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460.000€. C’est la somme qui a été détournée par Marc Bianconi entre 2020 et 2023, le président de l’association Emmaüs à Ornans. L’homme, qui ne travaillait plus depuis 2006, menait un train de vie démesuré, enchaînant voyages, hôtels et produits de luxe. L’homme marié depuis 32 menait en parallèle une double vie. Il a comparu devant la justice ce mardi matin à Besançon, en reconnaissant tous les faits. Il a écopé de trois ans de prison, dont un an ferme, et devra rembourser toutes les sommes dues.

Lorsque les enquêteurs ont plongé dans cette affaire, tout est allé très vite. Le 13 septembre, une enquête préliminaire a été ouverte suite à un dépôt de plainte par Emmaüs France. Le 18 octobre, l’enquête était terminée, et Marc Bianconi placé en garde à vue le jour d’avant. « Tout cela grâce au travail remarquable des gendarmes de la Celtif (Cellule de lutte contre le travail illégal et les fraudes) effectué dans un délai record » a souligné Etienne Manteaux, le procureur général de Besançon. Plus de 300 virements ont été effectués du compte d’Emmaüs Ornans en direction d’un compte allemand, au nom de Marc Bianconi, entre 2020 et 2023, pour un montant de 460.000€. L’homme qui habite à Franois, a intégré l’association en 2018 en est devenu son président quelques années plus tard, après que les autres membres aient salué son investissement. C’est d’ailleurs une des justifications qu’il a tenté de mettre en avant lors de son procès. « J’ai voulu me rémunérer pour les 50-60 heures hebdomadaires que je consacrais à l’association ». C’est lorsque Emmaüs France s’est rendu compte, récemment, que le conseil d’administration de cette antenne basée à Ornans n’avait plus été réuni depuis quelques années, que l’expert-comptable ne parvenait pas à obtenir les justificatifs et que depuis le mois d’août les salaires n’étaient plus versés, qu’une plainte a été déposée et confiée aux enquêteurs de la Celtif du Doubs.

 

Un collaborateur... d'Elon Musk ?

Dans le cadre de cette enquête, deux femmes ont également été placées en garde à vue. Il s’agit de son épouse et de sa maîtresse. Lorsque ces dernières ont été interrogées sur la provenance des produits de luxe et sur l’origine des fonds de monsieur Bianconi... les enquêteurs ont été plutôt surpris de leurs réponses. Le président d’Emmaüs Ornans avait indiqué à sa femme être à l’origine d’un brevet vendu à Keolis, lui rapportant des dizaines de milliers d’euros de royalties. Une version légèrement modifiée du côté de sa maîtresse, qui croyait que Marc Bianconi était veuf, et avait créé un brevet « Li-Fi », une technologie de communication sans fil. Aucune de ces deux femmes n’a été poursuivie par la justice. « Ce beau parleur, avec un côté mythomane, a longtemps trompé ses proches collaborateurs. Il passait beaucoup de temps à Ornans et expliquait mettre tout son réseau au profit d’Emmaüs » indique Etienne Manteaux. « Il expliquait aux membres d’Emmaüs qu’il se rendait aux USA pour rencontrer Elon Musk. Il allait en réalité à Las Vegas pour profiter d’un voyage d’agrément avec sa maîtresse, dans des chambres d’hôtel onéreuses » poursuit le procureur.

 

De nombreuses saisies et un an de prison ferme

Dans ce genre d’affaire, les enquêteurs procèdent à de nombreuses saisies patrimoniales. Sauf que dans ce cas, l’argent a été complétement dilapidé en voyages, hôtels, restaurants luxueux… Mais de très nombreux objets sont tout de même tombés entre les mains des enquêteurs. Maroquinerie, vêtements, montres et accessoires de luxe, mais aussi des smartphones, tablettes, du mobilier, des télévisions, et deux voitures, une Porsche et une DS3. Une saisie qui sera remise à Emmaüs Ornans. Marc Bianconi a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme et deux ans avec sursis. Il aura l’obligation d’indemniser Emmaüs et devra effectuer 240 heures de travaux d’intérêt général au profit d’une collectivité. Il aura l’interdiction de gérer une société pendant 10 ans.

