Dans le cadre de la manifestation littéraire « les Petites Fugues », une classe de seconde du lycée professionnel Saint-Bénigne de Pontarlier a rencontré l’auteur et journaliste Olivier Truc. Les adolescents ont échangé avec l’intervenant sur son métier et son dernier ouvrage, baptisé « le dernier Lapon ». Avec ce nouvel écrit, l’auteur nous emmène à la découverte des Samis, ce peuple aborigène vivant dans le nord de l’Europe. Au-delà du roman, le journaliste, qui vit en Suède, nous montre des aspects écologiques, économiques et religieux propres à cette région. Dans l’ouvrage Olivier Truc évoque également l’intérêt que porte l’ONU, à travers la commission sur les peuples minoritaires, sur le respect des minorités et des droits de l’Homme.
A Saint Bénigne, les jeunes ont apprécié cette rencontre qui leur a permis de s’intéresser à un livre, d’échanger avec son auteur et de découvrir de nouveaux territoires à travers ses hommes et ses femmes, leur existence et les difficultés du moment pour continuer à exister malgré la modernité et les lobbyings de toute part. Dans leurs discours, les lycéens semblent avoir été touchés par la cause des Samis. « C’est un peu dommage de perdre des traditions, que l’on vive en Laponie ou ailleurs. Elles sont très importantes. Les coutumes d’un pays, c’est l’identité et le cœur du pays » explique Paul. « Quand la Laponie a été colonisée par l’Homme, on a beaucoup brûlé les tambours, ce qu’ils représentaient et ceux qui les fabriquaient. Aujourd’hui, ils restent très peu de tambours et donc très peu d’histoires sur le passé de cette civilisation. On a voulu éradiquer les traditions Samis. » regrette Allan.
Un peuple oublié ?
Lilian pointe également le racisme dont est victime ce peuple. Ses frontières, tiraillées par la Suède, la Finlande, la Russie et la Norvège, sont constamment remises en question. Le sort de ces autochtones ne semblent pas vraiment préoccupés les grandes nations. Bien au contraire. Leur terre suscite de nombreuses convoitises. D’un point de vue religieux aussi, les libertés sont bafouées. « On leur impose le protestantisme. Ils essaient de lutter mais c’est très difficile. Ils se défendent » approuve Lilian.
