C’est désormais une obligation, en France, une cérémonie républicaine doit accompagner les remises de diplômes de l’Education nationale dans les établissements scolaires. Ce vendredi soir, à Pontarlier, au collège André Malraux, les adolescents sont venus en famille chercher le diplôme qu’ils ont brillamment décroché l’année dernière. Pour une très grande majorité, il s’agissait du brevet des collèges. D’autres se sont vus remettre le Certificat de Formation Générale (CFG) ou le Diplôme d’Etudes en Langue Française (DELF), qui sanctionne la capacité de jeunes étrangers à maîtriser notre langue. Rencontre avec ces élèves qui ne ménagent pas leurs efforts pour apprendre et s’insérer dans la société française.
Khalil, Ibrahim, Sohret, Ama Rita, Gisela, … sont Albanais, Turcs, Portugais, Afghans. Arrivés depuis peu en France, ils sont accueillis au collège Malraux dans une classe spécialisée, techniquement appelée Unité Pédagogique pour Elèves Allophones Nouvellement Arrivés en France (UPE2A). Durant toute l’année scolaire, ces garçons et ces filles apprennent le Français et, en fonction de leur parcours scolaire antérieur et leur capacité, d’autres savoirs. Les niveaux sont très différents mais chacun a envie de réussir. Pour certains, le diplôme final et la maîtrise de notre langue sont déterminants pour leur avenir et la délivrance des autorisations nécessaires pour séjourner en France. Alors autant dire que l’obtention de ce premier diplôme représente beaucoup pour ces garçons et filles.
Malgré les galères et les difficultés de la vie, ces jeunes gens montrent une détermination admirable pour y arriver. Pour décrocher le diplôme final, ces élèves doivent réussir les quatre épreuves proposées : compréhension et production orales et compréhension et production écrites.
En France depuis peu, tous s’expriment avec une grande aisance qui laisse présager du meilleur pour la poursuite de leurs études. Depuis la rentrée , Gisela et Ama Rita étudient au lycée Xavier Marmier et ambitionnent de passer le baccalauréat. « Je rêve de devenir architecte » commente Gisela. Jeunes et enseignants reconnaissent que la langue française n’est pas des plus faciles mais tous montrent une belle unité pour réussir ensemble.































