Ce mercredi après-midi, Joël Mathurin, le préfet du Doubs, en compagnie des représentants départementaux de la CAPEB, de la fédération française du bâtiment et des travaux publics ont dressé le bilan de leurs différents secteurs d’activité à quelques jours du déconfinement et après deux mois de confinement. Tout au long de cette période compliquée, ces derniers ont d’ailleurs pu compter sur le soutien et l’accompagnement du représentant de l’état, qui a très rapidement mis en place un groupe de suivi. Conscient, comme le dit le vieil adage, que « quand le bâtiment va, tout va ». Souhaitant impulser une dynamique supplémentaire, Mr Mathurin a décidé de mobiliser dès à présent 8,5millions d’Euros de dotations de l’État en vue de stimuler la commande publique et ainsi accélérer la reprise du secteur bâtiment-travaux publics. Cette dotation devrait permettre « un effet levier » de 17% environ et le déblocage de 50 millions d’euros de commandes publiques.
Rappelons qu’il y a quelques semaines, pour rassurer les chefs d’entreprise et leurs salariés, un guide des bonnes conduites a été rédigé, permettant ainsi un lancement progressif des chantiers. Aujourd’hui, 80% de l’activité a repris dans les travaux publics. Cela reste un peu plus modeste dans le domaine de l’artisanat, avec un taux de reprise, compris entre 30 et 40%. Tout le monde espère que la semaine prochaine marquera une véritable rentrée. Néanmoins, des doutes persistent sur l’avenir. C’est la raison pour laquelle, un appel du pied est lancé afin que la situation des conseils municipaux et intercommunaux soient clarifiés le plus rapidement possible afin que de nouveaux projets soient lancés au plus vite. Des attentes particulières ont été formulées en direction de Grand Besançon Métropole dont, selon ces interlocuteurs, les investissements sont relativement frileux dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. A ce sujet, le préfet du Doubs devrait réunir dans les prochains jours, tous les acteurs concernés par la qualité et la bonne gestion de l’eau, afin qu’ils s’engagent eux-aussi dans un ambitieux plan de relance économique. Les professionnels et le représentant de l’état ont également voulu se montrer rassurants à l’égard des particuliers, toujours encore frileux d’accueillir à leur domicile des personnes extérieures ; « On peut accueillir les artisans tant que les règles barrières sont appliquées. Il ne faut pas céder à la panique » précise le Préfet du Doubs.
L’apprentissage
Les incertitudes et les inquiétudes quant à l’avenir ont des répercussions sur l’apprentissage. A tel point qu’aujourd’hui, les entreprises s’interrogent quant à leur capacité d’investir dans la formation des jeunes. Une démarche pourtant capitale pour l’avenir du secteur. « Il ne faut pas casser la dynamique de formation dans la région. Beaucoup d’artisans comptaient prendre des jeunes en apprentissage, mais désormais ils s’interrogent » explique Manuela Morgadinho, vice-présidente de la CAPEB du Doubs. Et de poursuivre : « Il est pourtant des plus importants que les tuteurs les plus âgés puissent transmettre leur savoir aux plus jeunes ».































