Choix du secteur :
Se connecter :
 

Énorme surprise en Bourgogne-Franche-Comté. Annoncée troisième dans tous les sondages depuis plusieurs semaines, la présidente sortante Marie-Guite Dufay (PS) termine finalement en tête des suffrages à l’issue du 1er tour avec 26,1%. Julien Odoul (RN), annoncé largement en tête depuis quelques semaines, n’est que deuxième avec 23,9% des suffrages. Gilles Platret (LR) est troisième avec 20,8%, devant Denis Thuriot (LREM) et ses 11,7%. 

Résultats du 1er Tour à 86% des saisies: 

Marie-Guite Dufay (PS/PCF/PRG) - 26,1 % 

Julien ODOUL (RN) - 23,9%

Gilles PLATRET (LR/UDI/DLF) - 20,8%

Denis THURIOT (LREM/MoDem) - 11,7%

Stéphanie MODDE (EELV) - 10,3%

Bastien FAUDOT (LFI/G.s) - 4,3%

Claire ROCHER (LO) - 2,7%

 

Annoncée troisième à l’issue du 1er tour selon les derniers sondages, la présidente sortante Marie-Guite Dufay n’a pas dit son dernier mot. La candidate socialiste peut encore espérer gagner la Région, mais doit pour cela convaincre Denis Thuriot et LREM.

Marie-Guite Dufay devra faire un choix ce soir. Rester fidèle à la gauche, ou s’allier pour gagner.  La socialiste, attendue autour des 20% ce dimanche, avait longuement regretté pendant la campagne de ne pas avoir réussi à réunir toute la gauche. Des paroles qui visaient évidemment Bastien Faudot (G.s) et Stéphanie Modde (EELV), tous deux attendues sous les 10% et qui devraient donc appeler à voter Marie-Guite Dufay au 2ème tour.  

En revanche, aucun rapprochement n’était pressenti avec La République en Marche et Denis Thuriot, malgré la proximité entre la présidente de Région et l’Élysée. Pourtant, c’est bien sur ce dernier que Marie-Guite Dufay doit s’appuyer si elle souhaite conserver son siège de présidente. Une alliance qui permettrait potentiellement à la socialiste de gagner cette élection, mais qui pourrait aussi ne pas faire l’unanimité, que ce soit chez ses électeurs ou chez ses colistiers les plus à gauche. 

Pour rappel, en cas de deuxième tour en quadrangulaire, c’est Julien Odoul qui serait vraisemblablement le plus à même de devenir président de Région. En revanche, dans le cas d’une triangulaire sans Denis Thuriot (LREM), c’est Marie-Guite Dufay qui serait favorite à sa propre succession. L’idéal pour la socialiste serait un retrait de Denis Thuriot sans consignes de vote. Un cas de figure qui lui permettrait de gagner des voix primordiales sans pour autant être critiquée pour une alliance controversée. Pas sûr cependant que Denis Thuriot accepte de se retirer sans négocier quelques sièges au sein du conseil régional, même si le barrage au Rassemblement National semble être la priorité des deux candidats. 

Ce vendredi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal était en déplacement à Besançon afin de soutenir Denis Thuriot, candidat aux prochaines élections régionales.

À deux jours seulement du premier tour, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a réaffirmé son souhait de voir un maximum de régions être gagnées par LREM dimanche. Une perspective qui permettrait au gouvernement de travailler plus sereinement et plus rapidement sur l’après Covid. De son côté, le maire de Nevers Denis Thuriot a lui exprimé sa confiance en vue de l’échéance électorale, et ce malgré les résultats des derniers sondages qui l’annoncent quatrième à 15%. Ce dernier a aussi insisté sur l’importance de mobiliser la jeunesse dont l’abstention est attendue autour des 80%. La venue de Gabriel Attal, 32 ans seulement, n’a donc rien d’anodin. Ce dernier n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler le fort investissement de la jeunesse autour du président actuel Emmanuel Macron, et ce depuis la campagne présidentielle de 2017.

