C’est d’abord un espace relativement dense et en croissance démographique au sein d’une région peu dense qui perd des habitants. La zone centrale de ce territoire se classe parmi les territoires les plus attractifs de la région. Les perspectives d’emploi plus rémunératrices en Suisse attirent en effet des actifs jeunes, diplômés ou ouvriers. De fait, c’est un territoire « riche », dont le niveau de revenu est comparable à celui de la zone viticole située entre Dijon et Chalon-sur-Saône.
C’est aussi un territoire où l’emploi se développe, notamment l’emploi résidentiel stimulé par la demande locale ainsi que par la demande d’une clientèle suisse toute proche. Cette santé économique se confirme à travers les chiffres du marché du travail : ici le taux de chômage comme la part des jeunes non insérés sont faibles, bien inférieurs à la moyenne régionale.
Pourtant, tout n’est pas idyllique dans ce territoire. Le réseau routier menant vers la Suisse est engorgé par les trajets quotidiens des frontaliers. Et d’un point de vue social, les inégalités se creusent entre ces derniers et les actifs qui travaillent en France. « La croissance démographique s’accompagne d’une hausse de la pression foncière et de l’artificialisation du territoire. L’offre de services, en matière de santé notamment ne suit pas toujours la forte hausse de la demande. Enfin, d’un point de vue économique, le risque d’une dépendance par rapport à la Suisse est réel » selon les conclusions de l’INSEE.
