Les professionnels de santé sont en colère et ils le font savoir. La possibilité qu’est offerte aux enseignes de distribution de vendre des masques chirurgicaux ne passent pas. Alors qu’il y a encore quelques jours, les pharmaciens étaient menacés de poursuites judiciaires s’ils distribuaient ce matériel de protection a des personnes souffrantes. Ce fut le cas par exemple dans le canton d’Amancey où des patients devant suivre une chimiothérapie n’ont pas pu se voir délivrer cette protection qui leur aurait été bien utile.
Evelyse, pharmacienne à Amancey, et les professionnels qui l’entourent dénoncent cette situation. « Pendant que nous comptions un par un les masques au début du confinement, les grandes surfaces ont stocké 500 millions de masques chirurgicaux depuis des semaines » explique-t-elle. Et de poursuivre : « Nous, pharmaciens, n’en trouvons presque nul part et à prix d’or. Nous avons obtenu l’autorisation d’en vendre aux personnes fragiles que depuis hier » ajoute la jeune femme. C’est la raison pour laquelle, il est demandé une réquisition totale de ces masques chirurgicaux, par l’état, au profit des soignants et des malades.
Car oui, ce que dénoncent les professionnels de santé du canton d’Amancey, « c’est ce business » qui entoure cette situation. « Depuis le début de la pandémie les prix ont été multipliés par 20 » explique Evelyse, qui pense également à toutes ces personnes vulnérables, dont le port du masque est une nécessité, et qu’il faudra qu’elles paient, car non remboursés par la sécurité sociale. Difficile d’admettre également que ce matériel soit vendu « au milieu des pâtes et de la farine », alors qu’une initiation à son bon usage s’impose.
Comptez environ 45 euros pour une boîte de 50 masques chirurgicaux, performants environ pendant 4 heures.