 

2023 sera l’année de la Loue à Ornans. Pendant toute l’année, la ville natale de Gustave Courbet invite à prendre conscience de la situation de cette rivière, tant aux Ornanais qu’aux personnes de passage. La ville souhaite, par des actions de sensibilisation, travailler à la sauvegarde et à la protection de son patrimoine naturel. Tout au long de l’année, plusieurs animations et activités seront proposées au sein de la ville.

A travers cette démarche, l’idée est de valoriser les activités économiques, touristiques ou encore industrielles qui existent sur le territoire. « Parce que la Loue nous a permis un jour de nous développer et qu’elle fait, aujourd’hui encore, la renommée de notre si belle ville. 2023 sera aussi l’occasion de sensibiliser l’ensemble du grand public à la protection de ce patrimoine naturel si fragile » indique la ville d’Ornans. Toujours avec l’idée de mobiliser tous les talents que compte la vallée de la Loue, en matière d’environnement, de culture, de sport, d’art, d’histoire afin de toucher à la sensibilité de chacun.

Il y a quelques semaines, le collectif SOS Loue et Rivières Comtoises tirait la sonnette d’alarme suite aux vagues successives de mortalités de poissons. La Loue est particulièrement concernée puisque la dégradation globale de la qualité de cette rivière n’est plus à prouver et se poursuit depuis quelques décennies. Depuis plusieurs mois, des observateurs ont constaté la présence de nombreux poissons, particulièrement des salmonidés, malades ou morts, en grande partie à cause de la saprolégniose, un champignon présent dans l’eau depuis toujours, mais qui ne se développe sur les animaux que si leurs défenses immunitaires sont considérablement affaiblies par un milieu naturel dégradé.

Plusieurs animations et activités seront à retrouver tout au long de l’année dans la ville d’Ornans. Une première conférence « La santé de nos rivières » se tiendra le mercredi 22 mars à 18h30 au Centre d’Animation et de Loisirs. Pierre-Marie Badot et François Degiorgi, chercheurs à l’université de Bourgogne Franche-Comté, présenteront leur étude portant sur l’état de santé des rivières karstiques, dont la Loue. Dès le samedi 25 mars, la randonnée du Circuit des Fontaines proposera des départs réguliers à partir de 10h, permettant de partir à la découverte des 12 fontaines Ornanaises qui rythment ce parcours de 2h.

Toutes les informations et seront à retrouver sur : https://www.ornans.fr/lancement-de-lannee-de-la-loue-2023/#:~:text=L'identit%C3%A9%20d'Ornans%20s,l'ann%C3%A9e%20de%20la%20Loue%20! 

 

Pour ce mois de janvier 2022, deux événements vont être organisés au sein de la commune d’Ornans. Le samedi 15 janvier, le centre d’animations et de loisirs d’Ornans accueillera le spectacle, « C’est vendredi aujourd’hui », joué par Côté Cour, scène conventionnée art, enfance et jeunesse. Le spectacle est articulé autour d’une histoire racontée par un vieux monsieur qui cache un terrible secret, celui d’avoir connu la vie dans le camp de concentration de Terezin. Tiré d’une histoire vraie, ce spectacle poétique permet de raconter l’horreur d’une autre façon. Le spectacle est gratuit pour les enfants de moins de 6 ans et le plein tarif est de 7 €. La représentation dure environ 55 minutes. Le mardi 18 janvier à 18 heures, le cinéma Eldorado d’Ornans accueillera Jean-Louis Doney pour une conférence sur le thème de la transition écologique et des inégalités. Elle sera axée sur les politiques environnementales et les conséquences économiques et sociales qu’elles engendrent. L’entrée à la conférence est libre.

Le Musée Courbet rouvre ses portes ce jeudi après plusieurs mois de travaux. À cette occasion, une exposition sur Courbet et Picasso nommée « Révolutions ! » est présentée au public jusqu’au 18 octobre.

