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Les sapeurs-pompiers interviennent sur la commune de Valentigney pour une personne ayant tenté de se suicider en sautant dans la rivière du Doubs. Les secours, sur place, ont repéré la victime.

Le parquet de Besançon a apporté des précisions ce jeudi en fin d’après-midi concernant l’affaire Océane, qui s'est donnée la mort le 4 juin 2022 à Valdahon. Elle avait dénoncé un viol ainsi qu’une agression sexuelle qu'elle avait subi quelques mois plus tôt. Le dossier sera bientôt transmis au parquet de Dijon car les faits auraient été commis à Beaune. Par ailleurs, disposant enfin des analyses toxicologiques des cheveux d'Océane, le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux a précisé "que le rapport toxicologique ne fait pas apparaître de soumission chimique". L'audition du mis en cause n'a pas encore eu lieu. Elle devra être effectuée par le parquet de Dijon, désormais compétent dans cette affaire.

Le procureur de la République a apporté des précisions concernant le suicide de ce policier retraité de 61 ans au commissariat de Besançon ce mardi 4 janvier. Ce policier bisontin réserviste depuis 5 ans qui effectuait des vacations au commissariat s'est donné la mort en actionnant son arme de service contre sa tempe droite, dans les parties communes des toilettes de l'hôtel de police. Des investigations ont très vite été menées. Les auditions ont permis d’établir que ce sexagénaire basculait depuis deux mois dans une dépression. Il traversait une phase de perte de confiance en lui à de nombreux propos, notamment tout ce qui concernait les démarches administratives. Il avait consulté un spécialiste fin décembre 2021, et les anxiolytiques qui lui avaient été prescrits ont été retrouvés sur lui. « Rien ne laissait présager qu’il sombrait peu à peu dans cette phase dépressive, ce qui fait qu’il ait conservé son arme de service. Personne dans son entourage ne soupçonnait qu’il puisse agir de la sorte Â» a précisé Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon.  

Composée d’une quarantaine d’associations dont celle de Besançon Franche-Comté, la fédération SOS Amitié s’engage dans la prévention du suicide en écoutant les personnes en détresse.

Un contexte difficile

Les personnes qui appellent les bénévoles de SOS Amitié sont dans une grande détresse psychologique. Souvent touchés par la solitude, ils sont à la recherche d’une oreille attentive qui leur permettra de se libérer d’un poids qui pèse sur leurs épaules. La crise du COVID n’a rien arrangé, et les appels se multiplient pour exprimer les craintes face à la maladie, mais également l’impact que celle-ci a pu avoir au niveau social, et professionnel pour certains.  


« On ne juge pas la personne Â»

Bernard Ruelle, préseident de l’association SOS Amitié Besançon, explique que les appels se font de manière totalement anonyme et dans la bienveillance. « Nous ne sommes pas là pour juger les gens qui appellent, mais bien pour les écouter Â». Le rôle de ceux qu’on appelle « les écoutants Â» est avant tout un rôle de soutien, ils agissent comme support pour les personnes en détresse. « Nous ne sommes pas des juges, ni des assistants sociaux. Nous sommes là pour écouter la personne et lui permettre de mettre des mots sur ses maux Â».

 

Interview de la rédaction, Bernard Ruelle (Président de l'association SOS Amitié Besançon) :

Le 14 août 2021, le cadavre ensanglanté d'une femme était découvert à l'arrière de sa voiture à Levier dans le Haut-Doubs, alors que les pompiers luttaient contre l'incendie qui ravageait sa maison. Ce lundi, Etienne Manteaux a tenu une conférence de presse afin d’objectiver le classement sans suite de cette affaire. De nombreux éléments démontrent que cette femme de 55 ans se serait donné la mort elle-même, après avoir mis le feu à sa maison. Peu avant le drame, des vidéos de surveillance ont révélé qu’elle a acheté dans une grande surface, du liquide inflammable ainsi que l’opinel ayant servi à lui donner la mort, qui a été retrouvé à côté du corps. Aucune trace de sang n’a été retrouvée en dehors de la voiture, et seulement son ADN était présent sur l’arme.

L’autopsie n’a pas non plus montré de lésion traumatique, ce qui réfute l’intervention d’un tiers. Autre élément qui viendrait expliquer cet acte de désespoir : la décompensation psychique de cette femme et une santé mentale très fragile. Elle avait d’ailleurs tenté de se suicider en 2019 en absorbant une certaine quantité de médicaments. Cette femme qui vivait en concubinage avec un retraité depuis 2012 était dans un contexte de séparation. Son compagnon avait d’ailleurs alerté plusieurs fois les forces de l’ordre de l’état de santé de sa compagne. Une version qui a été corroborée par les proches de la défunte.  

L'interview de la rédaction / Etienne Manteaux