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Depuis plus d’une semaine, près d'une centaine de salariés de Stanley Black & Decker Manufacturing, à Besançon, sont en grève. Ces derniers n’acceptent pas les propositions de la direction concernant une prime d’intéressement. Par ailleurs, le conflit est monté d’un cran ce mardi 15 juin : des salariés ont interrompu une réunion dans les bureaux de la direction, qui concernait un projet de fusion avec Stanley Tools.

Des tensions mardi matin

Mais l’origine du conflit entre l’entreprise et ses salariés provient de la revalorisation de la grille d’un nouvel accord d’intéressement de la société Stanley Manufacturing. Cette prime d’intéressement est au cÅ“ur des revendications. « C’est le partage des bénéfices. Il faut partager avec les salariés, ce qui est le fruit de leur travail Â» souligne Babacar Kebe, délégué syndical CFDT à l’usine Stanley Black & Decker Manufacturing. Le précédent accord est arrivé à expiration le 31 décembre 2020. Par ailleurs, le conflit semble être monté d’un cran mardi 15 juin. Les manifestants ont pénétré dans les bureaux où la direction tenait une réunion de travail en vue de la fusion avec la société Tools, qui appartient déjà au groupe. Selon les manifestants, il s’agissait de se faire entendre avant l’heure limite de l’ultimatum, fixé mardi à midi par la direction. Une date butoir, pour que les salariés puissent prétendre à l’encaissement d’une nouvelle prime d’intéressement pendant les 3 années qui viennent sur les sites de Besançon, Arbois et Feuquières.

« Une proposition pas acceptable Â»

Depuis avril 2021, 3 réunions de négociation avec la majeure partie des organisations syndicales de l’entreprise se sont tenues sur ce sujet, et une proposition d’amélioration de la grille sur le prévisionnel 2021 a été présentée par la direction. Cependant, pour les syndiqués de la CFDT de Besançon, cette proposition n’est pas acceptable. Elle intègre notamment des « bonus Â», liés par exemple à l’absentéisme.  Les salariés veulent un passage à 10% de cet accord d’intéressement mais sans ces bonus, qu’ils jugent aléatoires et difficiles à obtenir à cause du vieillissement des salariés. Pour l’heure, l’entreprise n’a fait suite à aucune demande des salariés. La mobilisation risque de se poursuivre cette semaine.

Babacar Kebe, délégué syndical CFDT à l’usine Stanley Black & Decker Manufacturing