La compétence mobilité, qui englobe différents moyens de déplacement ( train, car), est gérée par le Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté. La gestion des Ter est donc sous sa tutelle. Pour la collectivité, cette responsabilité représente un coût. C’est la raison pour laquelle une réflexion est menée pour optimiser au mieux le trafic et trouver des solutions pour les lignes à faible potentiel. Rencontre avec Michel Neugnot, vice-président du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté, en charge des transports.
L’élu le reconnait, « le transport est une compétence qui coûte de plus en cher ». « Il convient de modifier le modèle économique et de redéfinir l’offre » explique-t-il. Et de préciser : « Chaque euro dépensé doit l’être à bon escient car les ressources ne sont pas extensibles ». Aujourd’hui, le coût du service est loin d’être assuré par la seule contribution des usagers. En Franche-Comté, ces derniers ne paient en moyenne que 22% du prix de fonctionnement du transport. Sur la ligne des Hirondelles, cette participation s’établit à 10% seulement du coût. En mars prochain, le sujet des transports sera clairement abordé par les conseillers régionaux. Mais d’ores et déjà , des discussions ont été lancées avec certaines collectivités locales pour réduire la voilure. C’est le cas pour deux itinéraires régionaux : les lignes des Hirondelles et Saint-Claude / Oyonnax, qui est en sursis et qui pourrait être rapidement remplacée par un transport en car.
La ligne des Hirondelles ?
Michel Neugnot reconnaît que la collectivité réfléchit à une meilleure gestion de l’argent public. « Ce qui est important, c’est de mettre le bon moyen de transport au bon moment et au bon endroit. Nous avons des choix à faire, liés à l’état des voies, au nombre de passagers et aux intérêts locaux » explique l’élu bourguignon. Concernant la ligne des Hirondelles, une réunion s’est dernièrement tenue en mairie de Saint-Claude pour donner un avenir à cet itinéraire. La piste du développement touristique a été évoquée. « Nous avons essayé de voir dans quelles conditions cette ligne pourrait perdurer. Il y a beaucoup d’investissements à faire sur le réseau, notamment entre Andelot et Saint Claude, en passant par Morez » analyse Me Neugnot. Et de compléter : « Durant la durée du contrat de plan, jusqu’en 2021, des travaux de maintenance sont maintenus. Profitons de cette échéance pour réfléchir à un projet de territoire qui amène en plus des besoins locaux, une justification de l’investissement sur cette ligne. Il nous faut avoir un projet de territoire qui vise à utiliser davantage cette ligne pour justifier des investissements futurs ».