Hier, Julien Odoul, candidat du Rassemblement National aux prochaines élections régionales, donnait une nouvelle conférence de presse à Besançon afin de détailler plusieurs points de son programme.
L’échéance arrive à grand pas. Ce dimanche aura lieu le premier tour des élections régionales. Une élection largement dominée dans les sondages par le candidat du Rassemblement National Julien Odoul, qui souhaite faire de la sécurité et de l’égalité des territoires, ses piliers pour un potentiel mandat à venir. Concernant la sécurité, le candidat d’extrême-droite a tout d’abord fustigé le bilan de la présidente sortante Marie-Guite Dufay, avant d’évoquer ses propositions : « aujourd’hui, on a un constat qui est alarmant avec des émeutes urbaines, des violences, des cambriolages. La Région doit s’engager, et dirigée par le RN elle s’engagera pour nos concitoyens ». Concrètement, Julien Odoul veut mettre en place un fond d’aide pour les victimes d’insécurité (notamment les femmes victimes de violences conjugales) à hauteur de 5 millions d’euros par an. Le candidat lepéniste veut aussi armer des agents dans les gares et transports et financer à plus grande hauteur la police et les systèmes de vidéo-surveillance. Pour lui, « sans sécurité, il n’y a pas d’attractivité, d’épanouissement personnel et professionnel. Il n’y a pas d’avenir ».
« Depuis 5 ans, on constate que tout a été centralisé à Dijon »
Autre pirorité de Julien Odoul, instaurer une égalité entre les territoires. Entre la Bourgogne et la Franche-Comté dans un premier temps, lui qui estime que cette dernière a énormément pâti de la fusion des deux régions. Entre les métropoles et les zones rurales ensuite, en instaurant notamment le « bouclier rural » : « À partir du moment où la Région versera 1€ pour les métropoles, 1€ sera versé pour les petites communes. C’est un principe d’équité territoriale nécessaire, car depuis 5 ans, on constate que tout a été centralisé à Dijon. Par exemple, Dijon a reçu 250 millions d'euros de contrat de plan de relance. La ruralité n’a jamais eu ne serait-ce que les miettes de cet argent ». Dans cette optique d’égalité territoriale, Julien Odoul souhaite lutter contre la désertification médicale dans les zones rurales. Un moratoire sur les fermetures de lits et sur les fermetures de service sera exigé à l’ARS. 200 médecins salariés seront aussi recrutés et déployés grâce à des bus médicalisés dans les zones désertes, afin de venir en aide aux personnes ayant des difficultés d’accès aux soins.
« Mr. Platret ne peut pas gagner la Région »
Si à première vue, les programmes de Julien Odoul (RN) et Gilles Platret (LR) se rejoignent sur de nombreux points, ce dernier a toujours refusé catégoriquement de dialoguer avec le candidat d’extrême droite. Un entêtement que regrette Julien Odoul, qui souhaite avant tout une alternance politique à la tête de la Région : « C’est malheureux. Gilles Platret est un frein à l’alternance, car si sa candidature est parfaitement légitime, elle est inutile. Mr. Platret ne peut pas gagner la Région. Un vote pour lui est un vote pour Mme Dufay. La seule liste aujourd’hui capable d’instaurer une alternance et d’empêcher Mme Dufay d’être réélue, c’est celle du Rassemblement National que je conduis ». Julien Odoul souhaite faire barrage à la coalition qui se profile entre Marie-Guite Dufay et les autres partis de gauche. Bien qu’annoncé largement en tête au 1er tour dans les sondages, le candidat lepéniste pourrait en effet s’incliner au 2ème tour dans le cas où le candidat de la majorité présidentielle Denis Thuriot venait à se retirer : « J’appelle les électeur de Gilles Platret à voter de manière responsable. S’ils veulent se débarrasser de la gauche, il faut voter pour le candidat qui incarne l’alternance, et ce candidat c’est moi ».
Julien Odoul