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À l’issue de ce 1er tour des élections régionales, la candidate de Lutte Ouvrière Claire Rocher a réagi aux différents résultats. Pour la dijonnaise, l’abstention record est symbolique du désintérêt profond, voir du dégout des français pour la politique, « qui ne fait que désigner ceux qui auront à gérer les affaires de la bourgeoisie dans les différentes institutions ». Avec 2,7% des suffrages, Claire Rocher ne sera pas au second tour de cette élection, et ne donnera aucunes consignes de vote : « Le premier tour étant passé, le seul où le camp des travailleurs a pu s’exprimer, le deuxième tour n’a ni enjeu, ni intérêt pour les travailleurs et les classes populaires. Lutte ouvrière ne cautionnera pas la supercherie consistant à présenter des  hommes politiques qui sont aussi réactionnaires, aussi anti-ouvriers que ceux d’extrême-droite, comme un rempart contre la menace du RN au pouvoir ».

Tête de liste du parti Lutte Ouvrière, Claire Rocher, infirmière à Dijon, se présente aux élections régionales tout comme en 2015. Une participation plus symbolique que politique, pour faire entendre la voix des travailleurs.

« Nous avons besoin de salaires dignes qui nous permettent de vivre »

Déjà candidate en 2015, Claire Rocher remet le couvert en 2021. Pas vraiment en quête d’un siège au conseil régional, la dijonnaise souhaite surtout représenter le camp des travailleurs et donner écho aux revendications de ces derniers, face à une classe politique qu’elle juge aux antipodes de la réalité de la vie : « Je suis là pour représenter ceux qui ont tout porté pendant la crise sanitaire. Il est important que ce camp se manifeste et fasse entendre ses intérêts lors de cette élection régionale ». En tête des priorités, l’emploi évidemment. Du travail pour tous et une reconsidération salariale à plus juste valeur, font partie des mots d’ordre du côté du parti d’extrême-gauche : « Il faut répartir le travail entre tous les bras afin que personne ne soit condamné au chômage. Il faut également exiger une augmentation des salaires, qui devraient s’aligner sur l’augmentation des prix. Nous avons besoin de salaires dignes qui nous permettent de vivre ».

Une liste de travailleurs

Dans une région très industrielle (25% d’emplois industriels en BFC contre 17% en moyenne en France), Lutte Ouvrière a fait le choix de composer une liste représentative de cette importante industrialisation, avec notamment 3 des 4 têtes de liste dans les départements de Franche-Comté issus de la classe ouvrière : « Michel Treppo (Doubs) est taulier-retoucheur à Peugeot Sochaux, Daniel Rouillon (Territoire de Belfort) est ouvrier-soudeur à Alstom Belfort, et Cédric Fischer (Haute-Saône) est ouvrier de l’automobile à PSA Vesoul », explique Claire Rocher. Dans le Jura, la tête de liste Dominique Revoy est elle enseignante.

Deux camps

Selon un sondage paru hier et réalisé par Opinion Way, Lutte Ouvrière recueillerait 1% des intentions de vote le 20 juin prochain. Un score anecdotique pour une liste qui souhaite surtout faire entendre ses revendications. Pas question pour autant de discuter avec les autres partis, avec qui Claire Rocher ne compte pas collaborer : «  S’il y a bien une chose qu’on a vu cette année, c’est qu’il y a deux camps. Celui des travailleurs, qui a permis en temps de pandémie que les choses continuent de fonctionner, et celui des dirigeants politiques, dont le mépris absolu à notre égard était bien visible. Pour eux, nous ne sommes bons qu’à suer des profits et obéir, même quand notre santé est en jeu. Donc non, nous ne discuterons pas avec les autres partis »

À trois semaines du premier tour des élections régionales, l’institut Opinion Way a dévoilé un sondage concernant les intentions de vote en Bourgogne Franche-Comté. Sans surprises, le candidat du RN Julien Odoul arrive en tête au premier tour avec 30% des intentions de vote. Le candidat d’extrême-droite est suivi par le candidat de la droite Gilles Platret (20%), et la présidente sortante Marie-Guite Dufay (19%). Rien n’est perdu pour cette dernière annoncée gagnante au second tour si le candidat de la majorité présidentielle Denis Thuriot (14%), venait à se retirer. En cas de second tour à 4 incluant le candidat LREM, c’est en revanche Julien Odoul qui prendrait les commandes de la Région avec 32% des voix. Stéphanie Modde (EELV), Bastien Faudot (Le Temps des Cerises), et Claire Rocher (Lutte Ouvrière), tous attendus sous la barre des 10%, ne devraient pas être de la partie au second tour.

Sondage 1er tour :

Julien Odoul (RN) : 30%

Gilles Platret (LR) : 20%

Marie-Guite Dufay (PS) : 19%

Denis Thuriot (LREM) : 14%

Stéphanie Modde (EELV) : 9%

Bastien Faudot (LTDC) : 7%

Claire Rocher (LO) : 1%

Sondage 2ème tour quadrangulaire :

Julien Odoul (RN) : 32%

Marie-Guite Dufay (PS) : 30%

Gilles Platret (LR) : 23%

Denis Thuriot (LREM) : 15%

Sondage 2ème tour triangulaire :

Marie-Guite Dufay (PS) : 38%

Julien Odoul (RN) : 34%

Gilles Platret (LR) : 28%