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À Besançon, les communistes ont tranché : ils se rallient à Anne Vignot, la maire sortante  écologiste, dès le premier tour des municipales. Un choix assumé, fondé sur un programme commun, en cours d’élaboration,  et la volonté de maintenir la ville à gauche. Les militants communistes de Besançon ont voté à 97 % pour une alliance avec l’édile et la liste écologiste qu’elle conduit. Un ralliement clair, selon Hasni Alem, chef de file du Parti communiste français (PCF) pour les élections municipales bisontines.  « On a choisi de faire alliance avec Anne Vignot et les écologistes dès le premier tour, sur la base d’un programme travaillé en commun » narre-t-il.

L'interview de la rédaction : Hasni Alem 

Quatre priorités programmatiques

Avant de conclure l’accord, le PCF bisontin a  défini quatre axes majeurs :

  • La tranquillité publique, avec la création d’un second commissariat, la mise en place d’une médiation dans tous les quartiers et la lutte contre les incivilités ;
  • Les transports, en élargissant la gratuité du réseau aux moins de 26 ans, aux bénéficiaires des minima sociaux et aux plus de 60 ans, tout en renforçant l’offre dans les quartiers périphériques ;
  • Le logement, avec un plan de 500 nouvelles constructions par an, dont 30 % de logements sociaux ;
  • L’action sociale, à travers un soutien accru au CCAS et aux associations locales.

« On a travaillé sur le fond avant toute chose », insiste l’élu communiste. « L’objectif, c’est un programme cohérent et socialement juste. »

L'interview de la rédaction : Hasni Alem 

Un choix militant et stratégique

Pour le responsable communiste, ce ralliement répond à une double logique : militante et stratégique. « Ce sont les militants qui ont décidé, bien sûr. Mais pour des raisons rationnelles : d’abord parce que le bilan de la majorité sortante est globalement positif, et ensuite parce qu’il faut garantir la victoire de la gauche ». Le PCF souligne aussi la nécessité de faire barrage à une droite “revancharde”, déterminée à mettre fin à 80 ans de gouvernance de gauche à Besançon. « Ils veulent tourner la page, mais nous voulons éviter cela à tout prix », tranche M. Alem.

Des négociations encore ouvertes

Les discussions avec le Parti socialiste se poursuivent, dans l’espoir d’un rassemblement élargi dès le 1er tour.  Après une première rencontre en début de semaine, une nouvelle réunion est prévue le 14 novembre pour harmoniser les propositions programmatiques. « On avance sur les points de convergence. Tous reconnaissent que le bilan de la majorité est positif ». "La France Insoumise, en revanche, a décidé de partir seule dès le premier tour, suivant les consignes nationales". Des rapprochements pourraient être envisagés au second tour.

Le risque de la division

Si trois listes de gauche se maintiennent, le responsable communiste craint un affaiblissement du camp progressiste : « Besançon reste une ville de gauche. Mais si on part divisés, on crée une situation où la droite pourrait arriver largement en tête au premier tour. La meilleure manière de créer une dynamique, c’est le rassemblement. »

« L’optimisme de la volonté »

Interrogé sur ses espoirs de voir la gauche unie, M. Alem se dit confiant : « Y croire, oui, toujours. On a l’optimisme de la volonté, le pessimisme de la raison. On fera tout pour que ça réussisse. Ceux qui bloqueront pour des raisons d’égo porteront la responsabilité de la division ». Chef de file du Parti communiste français à Besançon, Hasni Alem entend désormais concentrer ses efforts sur la construction d’un programme commun de gauche capable de conserver la mairie.

L'interview de la rédaction : Hasni Alem 

Dans le contexte politique de division à gauche, à quatre mois des élections municipales à Besançon, la section bisontine du Parti Communiste Français appelle à une union de la gauche et des écologistes dès le premier tour des municipales 2026. Malgré les ruptures de dialogue du PS et le retrait de LFI, le PCF souhaite relancer les échanges entre les composantes de la majorité sortante, « pour préserver les avancées sociales et écologiques obtenues depuis 2020 ».

