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Ce n’est pas qu’un mal pontissalien, les hôpitaux de Besançon et Nord Franche-Comté connaissent également ces difficultés. Depuis quelques semaines, le Centre Hospitalier Intercommunal de Haute-Comté de Pontarlier doit gérer un manque de médecins au sein de son service. Ce qui n’est pas sans poser problème. A la crise des vocations des médecins urgentistes, s’ajoutent d’autres impondérables, comme des congés maternité et des maladies. Actuellement, il manque six médecins sur les treize que comptent les urgences pontissaliennes. Un contexte qui a conduit l’hôpital à revoir le fonctionnement et l’accueil de patients, mais pour Jean-David Pillot, le directeur de l’établissement, pour gérer cette situation qui perdurera, il faut porter une réflexion plus large et s’appuyer sur les professionnels de santé du territoire.

Le directeur pontissalien reconnaît les aides consenties  par les établissements voisins de Besançon et de Dole, mais il souligne également « l’engagement fort des médecins généralistes de la Communauté Professionnelle de Territoire du Haut-Doubs Forestier », qui assure pleinement leur mission dans la prise en charge des personnes ayant besoin d’une consultation de médecine générale. M. Pillot compte également sur l’ouverture, en juin prochain,  de la maison médicale de garde, en face de l’hôpital de Pontarlier, dans un premier temps, et qui devrait permettre de décharger les urgences. « Dans cette maison, exerceront, à partir de 18/20h, et jusqu’à minuit,  les médecins généralistes, en lien étroit avec les médecins des urgences. Il y aura une réorientation systématique des patients » conclut le responsable.  

L'interview de la rédaction : Jean-David Pillot

Pour une meilleure prise en charge des patients, ainsi que pour le confort et la qualité de travail du personnel, le Centre Hospitalier Intercommunal Haute-Comté envisage certains projets pour les années à venir. Il s’agit de l’installation d’un deuxième scanner et de la réalisation de deux projets immobiliers : plus d’espace aux urgences et un projet d’unité d’hébergement renforcé à l’EHPAD du Larmont.

 

Un deuxième scanner

Cela devait se réaliser avant l’été prochain : l’installation d’un deuxième scanner, et le remplacement de l’ancien. Les deux seront dans les murs de l’hôpital de Pontarlier, l’un sera dédié aux consultations externes et mis en œuvre par le privé, et l’autre surtout dédié à l’activité interne de l’hôpital. « C’est vraiment utile pour tous les malades hospitalisés, et c’est très important pour les urgences. Aujourd’hui, le scanner c’est vraiment l’activité d’imagerie de référence la plus prescrite par les urgentistes, par les sociétés savantes, c’est quelque chose de très important. Actuellement, on n’a que très peu de plages, mal placées, comme entre midi et deux et après 17h. Donc ça occasionne beaucoup de retard dans les décisions, sur les urgences relatives, des dysfonctionnements à tous les niveaux pour les agents. A partir du moment où on aura un deuxième scanner, on va pouvoir bénéficier d’une fluidité bien meilleure » souligne Olivier Volle, le directeur du CHI. Un équipement essentiel qui va aider la médecine, la chirurgie et les urgences, en termes d’amélioration pour la prise en charge des patients, pour leur confort et les qualités de travail du personnel.

 

Deux projets immobiliers phares

Dans les années à venir, le CHI projette également de faire évoluer ses espaces de travail, par la réalisation de certains projets immobiliers. L’un d’entre eux consiste à « donner de l’espace aux urgences, trop étriqués, et permettra le regroupement de l’unité de soins continus avec l’unité d’hospitalisation des urgences de courte durée » comme l’explique Olivier Volle. « On a 5 à 6 lits qu’on va regrouper, et on va créer deux lits de plus. On va avoir un potentiel de 13-14 lits à faire tourner en symbiose en joignant deux équipes. Cela ne verra pas le jour avant 3-4 ans, mais on travaille déjà sur ce plan. C’est d’ailleurs un effet du Ségur investissement » poursuit le directeur. L’autre projet immobilier concerne les personnes âgées. C’est un projet d’unité d’hébergement renforcé à l’EHPAD du Larmont. « On va pouvoir le mettre en œuvre partiellement très bientôt, mais il sera concrétisé dans 3 ans. On ne crée pas de lit, mais l’intérêt du projet et de faire en sorte que dans l’unité Ambre, qui se trouve au rez-de-chaussée du Larmont, avec les patients type Alzheimer ou apparenté, au lieu de les regrouper à 42 dans une seule unité, on va pouvoir isoler une aile de 14 lits, avec une équipe renforcée qui va pouvoir effectuer des prises en charge plus personnalisées » explique Olivier Volle. Ce devrait permettre moins d’interactions et de perturbations entre les résidents. Ce projet sera aussi financé dans le cadre du Ségur.  

 

Olivier Volle, directeur du Centre Hospitalier Intercommunal Haute-Comté :