 

Jeu d'alliance

Pour sa dernière interaction avec les électeurs, Denis Thuriot a vu les choses en grand. Un Meeting à Micropolis, en compagnie donc de Gabriel Attal, mais pas seulement. François Patriat, sénateur de Côte d’Or et ancien président de Région était également présent avant de soutenir Denis Thuriot, lui qui soutenait pourtant Marie-Guite Dufay en 2015. Au sujet d’une potentielle fusion, ou d’un retrait au second tour avec cette dernière, Denis Thuriot a d’ailleurs botté en touche, estimant qu’il ne fallait pas brûler les étapes. Si le barrage au RN et à Julien Odoul semble être la priorité, le candidat de la majorité présidentielle croit pour le moment encore en ses chances, et envisagera toutes les options la semaine prochaine, lors de l’entre-deux tours.

C'est la dernière ligne droite pour la campagne des élections régionales avant le 1er tour de scrutin, qui se tiendra ce dimanche. A la République En Marche, Denis Thuriot est parvenu à obtenir le soutien de plusieurs ténors du gouvernement.

Après Gérald Darmanin et Jean Castex, on a appris ce matin que Gabriel Attal,, le porte-parole du gouvernement, sera à Besançon ce vendredi après-midi. Il est attendu vers 15h. Après une déambulation en ville, il participera au grand meeting politique du candidat, qui se tiendra à 17h à Micropolis, en présence également du sénateur bourguignon François Patriat.

Ce vendredi, la tête de liste des écologistes aux prochaines élections régionales Stéphanie Modde donnait une conférence de presse afin de dévoiler en détail son programme. Un programme axé sur la re-localisation de l’économie, l’équité des territoires, et la lutte contre le dérèglement climatique.

Le programme composé de trois grands enjeux se déclinent en 5 axes distincts, dont le premier s’intitule « Une Région qui prépare l’avenir Â». Parmi les propositions majeures retenues dans cet axe, les écologistes souhaitent développer l’économie circulaire en améliorant grandement le recyclage des déchets, soutenir l’entreprenariat en proposant un appui financier ainsi qu’un travail plus collaboratif avec les associations locales notamment. On peut également noter la volonté de créer un revenu de transition écologique pour les projets engagés dans cet aspect.

Une région qui agit pour et avec tous les territoires

Deuxième axe détaillé du programme de Stéphanie Modde, l’action pour et avec tous les territoires comprend une meileure équités entre ces derniers. Cela passera par une collaboration et non une concurrence entre Besançon et Dijon. Les écologistes souhaitent également améliorer l’offre de service public et le maillage entre les territoires grâce à un travail sur le ferroviaire, le bus, le co-voiturage, et le cyclable. Dernière mesure annoncée, les écologistes souhaitent soutenir les commerces de proximité.

Une région pour toutes et tous

Troisième axe du développement, les solidarités, primordiales pour Stéphanie Modde et ses colistiers. La priorité sera de tisser un lien fort avec le monde associatif en en faisant de véritables partenaires, et non en les subventionnant uniquement. Anna Maillard, tête de liste dans le Doubs, souhaite aussi améliorer l’accès à l’alimentation de qualité (bio, alimentation de proximité), et lutter contre les discriminations en imposant dans les formations un module sur le sujet.

Une région transparente et exemplaire au service du bien commun

Conscients de la défiance grandissante vis-à-vis des politiques, les écologistes souhaitent renouer le dialogue et montrer leur exemplarité. Tout d’abord, Stéphanie Modde souhaite placer les citoyens au coeur des décisions avec notamment la création d’associations citoyennes, comme c’est par exemple le cas au sujet des Vaites à Besançon. Le développement du numérique et la mise à disposition de tous les documents semblent également être des priorités du potentiel mandat à venir.