Le Parti Communiste Français du Doubs appelle à une mobilisation large le 10 septembre. « Face à la crise sociale, à la dégradation des services publics et à l’urgence écologique, il est temps d’agir ensemble » dit-il . Il est demandé «  des salaires et pensions dignes, un plan ambitieux pour l’hôpital, l’école et la transition écologique, l’encadrement des prix de l’énergie et un logement accessible pour toutes et tous. Selon le parti, « ces mesures doivent être financées par une réforme de l’usage de l’argent, avec un fonds public soutenu par le pôle bancaire public ».


Ce dimanche, le Parti communiste a appelé « à ouvrir une nouvelle page du rassemblement de la gauche et des écologistes », en dehors de la NUPES. Selon les communistes : « La Nupes, telles qu’elle a été constituée pour les élections législatives de 2022, sous la volonté hégémonique de LFI, est devenue une impasse ».

Ce samedi, une partie de la gauche se réunira à Besançon à l’occasion de la fête de l’Humanité. Pour cette occasion, le parti communiste du Doubs a délocalisé son rassemblement annuel. Cette année, il se déroulera dans le parc de la Rodia. Des temps de réflexion et des rendez-vous plus festifs et populaires sont programmés durant cette journée. L’élu communiste bisontin Christophe Lime y voit un moment « de partage, de rencontre et de création de lien social ». C’est la raison pour laquelle le monde associatif et les autres forces politiques de gauche ont été invités à participer à cet évènement. « Nous avons besoin aujourd’hui, dans les différentes crises que nous pouvons avoir, de se parler, d’échanger malgré nos différences, et travailler autour de ce qui peut nous rassembler » Explique M. Lime.  Et de poursuivre : « Il faut rassembler cette gauche qui en a bien besoin aujourd’hui ».

Le site ouvrira ses portes à partir de 10h, et jusqu’à 18h. Au programme : des débats, avec notamment la présence de Yannick Monnet, député communiste de l’Allier, Aline Chassagne, élue bisontine, et le Professeur Laurent Thines, des rencontres avec 14 autrices, auteurs et illustrateurs, des stands politiques et associatifs, un concert, un tournoi de pétanque, …

L'interview de la rédaction : Christophe Lime

A l’instar des autres partis de gauche, excepté l’Union Populaire, le Parti Communiste n’a que trop peu recueilli de voix pour espérer quoi que ce soit hier soir. Une lourde défaite qui en appelle à la remise en question et au renouveau.

Un constat alarmant

2,3%, c’est le score obtenu dimanche soir par Fabien Roussel, candidat du Parti Communiste Français, au premier tour de l’élection présidentielle. Plus qu’une déconvenue personnelle, c’est le reflet de la chute de la quasi-totalité de la gauche politique. En effet, depuis l’élection de François Hollande en 2012, seul Jean-Luc Mélenchon a réussi à se frayer un chemin dans le naufrage du gauchisme en élargissant son électorat. Mais chacun sa route, chacun son chemin. Le candidat communiste n’entend pas s’arrêter là et ne compte en aucun cas rallier sa cause à celle des insoumis.

Garder espoir

La fierté, voilà le sentiment qui domine désormais. La satisfaction d’avoir rassembler quelques centaines de milliers de personnes derrière lui et d’avoir « semer des graines » tweet Fabien Roussel. Symbole d’espoir pour l’avenir, le rassemblement et le militantisme de ses électeurs seront pour lui des points d’appui pour reconstruire une gauche « forte, nouvelle, populaire, en capacité de gagner demain ». Et c’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter.
D’ici là, le candidat du PCF rejoint ses confrères et appelle à se servir « du seul bulletin à notre disposition », celui d’Emmanuel Macron, pour faire barrage à l’idéologie d’extrême droite.

