Ce lundi après-midi, 33 jeunes lauréats, âgés entre 16 et 25 ans, qui ont passé leur baccalauréat au sein des deux micro-lycées de l’académie de Besançon, ont été reçus au Rectorat de Besançon. Cette année, 41 élèves ont suivi leur scolarité au lycée Pergaud à Besançon et au lycée Peugeot à Valentigney, où ce dispositif a été développé. Encadrés par des enseignants volontaires, ces jeunes « décrocheurs » se sont beaucoup investis, malgré les doutes et les angoisses, pour décrocher ce diplôme.
Certes, ça n’a pas toujours été facile mais lorsque la réussite est au rendez-vous, les difficultés rencontrées ne sont plus qu’un mauvais souvenir. « Le chemin a été sinueux, mais ils sont arrivés au bout du tunnel. Ils sont très contents » explique le coordonnateur du dispositif au lycée Peugeot de Valentigney. Et de poursuivre : « Nous avons connu des hauts et des bas. Les jeunes partent toujours très motivés puis les difficultés surgissent. Il y a des périodes charnières, au retour des vacances, à la fin de l’hiver et à la veille de l’examen. Mon rôle est de redynamiser et d’emmener ses élèves jusqu’au bout ». La responsable du micro-lycée de Besançon, installé au lycée Louis Pergaud, porte une même réflexion sur cette année scolaire : « Notre but est de mettre en place tous les moyens pour qu’ils puissent tenir. Durant ces huit mois, nous avons un double défi. Celui de les rétablir dans le système scolaire et bien évidemment qu’ils décrochent leur bac pour avoir un projet. Le bac pour le bac n’a pas de sens ».
C’est un travail de tous les jours
Les parents de Thibaut sont les plus heureux du monde. Ils n’ont pas assez de mots pour remercier ces enseignants qui les ont épaulés et permis à leur fils de réussir. « C’est un travail de tous les jours. Ca n’a pas été facile mais nous y sommes arrivés. C’est une très belle journée » explique la maman de ce grand ado. « Après l’échec de son redoublement, nous avons tout de suite réagi. Il faut reprendre. Il ne faut pas rester à la maison. Il ne faut pas baisser les bras. Le bac, c’est important pour la suite. Certes, il y a des moments de doute et de tensions mais il faut aller de l’avant. Je suis fier de lui et de tous ses copains et copines » ajout-elle. Nisrine fait partie de ces jeunes qui ont repris le chemin des cours, malgré les échecs antérieurs. Après avoir travaillé pendant cinq années comme serveuse dans un bar, cette jeune femme de 25 ans s’est voulue un autre avenir. « Il faut avoir le bac pour avoir un métier correct. L’avenir s’ouvre à moi » déclare-t-elle. A la rentrée, Nisrine suivra un DUT carrières juridiques.