie. Un moment très difficile pour tout le monde.

Le parquet de Besançon a apporté des précisions ce jeudi en fin d’après-midi concernant l’affaire Océane, qui s'est donnée la mort le 4 juin 2022 à Valdahon. Elle avait dénoncé un viol ainsi qu’une agression sexuelle qu'elle avait subi quelques mois plus tôt. Le dossier sera bientôt transmis au parquet de Dijon car les faits auraient été commis à Beaune. Par ailleurs, disposant enfin des analyses toxicologiques des cheveux d'Océane, le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux a précisé "que le rapport toxicologique ne fait pas apparaître de soumission chimique". L'audition du mis en cause n'a pas encore eu lieu. Elle devra être effectuée par le parquet de Dijon, désormais compétent dans cette affaire.

La gendarmerie de Besançon lance un appel à témoins dans une affaire de viols. Le mari d'une nounou de Saône est soupçonné d'avoir abusé de petites filles confiées à son épouse. Une huitième victime s’est fait connaître ce matin. Les enquêteurs cherchent à savoir s'il y en a eu d'autres.

 

De nombreuses victimes

 

Tout commence en mars 2021 dans le collège de Saône. Une jeune fille de 12 ans éclate en sanglots et s’effondre, avant de révéler des agressions sexuelles et des viols commis il y a plusieurs années, de la part du mari de sa nounou. Sa sÅ“ur, âgée de dix sans de plus, viendra plus tard témoigner à son tour, en expliquant avoir elle aussi été abusée par cet homme L'affaire rebondit cet été : la petite-fille du couple révèle à son tour des attouchements, dans le cadre familial, ce qui entraîne l'incarcération du suspect.  Trois jeunes filles sont identifiées, nées en 1999, 2003 et 2005 : toutes gardées par l'assistante maternelle pendant le temps périscolaire. La médiatisation de l'affaire entraîne aussi un nouveau témoignage : celui d'une femme aujourd'hui âgée de 56 ans, qui se dit victime de cet homme en 1973 à Besançon, quand il était voisin de ses grands-parents.

 

Un appel à témoin très important

 

"Il y a peut-être beaucoup beaucoup d'autres victimes" craint le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux. Selon lui, l'ancien chauffeur routier aurait pu s'en prendre à d'autres fillettes âgées de 5 à 12 ans.  "J'ai peine à croire qu'il ne se soit rien passé entre 1973 et 2020..." confie Etienne Manteaux, qui décrit ce septième témoignage comme "très important". Le suspect, un ancien chauffeur routier, âgé de 74 ans aujourd’hui, incarcéré au début du mois d’août 2021, nie tous les faits. Sa femme, une ancienne nounou très connue à Saône, est décédée en juin 2021, où elle était installée depuis 1978, après avoir exercé à Besançon, dans le quartier de Montrapon.

 

Depuis la diffusion de l'appel à témoins ce jeudi, une huitième victime présumée s'est rendue à la gendarmerie : elle aussi aurait été agressée sexuellement par cet homme, alors qu'elle était chez sa nounou.

 

Pour tout signalement, vous pouvez contacter la gendarmerie de Besançon-Tarragnoz, au 03 81 81 32 23.

 

Ce jeudi, le procureur de Besançon Étienne Manteaux organisait une conférence de presse concernant le scandale de violences sexuelles à l’ISBA ayant été mis en lumière à l’automne dernier. Sur les 17 accusations, 5 ont abouti à des enquêtes approfondies pour viol, agression sexuelle, ou harcèlement sexuel.

L’affaire remonte à l’automne dernier. Via les réseaux sociaux, plusieurs témoignages postés mettaient en cause le directeur de l’ISBA Laurent Devèze ainsi que d’autres membres de l’école d’art bisontine. 17 témoignages postés anonymement sur la page Balance Ton École d’Art, parmi lesquels 5 concernent des violences sexuelles. Les 12 autres faits, qui concernaient des insultes, des propos sexistes et/ou racistes n’ont pas pu bénéficier d’une enquête approfondie à cause des difficultés des enquêteurs à identifier les témoins. Sur les 5 faits ayant bénéficié d’une enquête approfondie, deux concernent des viols, deux concernent des agressions sexuelles, tandis que le dernier fait est identifié comme harcèlement sexuel.

Le directeur de l’ISBA directement mis en cause

Sur ces cinq faits, deux sont reprochés au désormais ex-directeur de l’ISBA Laurent Devèze. Un fait de harcèlement sexuel tout d’abord. Ce dernier aurait, en 2013, lors d’une soirée alcoolisée, mis une main aux fesses d’un étudiant de 18 ans en lui disant : « Toi, tu vas être mon petit préféré Â». Entendu par les forces de l’ordre, Laurent Devèze a reconnu avoir prononcé ces paroles mais nie son geste. Les faits remontant à 2013, ces derniers sont de toute manière prescrits. Une deuxième affaire met en cause Laurent Devèze. En 2019, ce dernier aurait reçu à son domicile un ancien étudiant de l’ISBA. Après quelques verres, l’ex-directeur aurait eu une discussion avec cet homme de 26 ans sur les pratiques sado-masochistes, et aurait proposé à ce dernier une démonstration. Une nouvelle fois entendu, Laurent Devèze ne nie pas, mais assure que la discussion visait uniquement à éveiller artistiquement son ancien élève, et qu’il n’avait aucune arrière pensée derrière tout ça.

Un moniteur proche du directeur accusé à deux reprises

Parmi les trois faits restants, deux mettent en cause un « moniteur Â» proche du directeur, et bénéficiant de nombreux avantages au sein de l’établissement. Cet enseignant au rôle plutôt flou avait par exemple un atelier au sein de l’ISBA où le directeur le laissait créer ses Å“uvres, ou encore dormir. Un soir, ce dernier aurait imposé une fellation à un étudiant aux alentours de 5h du matin. Entendu par la police, l’enseignant a avoué avoir eu des relations sexuelles avec cet étudiant, mais assure qu’elles étaient consenties et régulières pendant environ deux années. Ce même « moniteur Â» est aussi accusé par un autre étudiant, qui affirme avoir été agressé sexuellement par ce dernier. Le moniteur aurait convié l’étudiant dans son atelier à 22h, et aurait, après avoir bu quelques verres de Martini, dégrafé la ceinture de l’étudiant avant de passer sa main sur le caleçon du jeune homme. L’auteur présumé des faits nie ce geste mais admet avoir voulu coucher avec l’étudiant en question.

Classé sans suite

La dernière affaire concerne un troisième accusé. Un autre professeur, qui aurait eu un rapport sexuel non consenti avec une étudiante en 5ème année. Cette dernière explique qu’après une soirée arrosée, elle a accepté de se rendre chez le professeur. Ce dernier aurait alors profité de l’état d’ébriété de la jeune femme pour coucher avec sans son consentement. Le professeur a confirmé avoir eu un rapport sexuel mais affirme que ce rapport était consenti. Ce dernier a d’ailleurs porté plainte contre l’étudiante pour dénonciation calomnieuse.

Le procureur de Besançon Étienne Manteaux a choisi de classer sans suite ces cinq affaires à cause des trop faibles preuves à sa disposition. Ce dernier n’est dans l’état actuel des choses pas capable de dire si les accusations sont vraies ou fausses, et ne peut donc porter ces affaires devant le tribunal. Pour autant, Étienne Manteaux a transmis les informations relatives à ces affaires à la maire de Besançon Anne Vignot. À défaut d’être poursuivis par la justice, les mis en cause pourraient se voir infliger des sanctions administratives par la Maire et sa municipalité.