Choix du secteur :
Se connecter :
 

La grogne des agriculteurs est loin d’être terminée. S’ils reconnaissent un début de propositions émanant du gouvernement, ils les jugent insuffisantes. C’est la raison pour laquelle un nouveau rassemblement est prévu, ce lundi matin, sous la forme d’un barrage filtrant, à hauteur du rond-point d’Etalans.  Les revendications sont multiples. Pour les Jeunes Agriculteurs, la mobilisation porte notamment sur le renouvellement des générations en agriculture et la capacité de l’état français à prendre les mesures nécessaires pour permettre à la nouvelle génération d’exercer son métier et sa passion dans les meilleures conditions.

Pour l’heure, la suite du mouvement n’est pas encore définie. Sans réponse satisfaisante, elle pourrait se poursuivre jusqu’au salon de l’agriculture. « On maintient la pression  tant que les réponses ne sont pas à la hauteur de ce que l’on attend » explique Mélanie Gruet, la présidente des Jeunes Agriculteurs du Doubs. Et de conclure : « En ce moment, on vit au jour le jour, On attend les annonces. On attend les mots d’ordre. On est dans l’inconnu de ce qui se passera demain ».

Rencontre avec le préfet

Dans le cadre de sa prise de fonction, le nouveau préfet du Doubs, Rémi Bastille,  ira rencontrer les agriculteurs doubistes ce lundi, en début d’après-midi. Il répond ainsi à l’invitation qui lui a été formulée. Les manifestants souhaitent le rencontrer pour faire entendre leur voix  et lui rappeler les problématiques de la profession.  « Il est important qu’il vienne écouter les acteurs de terrain de son territoire » conclut la militante agricole.

L'interview de la rédaction : Mélanie Gruet, présidente des Jeunes Agriculteurs du Doubs

 

La question mérite d’être posée après les propos tenus par Gérald Darmanin, hier, au 20 heures de TF1, et les dégradations commises par des agriculteurs lors de leur mobilisation. « On ne lance pas les CRS sur des gens en souffrance » a lancé Gérald Darmanin, imposant une graduation dans la souffrance des personnes et leur combat à vivre dignement.

Après les dégâts qui ont touché la préfecture d’Agen, c’est le bâtiment d’une Mutualité Sociale Agricole à Narbonne qui a été incendié par des manifestants ce vendredi. A Besançon, certains s’interrogent sur cette relative clémence du gouvernement et son ministre de l’Intérieur, que l’on a connu beaucoup plus durs dans leur manière de contrôler certains mouvements sociaux. « On revendique d’avoir les mêmes droits. Le droit de manifester est un droit constitutionnel. S’il n’y aucune dégradation, il n’y aucune raison d’être arrêtée, d’être mis en garde à vue, d’être condamné. On voudrait que le droit s’applique pour tous de la même façon » explique Frédéric Vuillaume, militant syndicaliste à Force Ouvrière, et qui fut très engagé dans le mouvement des Gilets Jaunes A tel point qu’il a dû répondre à plusieurs reprises de son engagement devant la justice et que des perquisitions ont été effectuées à son domicile.

« Une répression sans nom pendant la réforme des retraites"

Frédéric Vuillaume rappelle que la dernière mobilisation contre la défense des retraites a fait l’objet d’une répression sans nom ». Le militant se souvient « des charges de policiers, des interpellations et des condamnations » qui ont suivi les manifestations. « Concernant la réforme des retraites, j’ai été condamné à un euro avec sursis pour avoir participé à une action » précise-t-il. Un paradoxe par rapport aux images que voit chaque jour M. Vuillaume dans la presse. «  Le gouvernement laisse aux agriculteurs leur droit de manifester, même s’il y a des dégradations. Pour la réforme des retraites, lors des rassemblements dans la rue, ce fut totalement différent » constate-t-il.

L'interview de la rédaction / Frédéric Vuillaume

Plus de 150 tracteurs, venus des quatre coins du département, ont participé ce vendredi à la mobilisation agricole jurassienne. Le coup d’envoi de la mobilisation a été donnée à 9h30 ce matin. Une opération escargot a été menée sur l’autoroute A39. Les manifestants se sont ensuite donnés rendez-vous à la rocade de Montmorot, avant de rejoindre Lons-le-Saunier, où une délégation a été reçue par le Préfet.

Une forte mobilisation

Christophe Buchet, le président de la FDSEA du Jura, constate « une forte mobilisation ». Il voit dans le cortège « des agriculteurs qui n’avait pas l’habitude de se mobiliser ». Ce qui prouve l’inquiétude et la détermination de ces professionnels. « Il y a ce sentiment que c’est maintenant qu’il faut insister pour obtenir des résultats concrets par rapport aux demandes exprimées » argumente le responsable syndical. Christophe Buchet explique également que cette colère est légitime et qu’elle résulte «  d’une inquiétude  et d’une frustration » qui durent depuis très longtemps. Autant dire que les annonces de Gabriel Attal sont très attendues et seront très écoutées.

