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Il serait complètement illusoire de laisser croire que la police nationale bisontine est parvenue à éradiquer le trafic de drogue à Planoise, mais il est objectif  de constater que la situation s’est nettement améliorée sur la voie publique. Yves Cellier, le directeur départemental de la sécurité publique du Doubs,  se félicite, avec toutes les précautions d’usage, d’un démantèlement important des lieux de deal à Planoise. Il explique qu’en près de 5 ans  de présence acharnée sur le terrain, « leur nombre est passé de 28 à 2 ». Et ce, grâce à une meilleure collaboration de la population locale, qui utilise plus volontiers le dispositif en ligne « masecurite.fr » pour se protéger et protéger les leurs.  Cette action citoyenne est notamment à l’origine de l’identification d’un point de deal, implanté place de l’Europe,  en plein cœur du  quartier bisontin, ou une quantité importante de stupéfiants, pour une valeur marchande de 80.000 euros, a été découverte.

Dans ce contexte encore fragile, les dealeurs sont moins nombreux à officier sur la voie publique. Cependant, ils développent d’autres moyens pour poursuivre leur très lucratif trafic. Ce qui laisse apparaître une augmentation significative des livraisons à domicile, plus techniquement appelées « Uber shit ». « J’ai conscience que les consommateurs et les dealers n’ont pas disparu pour autant » relativise M. Cellier. Et de poursuivre  : « On ne peut pas s’en satisfaire. Néanmoins, on recouvre un peu de tranquillité sur l’occupation de la voie publique ». Avec humilité et précaution, le directeur de la sécurité publique du Doubs estime qu’il est possible « d’avoir une diminution des phénomènes de violence à force ouverte sur la voie publique » à Planoise.

L'interview de la rédaction / Yves Cellier

 

C’est le message qu’a souhaité faire passer hier Yves Cellier, le directeur  départemental de la sécurité publique du Doubs. Invité par le Procurer de la république de Besançon à faire le point sur l’interpellation d’un adolescent de 17 ans, qui a cru bon se faire justice lui-même  dans le cadre d’une enquête sur la fugue de sa petite sœur de 12 ans à Besançon, le policier a expliqué que les forces ont du gérer l’interventionnisme déplacé de badauds ce jour-là, rue de Dole.

Plusieurs personnes, sans connaître l’auteur, ni les raisons de son interpellation, se sont manifestées, en s’opposant physiquement à la patrouille dépêchée sur place.  « C’est un phénomène plutôt nouveau à Besançon, même s’il ne l’est pas partout sur le territoire national » explique M. Cellier. Et de compléter : «  Le citoyen n’a pas a jugé la manière dont on intervient. Il n’a pas à intervenir dans les opérations qui sont menées sur voie publique. S’il y a des erreurs, ce qui peut être le cas, c’est à l’autorité judiciaire et à l’autorité administrative  d’en juger ».

M. Cellier demande de la citoyenneté. « Ces opérations sont justifiées. Lorsque la force doit être utilisée, elle est le plus souvent justifiée également » conclut le directeur départemental de la sécurité publique du Doubs. Le policier ne cache pas son inquiétude sur ce point. « Les policiers ont besoin du soutien de leurs concitoyens » conclut-il.

L'interview de la rédaction : Yves Cellier, directeur départemental de la sécurité publique