L'interview de la rédaction / Matthieur Guinebert ( PCF du Doubs)

 

À l’approche de l’élection présidentielle, dont le premier tour aura lieu le dimanche 10 avril, puis le second tour le dimanche 24 avril 2022, Plein Air a rencontré des jeunes engagés politiquement. Nous leur donnons la parole ces prochaines semaines afin d’évoquer quelques thématiques, portant notamment sur la jeunesse. Chaque parti politique acceptant de répondre sera représenté. Cette semaine nous nous sommes entretenus avec Wiam Bama, 25 ans, salariée et étudiante en master de sociologie à l'université de Franche-Comté, et adhérente au Parti communiste et à la jeunesse communiste, engagée aux côtés de Fabien Roussel.

 

Depuis combien de temps êtes-vous engagée politiquement, et pourquoi avoir choisi le Parti Communiste ?

Ça fait quelques mois que je me suis engagée au Parti communiste. C'est vrai que le déclic il a été pour moi au niveau des présidentielles, avec ce candidat. Je me suis beaucoup intéressée à Fabien Roussel avec la pandémie, parce que ça a été pour moi l'un des seuls candidats qui a eu un discours rationnel sur la vaccination. C'est comme ça que je suis devenu proche du Parti communiste et que j’ai fini par y adhérer.

 

Aujourd’hui, en quoi un jeune peut-il se retrouver dans la politique du Parti Communiste et de Fabien Roussel ?

Tout simplement au niveau des luttes locales et nationales. Aujourd'hui le Parti communiste porte un programme d'ambition pour les jeunes avec la question du revenu étudiant. Moi qui suis salariée étudiante, qui suis obligée de travailler à côté de mes études, et qui du coup qui vit ses études de manière compliquée, je me suis énormément retrouvée là-dedans. Mais aussi au niveau local sur la campagne qu'ils ont mis en place sur la gratuité des transports en commun pour les jeunes, parce que ça représente un coût énorme, qu'on soit étudiant ou même jeunes actifs.

 

Certains candidats se sont positionnés sur le droit de vote à 16 ans. Fabien Roussel est défavorable à cette idée. Qu’en pensez-vous à titre personnel, et quel ressenti avez-vous auprès des autres jeunes communistes ?

Les jeunes que je rencontre, avec qui on discute, ont envie d'avoir la maturité de pouvoir voter à 18 ans en ayant tous les éléments clés afin d’élire le candidat qui les représente. Aujourd'hui, la question ne devrait pas se poser sur l'âge du droit de vote à 16 ans, mais plutôt sur l’accessibilité des programmes. Parce qu'il y a énormément de programmes politiques qui ne sont pas du tout accessibles, et je pense que la fracture politique vient surtout de là.

 

Est-ce que localement vous ressentez un fort engouement autour de Fabien Roussel, et quels pourraient-être les atouts, les arguments, qui inciteraient les jeunes à se mobiliser aux urnes en avril prochain ?

Bien sûr, il y a un engouement oui. Quand on va tracter, que ce soit aux abords des universités, des CFA, on parle de Fabien Roussel, les gens le reconnaissent. Et il y a des vraies problématiques qui concernent les jeunes, portées par son programme. Que ce soit son pacte pour la jeunesse, la question de Parcoursup, la sélection, il y a eu beaucoup de mobilisation à la fac ces dernières années concernant ces sujets.

 

Quelle qualité ferait de Fabien Roussel un bon président de la République ?

Pour moi, c'est le seul candidat qui allie un programme social et écologique. Aujourd'hui on a ce défi à relever, et son programme fait l'alliance des deux. Et c'est aussi quelqu'un qui a remis au cœur du débat la question du travail, de la valeur travail. Ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu de candidat à l’élection présidentielle qui remettait ça au cœur des préoccupations. Notamment avec la question des salaires, de la rémunération, et qu'on soit jeune actif, en fin d'études, et même travailleur tout simplement, c'est quelque chose qui nous touche. Parce qu'aujourd'hui en France, il y a un réel problème au niveau de la rémunération qu'on soit dans le privé ou dans le public.