De nouvelles violences urbaines ont eu lieu la nuit dernière partout en France. Elles font suite à la mort d’un jeune homme de 17 ans, tué par un policier, à Nanterre, à la suite d’un refus d’obtempérer. Des exactions ont été commises dans le quartier Planoise à Besançon et dans une moindre mesure dans le quartier des Pareuses à Pontarlier. A Besançon, l’agence Crédit Mutuel de l’avenue Île de France a été entièrement détruite par un incendie. Cet après-midi, Patrick Amiotte, le directeur de l’agence bancaire, ne cache pas sa désolation. Il ne comprend pas comment on n’a pu s’attaquer à cette structure qui apportait un véritable service à tout un quartier.
« Nous sommes complètement abasourdis. Nous sommes dans le quartier depuis 42 ans. On estime avoir un rôle auprès de nos clients et du quartier. Ce sont 42 ans de service qui partent en fumée » déplore le responsable. Et de poursuivre : « les parents sont clients ici. En faisant cela, ils pénalisent tout le monde ». Quid de l’avenir de cette agence bancaire au sein du quartier ? Rien n’est moins sûr. Une réflexion sera menée la semaine prochaine pour statuer sur ce point.
L'interview de la rédaction : Patrick Amiotte
Dans le cadre de la révolte faisant suite au décès du jeune Nahel (17 ans), tué par un policier à Nanterre, des violences urbaines ont éclaté en Franche-Comté la nuit dernière. Des faits ont été enregistrés à Belfort, Montbéliard, Valentigney et Audincourt, et dans une moindre mesure à Besançon et Pontarlier. La préfecture du Doubs explique que des mises à feu auraient pu se propager à des bâtiments d’habitation. Des faits qui sont clairement condamnés par le Préfet du Doubs, qui apporte également son soutien aux fonctionnaires de police, militaires de la gendarmerie et sapeurs-pompiers du Doubs mobilisés.