C’est l'événement artistique de l’été à Ornans. Après de longs mois de travaux, le musée Courbet rouvre ses portes ce jeudi. À cette occasion, le directeur du musée Benjamin Foudral a vu les choses en grand. Une exposition sur Courbet et Picasso nommée « Révolutions ! » sera présentée aux visiteurs, et ce jusqu’au 18 octobre. Les amateurs d’arts pourront ainsi y découvrir une soixantaine d'œuvres réalisées par les deux peintres, grâce à un partenariat prestigieux avec le Musée d’Orsay, ou encore les Musées Picasso de Paris et Barcelone. Plus qu’une simple vitrine de leurs œuvres, l’exposition, et son commissaire scientifique Thierry Savatier, nous plongent directement au cœur de la vie de ces deux peintres de renom. Si leurs styles sont bien différents, l’exposition nous en apprend davantage sur leurs similitudes avec un parcours divisé en 5 thèmes distincts : « Jeux d’images », « Le faiseur de chair et le diseur de nu », « Liberté d’abord », « Misères », et « Picasso regarde Courbet ».

Deux « révolutionnaires » dans l’art

Tout au long de l’exposition, on apprend de quelle manière Courbet et Picasso sont, chacun à leur manière, des « révolutionnaires », des artistes ayant marqué une rupture avec l’art conventionnel de leur temps. Il s’agit par exemple d’une rupture avec l’idéal, notamment dans la représentation des corps féminins. Les deux maîtres de la peinture rompent avec les œuvres sans défauts de leur temps et souhaitent montrer les corps « tels qu’ils sont réellement ». Courbet peint par exemple les femmes avec une pilosité pubienne et des formes généreuses, ce qui faisait scandale à l’époque au sein de l’habituel académique. Picasso s’en inspire grandement en effectuant plusieurs peintures montrant le nu de manière crue et dérangeante (Les Demoiselles d’Avignon - 1907), symbole de sa liberté de création.

Demoiselles de la SeinePIcasso

Les Demoiselles des bords de la Seine, Gustave Courbet (1857) : Tous droits réservés au Musée des Beaux-Arts de Paris et au Musée Courbet d'Ornans

Les Demoiselles des bords de la Seine, Pablo Picasso (1950) : Tous droits réservés au Kunstmuseum de Bâle (Suisse) et au Musée Courbet d'Ornans

Des artistes engagés

Un autre point commun partagé par Gustave Courbet et Pablo Picasso est l’engagement politique et social. Chacun vit au cours de sa vie plusieurs mutations politiques importantes, mais tous deux font front à leur manière aux figures d’autorités. Courbet s’oppose à Napoléon III, quand Picasso, lui, se confronte à Franco, dictateur espagnol du XXème siècle. Concernant leur rapport aux mutations sociales, l’essor industriel dans l’Europe du XIXème donne naissance au prolétariat, et la misère qui en découle marque particulièrement les deux artistes. Courbet montre la réalité que les élites refusaient de voir dans sa série « Les Grands Chemins », quand Picasso peint la misère dans sa « période bleue » via des portraits de paysans, prostituées, ou autres ouvriers, dans des tons bleutés.

Bohémienne

 

La Bohémienne et ses enfants, Gustave Courbet (1853-1854) : Tous droits réservés à la collection privée de Hong Kong, et au Musée Courbet d'Ornans

Le Musée Courbet fait peau neuve

Outre la grande exposition « Révolutions ! » qui sera bien évidemment son attraction majeure du ces trois prochains mois, le Musée Courbet fait peau neuve pour cette réouverture. L’éclairage, la décoration, le placement des œuvres… Tout ou presque a été amélioré afin de plonger en immersion totale les visiteurs, et afin de mettre en valeur les œuvres inestimables mises en avant. Aux côtés du département, le musée prend également ses responsabilités en termes d’écologie. Le système d’éclairage ainsi que la méthode de conservation des œuvres sont désormais plus respectueux de l’environnement.

Alors que des suspicions de toxi-infections alimentaires avaient été signalées il y a quelques jours au lycée agricole de Dannemarie-sur-Crète et au collège d’Ornans, la préfecture du Doubs a dévoilé ce jeudi davantage d’informations à ce sujet. Les analyses ont notamment confirmé le lien avec la consommation de formages blancs au lait cru. Les responsables de la fromagerie du Pré Verdot ont, suite à cette affaire, entrepris un certain nombre de mesures visant à accroitre la sécurité sanitaire, comme la destruction des fromages à pâte molle fabriqués le 26 mai.