L'interview de la rédaction / Christophe Buchet

 

La mobilisation agricole se poursuit en Franche-Comté. Les agriculteurs jurassiens se lancent dans la bataille ce vendredi. Ils partiront des quatre coins du département pour rejoindre, à la mi-journée, la rocade de Montmorot. Une opération escargot est prévue sur l’A39. Collectivement, ils se rendront ensuite à Lons-le-Saunier, où une délégation sera reçue par le préfet, à 15h.

Ce vendredi après-midi, Gabriel Attal, le Premier ministre, lors d’un déplacement en Haute-Garonne, et son ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, dévoileront  leurs pemières annonces « de simplification » pour tenter d’apaiser la colère du monde agricole. Les questions sur le gazole non routier et la rémunération des éleveurs sont au cœur des revendications. L’exécutif parviendra-t-il à rassurer le monde paysan ? Affaire à suivre.

Les nouveaux chiffres du chômage, pour le quatrième trimestre, sont connus. En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de demandeurs d’emploi de la catégorie A, tenus de chercher un emploi et sans activité, augmente de 0,3%. Il diminue de 0,1% sur un an. La diminution est de 0,6% dans le Doubs et de 0,9% dans le Jura. Notre région compte 100.560 demandeurs d’emploi.

La colère des agriculteurs s’empare également de la Franche-Comté.  Dans le département du Doubs, les premières actions débutent  ce jeudi. Des perturbations sont à prévoir à partir de 10h sur l’A36. Une opération escargot est annoncée dans les deux sens de circulation entre Baume-les-Dames et Vaux-les-Prés. Les convois se rassembleront à hauteur de Vaux-les-Prés et Hautechaux-Baume, avant leur départ en direction de l’échangeur de Besançon Est et de l’aire de Marchaux.

La colère des agriculteurs s’empare également de la Franche-Comté.  Après la Haute-Saône, le département du Jura monte au créneau. Un rassemblement est prévu ce vendredi. Les professionnels de la terre partiront des quatre coins du département pour rejoindre, à la mi-journée, la rocade de Montmorot. Ils viendront de Dole, Arlay, Poligny, Champagnole, Salins-les-Bains, …. . Une opération escargot est prévue sur l’A39. Collectivement, ils se rendront à Lons-le-Saunier, où une délégation sera reçue par le préfet, à 15h. Un document, composé de 140 propositions, lui sera remis.

Christophe Buchet, le président de la FDSEA du Jura, explique que trois chapitres sont particulièrement développés. Les revendications porteront sur la dignité de la profession et de la capacité à renouveler les générations. La rémunération est également au cœur de ces thématiques et problématiques. Enfin, la condition d’exercice du métier fait  partie des sujets que les agriculteurs veulent aborder. Des propositions seront ainsi formulées afin que des mesures soient prises pour mieux accompagner le métier.

L'interview de la rédaction / Christophe Buchet, président de la FDSEA du Jura

 

En raison d’un préavis de grève au seon de la société Mobilité Bourgogne Franche-Comté, le réseau Ginko périurbain sera perturbé durant toute la journée du vendredi 26 janvier. D’autres difficultés  sont à prévoir sur le reste du territoire. Pour tout savoir sur les perturbations sur le secteur du Grand Besançon : www.ginko.voyage ou sur l’appli Ginko Mobilités. Il est également possible de contacter le 03.70.27.71.60 Une première action s’est tenue le 15 janvier dernier. Les négociations avec la direction n’ont rien donné depuis . Les revendications portent notamment sur les salaires et les primes accordés.

A Besançon, le PKA, le Planoise Karaté Academy est une véritable école de vie. Cette association qui a vu le jour en 1984 se veut plus qu’un simple lieu de pratique sportive. Elle permet la transmission de valeurs éducatives et participe à l’épanouissement social de la centaine de licenciés du quartier. La priorité du PKA : faire du sport à vocation sociale, en donnant un accompagnement éducatif aux parents, tout en aidant les jeunes à se structurer, à devenir de meilleurs citoyens.

