Mercredi 22 juillet, le préfet du Doubs Joël Mathurin, la maire de Besançon Anne Vignot, ainsi que son 1er adjoint Abdel Ghezali, sont venus à Planoise découvrir les ateliers sportifs et culturels mis en place par le club Sauvegarde de Besançon. Jusqu’au 22 aout, de 16h à 21h, le club se déplace chaque jour pour faire découvrir des activités et pour apporter du bonheur aux enfants de Planoise.
À l’initiative du projet, Fodé Ndao, ancien vice-champion du monde de karaté, qui s’engage depuis bon nombre d’années pour les jeunes de quartiers défavorisés. L’idée ? Se déplacer chaque jour à un endroit différent avec « La Caravane des pieds d’immeuble » pour permettre aux enfants ne pouvant partir en vacances d’avoir accès à diverses activités au pied de chez eux : « Avec le coronavirus, beaucoup de familles ne partiront pas en vacances. il faut leur offrir des jeux, de l’amour, de la joie, du vivre-ensemble. C’est ça la Caravane, peace and sports ». De nombreuses activités sont mises en place (animations, karaté, football, musculation, ou encore trampoline), mais pas seulement. Des associations, la mission locale, réussite emploi, sont aussi présents pour aider, conseiller, « casser les murs » comme l’explique Fodé Ndao : « Solidarité au service du quartier populaire de Planoise ».
Apaiser les tensions
Dans ce sens, le projet cherche également à tisser un lien et calmer les tensions entre quartiers populaires et forces de l’ordre. Fabio Cilli, du centre loisirs jeunes de la Police Nationale, qui travaille depuis un an et demi sur le quartier de Planoise, a tout de suite accepté la demande de Fodé Ndao : « le but, c’est également de renouer la confiance entre police et quartiers. Je suis bien implanté ici maintenant, je travaille avec des enfants qui ont entre 8 et 13 ans, donc les gamins je les connais, un lien s’est créé, et c’est le but recherché ». Même son de cloche pour Fodé Ndao, qui souhaite enlever l’image effrayante que se font les gens de Planoise : « L’illégalité n’est pas acceptable. Si on occupe le terrain, que les gens perdent cette peur, viennent s’amuser, discuter avec les jeunes et les familles, on y arrivera. Pour l’instant, ça a l’air de bien marcher ».
Des enfants heureux
Exemple concret de cette franche réussite, Mohamed, jeune habitant de Planoise, s’ennuyait chez lui lorsqu’il a entendu la Caravane devant chez lui : « J’ai entendu de la musique, j’ai regardé par la fenêtre, j’ai vu un trampoline, de la musique, du karaté, alors j’ai voulu y aller. Dès que je suis entré, je me suis senti très heureux d’être ici et de participer aux activités. Il faut que tout Planoise soit heureux de venir jouer ici, et de ne pas se frapper ». Des mots d’enfants qui témoignent tout de même de la volonté des habitants de retrouver un quartier jovial et sans dangers. La Caravane des pieds d’immeubles ne soignera peut-être pas tous les maux en un été, mais elle aide déjà Planoise et ses habitants à s’amuser en profitant de la richesse du quartier.