En raison de l'amélioration de la situation dans le circuit de distribution et d'approvisionnement en carburants, la préfecture du Doubs informe de la levée du dispositif de files dédiées aux véhicules prioritaires. Par ailleurs, l'arrêté "anti-jerrican" prend fin à compter de ce soir minuit et n'est pas reconduit.
L’heure est grave. Les chefs d’entreprise tirent la sonnette d’alarme. Les difficultés qu’ils rencontrent pour trouver de l’essence provoquent de l’inquiétude et ralentissent considérablement leurs activités. Paul Henry Bard, le secrétaire général de la CAPEB du Jura, et Emilien Michel, le responsable des Travaux Publics dans ce même département, s’inquiètent pour les petites et moyennes entreprises jurassiennes, dont certaines pourraient cesser provisoirement leur activité avant le week-end.
Si le manque d’essence porte un coup d’arrêt bien réel, les patrons et leur syndicat dénoncent également la spéculation ambiante qui vient impacter la santé financière de leur affaire. Ces responsables d’entreprise ne demandent pas forcément de l’aide en monnaie sonnante et trébuchante, mais des actions fortes permettant un retour à la normale. Un courrier a été envoyé au préfet pour exprimer l’état d’esprit du moment et les conséquences à venir. D’autant plus que le retour à la normale n’est pas encore établi et qu’il faudra encore plusieurs jours pour que le réapprovisionnement soit total.
Emilien Michel, responsable des TP du Jura
C’est aberrant !
Cette situation ne fait pas que des malheureux. Bien au contraire. Certains en profitent. Comme en témoigne ce chef d’entreprise, « la note devient très salée ». A 2,25 euros le litre, les dépenses s’envolent. « Ça a pris 50 centimes en quatre jours. C’est honteux » explique Emilien Michel. « Nous avons le couteau sous la gorge. Outre le prix, nous craignons de ne plus pouvoir mettre de gasoil dans nos engins et laisser nos salariés à la maison ». Pour ce chef d’entreprise, alors que ces carnets de commande sont pleins, les prochains jours s’écrivent en pointillés. Une solution doit être trouvée au plus vite pour ravitailler ces établissements, qui ne peuvent pas se permettre de sillonner tout le territoire à la recherche de carburant.
Paul Henry Bard, secrétaire général de la CAPEB du Jura