Le PKA fête ses 40 ans cette année. L’occasion de revenir sur la belle histoire qui a permis de forger ce club. Tout commence en septembre 1984. Quelques étudiants africains fondent une association, le Planoise Karaté Academy. Parmi eux, Omar, le frère aîné d’Aly Yugo, actuel président du club et conseiller départemental bisontin. « Ces étudiants avaient soif, faim et froid. Ils se retrouvaient pour se réchauffer, avec cette pratique des arts martiaux, qu’ils partageaient avec les jeunes et moins jeunes du quartier, qui avaient eux aussi besoin de faire une activité complétement gratuite », explique Aly Yugo. Quatre ans plus tard, en 1988, Omar Yugo laisse les rênes de l’association à son frère, Aly, qui s’est formé au sein du club. Il devient champion de France universitaire en 1993, et à partir de ce moment, les choses prennent une autre dimension. « Je me suis retrouvé à enseigner, à partager ce que je savais, en étant parfois seul à tout apprendre. Mais il fallait être vraiment être au service des habitants, des enfants, des parents, qui avaient besoin d’un sport qui pouvait canaliser l’énergie des jeunes vers un sens positif. C’était l’un des objectifs des années 90. Et on a tenu bon, jusqu’au moment où on a créé une salle de sport à vocation sociale qui s’appelait « La maison des sports et de l’insertion ». Tout cela est une réalisation du PKA, avec cette volonté d’orienter le club vers une pratique du sport à vocation sociale. Obtenir des médailles et des coupes c’est possible, mais la finalité, c’est d’être en capacité de donner un support et un accompagnement éducatif pour les parents, et d’aider les jeunes à se structurer, à être meilleurs à l’école, à la maison, de mieux se concentrer et de mieux réussir une vie ensemble » confie Aly Yugo.

 

Les valeurs du karaté

Nombreux sont les bienfaits de cette discipline, le karaté étant vecteur de nombreuses valeurs sportives et éducatives. « Le tatami, on est obligé de le respecter. Il y a une culture du dojo. Saluer avant de rentrer dans le dojo, sortir le kimono, attacher sa ceinture, s’aligner, et puis on est un peu japonais sur les bords, on recherche un équilibre constant. C’est parfois difficile quand on a des jeunes qui débordent d’énergie. Mais les valeurs de ce sport ont attiré beaucoup de monde au PKA » explique Aly Yugo. Effectivement, le Planoise Karaté Academy accueille une centaine d’adhérents chaque année. Des personnes, jeunes ou moins jeunes, qui ont besoin d’exprimer cette force, cette discipline que le karaté procure aux pratiquants, tout en trouvant un équilibre, physique et mental. Parce que le karaté, « c’est aussi une relation de soi à soi » souligne Aly Yugo. « C’est un corps sain dans un esprit sain, pour une pratique saine. « J’invite tout le monde à venir transpirer. Ça donne une bonne régulation cardiovasculaire, et ça aide à grandir. Pour les parents, c’est une pratique qui permet d’améliorer la discipline nécessaire à la réussite. J’invite aussi ces jeunes à pratiquer ce sport, parce que ça permet de développer la maîtrise de soi, la confiance en soi. C’est un sport qui nous donne tous les moyens pour être un bon citoyen, en nous rendant à l’aise vis-à-vis de notre corps, par rapport à nos limites, et de les respecter. Et si on peut respecter ces limites, on doit pouvoir les dépasser » poursuit le président du club.

 

« Le karaté permet de faire un lien direct avec la vie du quotidien. Ça nous apprend à respecter les autres, à dire bonjour, merci, au revoir. Et je pense que quelqu’un qui sait dire ça, c’est quelqu’un qui s’adapte dans tous les milieux, dans toutes les cultures, surtout dans les temps durs que l’on traverse actuellement »

 

Quel avenir pour le PKA ?

« L’évolution du club a été fulgurante pour moi. J’ai vu des jeunes qui ont bien grandi » confie Aly Yugo. Désormais, le PKA s’impose comme une référence sportive et éducative dans le paysage bisontin, et nourrit de grandes ambitions. Avec leurs coachs, les jeunes préparent les Youth League de 2024, des compétitions qui ont lieu aux quatre coins du monde. Cette année 2024, elles se tiennent aux Emirats arabes unis, en Espagne, en Croatie, au Mexique et en Italie. Ces compétitions permettent aux jeunes de marquer des points et de bien se classer, pour ensuite être sélectionnés pour les Jeux Olympiques des Jeunes qui auront lieu en 2026 à Dakar, au Sénégal. « On arrive à faire entre 5 et 10 médailles au niveau national et international chaque année. Ce n’est pas rien. On arrive aussi à faire plus de 200 passages sur les installations sportives par mois. On arrive à répondre aux demandes d’une cinquantaine de familles chaque année. Toutes ces familles qui sont issues d’un quartier prioritaire de la ville. Désormais, on a besoin de se développer grandement. On a besoin de cristalliser les compétences de l’association, et puis certainement d’attaquer des compétitions de niveau mondial » indique Aly Yugo. Pour cela, le PKA pourra notamment compter sur Lazare, Nazim, Azalais, Sixtine, Mechai, Quentin, Haceyne ou encore Haidar. Des jeunes très prometteurs, qui en plus de briller sportivement, réalisent une scolarité très positive en parallèle. Des athlètes qui peuvent compter sur la discipline inculquée par Mor Seye, « le coach de l’élite », qui sait leur transmettre la rigueur et la persévérance nécessaires. Si les prochaines compétitions nationales sont en ligne de mire pour les athlètes du PKA, tout comme les coupes de France qui vont vite arriver, le prochain rendez-vous se tient ce week-end, avec un Open en Autriche co-organisé par la Ligue de Bourgogne-Franche-Comté. Bonne chance aux jeunes bisontins !