L’urgence environnementale au coeur de notre Région

Cinquième et dernier axe, l’environnement. La sauvegarde de l’eau, ou encore la protection des animaux sauvages font parti des thèmes développés. Sur ce dernier sujet, Anna Maillard souhaite par exemple mieux soutenir les acteurs de la biodiversité, créer des zones sans chasse ni pêche, ou encore former les futurs travailleurs du monde agricole à la présence d’animaux sauvages comme le loup et le lynx. Enfin, Stéphanie Modde et ses colistiers souhaitent travailler sur la rénovation thermique des logements, afin de soulager la santé et le porte-feuille des concitoyens.

Gérald Darmanin est en déplacement à Dijon. Le ministre de l’Intérieur est notamment venu soutenir Denis Thuriot, candidat de LREM aux prochaines élections régionales. Pour rappel, ce dernier est annoncé 4ème à l’issue du premier tour selon les derniers sondages, derrière Julien Odoul (RN), Gilles Platret (LR), et la présidente sortante Marie-Guite Dufay (PS).

Au tour de Gilles Platret, candidat de la droite, de bénéficier d’un soutien de poids. Demain à Besançon, c’est le président du parti Les Républicains Christian Jacob, qui viendra apporter son soutien à Gilles Platret. À l’occasion de sa venue, les élus rencontreront des commerçants sur le marché des Beaux Arts, puis visiteront l’entreprise DATC Europe, ainsi que l’exploitation céréalière d’Éric Bonnefoy à Mercey-le-Grand.

Cette semaine plusieurs personnalités politiques sont venues en Bourgogne Franche-Comté pour soutenir les différents candidats aux prochaines élections régionales. Après Gérald Darmanin venu soutenir Denis Thuriot et Jean-Luc Mélenchon venu soutenir Bastien Faudot, c’est Christian Jacob, qui était ce matin à Besançon aux côtés de Gilles Platret.

À quelques jours maintenant du scrutin, les soutiens et opérations séduction se multiplient pour les candidats aux prochaines élections régionales. Du côté de la droite, Gilles Platret, annoncé deuxième par les derniers sondages, a pu sillonner les allées du marché des Beaux-Arts à Besançon aux côtés de Christian Jacob. Fils de boucher, le maire de Chalon-sur-Saône a longuement échangé avec plusieurs commerçants, notamment sur la reprise récente des activités.  Concernant son invité de marque, au-delà de la symbolique de recevoir le président de son parti, Gilles Platret était particulièrement touché ce lundi de recevoir un homme politique « de terrain, qu’il admire profondément Â». Les deux hommes partagent une vision commune du pouvoir et du territoire, estimant que les changements doivent s’opérer du bas (collectivités locales) vers le haut (État), et non l’inverse.

Sécurité et Santé : des enjeux régionaux ?

Après plusieurs dizaines de minutes de discussion avec commerçants et citoyens, Gilles Platret est rentré dans le vif du sujet, en évoquant plusieurs points importants de son programme régional. Le républicain souhaite faire de la sécurité et de la santé des compétences à part entière de la Région. Concernant la sécurité, le candidat de la droite fustige le bilan de Marie-Guite Dufay, et apporte ses propositions : « La sécurité a été l’angle mort du mandat de Mme Dufay. Aujourd’hui, nos concitoyens baignent dans un climat d’insécurité et de violence. On financera les communes qui souhaitent mieux équiper leur police municipale et leur système de vidéo-surveillance Â». Concernant la santé, Gilles Platret réaffirme son souhait de lutter contre la désertion médicale, qui s’accentue depuis plusieurs années dans les campagnes notamment : « On a un défi énorme aujourd’hui. Il n’y a plus assez de médecins libéraux pour toute la population. On veut accompagner, et ça passe pourquoi pas par salarier des médecins lorsqu’il existe des carences de médecins libéraux, ou bien mettre en place des unités mobiles de télémédecine dans les endroits ruraux ».

