Tout au long de ce semestre, jusqu’au festival bisontin «Grandes Heures Natures », qui se déroulera en juin prochain, Plein Air vous invite à découvrir de nouveaux sports. Cette semaine, focus sur ces jeunes passionnés et talentueux qui pratiquent la trottinette freestyle.
Avec ces engins à deux roues, qu’ils montent selon leur envie et l’utilisation qu’ils en font, en commandant notamment les pièces sur internet, ces jeunes casse-cous réalisent de superbes performances. L’objectif étant de réaliser des figures les plus spectaculaires possibles. Comme pour chaque discipline, le vocabulaire est spécifique. Seuls les pratiquants peuvent s’y retrouver. Tricks, salto, tailwhip, bar, spin, … . Les ados répètent leurs gammes sans compter. Car c’est bien en multipliant les exercices et les séances d’entraînement que la technique se peaufine et devient aisée.
Le plaisir d’être libre
Pour Louison, Valère, Fabio, Tom et Lenaïck, la compétition n’est pas une priorité, mais ils reconnaissent tout de même la valeur de ceux qui parviennent à se hisser au plus haut niveau, comme ces champions de la discipline, qui disputent le FISE Métropole, un challenge réservé aux meilleurs. Si quelques rares jeunes bisontins, comme Clément, sont parvenus à obtenir le soutien d’un sponsor, ce que recherche avant tout ce sympathique groupe, c’est l’adrénaline que lui procure ce sport et surtout la liberté d’évoluer comme ses membres l’entendent . « On n’a pas de contraintes comme dans un club. On est libre. Notre plaisir, c’est se donner des buts et d’essayer de les atteindre » expliquent-ils. Le partage de cette passion et l’appartenance à un groupe font également partie des motivations exprimées par les jeunes bisontins. Ne croyez pas qu’il s’agit d’une pratique individuelle. Bien au contraire. Les jeunes aiment partager leurs progrès, leurs trouvailles et échanger pour améliorer leur prestation ou en tenter de nouvelles.
Une mise à l’écart qui ne passe pas
Ces jeunes pratiquants se sentent néanmoins isolés et dénoncent le manque d’intérêt de la Ville de Besançon à leur égard. Ils n’apprécient pas de ne pas avoir été consultés lors de la réflexion sur la construction du nouveau skate-park dans le quartier Saint-Claude, où aucun aménagement n’est prévu pour leur permettre de pratiquer leur discipline. Alors même que les skate-parks de Chamars semblent avoir déjà bien vécu. « On ne sait pas où l’on va aller. Personne n’a vraiment tenu compte de notre dernière pétition » dénoncent-ils. Est-il encore possible de corriger ce manquement ? Affaire à suivre.