Région décentralisée, service public retrouvé

Autre grand pilier du programme de Gilles Platret, la décentralisation de la Région, afin d’offrir un service public de meilleure qualité, et surtout de proximité, aux concitoyens. La fusion Bourgogne Franche-Comté semble ne toujours pas avoir été digérée par la droite et Gilles Platret, qui évoque « une décision prise dans le bureau de Mr. Hollande, sans consultation des bourguignons et des francs-comtois Â». Le maire de Chalon-sur-Saône souhaite la mise en place de « Maison de la Région Â», où des élus locaux seront constamment disponibles afin d’apporter aides et réponses à ceux qui le demanderont, sur des sujets qui concernent un territoire qu’ils connaissent et maîtrisent par coeur : « L’État a dépiauté la Franche-Comté. Un nombre incalculable d’administrations ont quitté Besançon pour Dijon. J’adore Dijon, mais Besançon n’a pas à faire les frais de cette fusion que personne parmi les concitoyens n’a demandé Â».

« Ces personnes s’en foutent des gens qui souffrent Â»

À l’occasion de cette conférence de presse, Gilles Platret et Christian Jacob ont également évoqué les casseroles dont cherche à se défaire actuellement Julien Odoul (RN). Des frasques jugées indignes pour un candidat à la présidence de Région par Christian Jacob : « On n’est pas dans un numéro de représentation, on est dans la gestion de choses sérieuses. On ne peut pas parler avec indignité du suicide des agriculteurs, ou faire des représentations de danseur nu. Ce n’est pas ce qu’on attend d’un président de Région. On attend qu’il fasse démonstration de sa capacité à gérer Â». Une capacité à gérer qui n’existe pas au RN pour Gilles Platret. Selon l’édile, le parti d’extrême droite a toujours été représenté par des démagogues sans véritables programmes : « Ce n’est pas le RN qui va résoudre les problèmes économiques des concitoyens. Ces personnes s’en foutent complètement des gens qui souffrent. Ce n’est que de la démagogie pour accéder au pouvoir, et j’espère qu’avec ces écoutes sur Julien Odoul, les gens s’en rendront compte Â».

Via un communiqué, la liste de gauche « Le Temps des Cerises Â» a dévoilé une lettre signée par plusieurs personnalités politiques expliquant les raisons de leur candidature aux prochaines élections régionales. Après un rappel historique de la proximité entre la Gauche et la Bourgogne Franche-Comté, le collectif explique l’importance de mettre en place une liste dont la priorité est la lutte contre l’injustice, ainsi que le besoin de se ressourcer et de se renouveler chez la Gauche. Sans nommer Marie-Guite Dufay, la liste menée par Bastien Faudot semble tacler cette dernière sur une potentielle alliance avec Denis Thuriot (LREM) : « Le Temps des Cerises est la seule liste qui offre toutes les garanties d’une union large au second tour avec toute la gauche et les écologistes, mais seulement avec la gauche et les écologistes dans la clarté d’un projet audacieux pour les bourguignons et les franc-comtois Â». Cette lettre compte neuf signataires parmi lesquels Marie-Noëlle Lienemann (ancienne ministre et sénatrice GRS), ou encore Barbara Romagnan (ancienne députée PS du Doubs).

Nouvelle tuile pour Julien Odoul. Le candidat RN aux prochaines élections régionales, annoncé en tête à l’issue du premier tour selon les derniers sondages, multiplie les mauvaises publicités ces derniers jours. Après l’affaire de la vidéo érotique, rendue publique en début de semaine par Le Canard Enchainé, c’est aujourd’hui une blague de très mauvais goût sur le mal-être des agriculteurs qui ne passe pas. Selon nos confrères de Libération, Julien Odoul aurait eu des propos pour le moins déplacés en décembre 2019, lors d’une réunion sur le vote du budget de la Région. Deux autres conseillers régionaux du parti d’extrême-droite étaient également présents, à savoir Julien Guibert et Jacques Ricciardetti.

Julien Guibert : « On parle toujours du bien être animal, mais on peut parler du bien être de l’éleveur ! Â»

Jacques Ricciardetti : « L’agriculteur qui se pend au faîtage de son hangar, a-t-il laissé une trace ? S’est-il pissé dessus ? Â»

Julien Odoul : « Est-ce que la corde est française ? Â»