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Ce vendredi matin, avec leur avocat, des ex-salariés de MBF à Saint-Claude (39) ont déposé 201 dossiers devant le conseil des prudhommes pour demander réparation des préjudices subis. Ils pointent clairement la responsabilité de leur ancien patron dans la liquidation judiciaire du site jurassien. Rappelons qu’une enquête pour « abus de bien social et détournement des actifs Â» est en cours Â». Elle a été confiée à la brigade de Nancy.

La justice a tranché.  Ce jeudi après-midi, la cour d’appel de Dijon a rejeté le recours déposé par les salariés de MBF Aluminium après la liquidation judiciaire du site san-claudien prononcée le 22 juin dernier. Dans ce contexte, la justice confirme la décision prise en première instance. En juin dernier, 270 personnes travaillaient encore à Saint-Claude. L’entreprise avait été placée en redressement judiciaire en novembre 2020.

La décision est tombée ce mercredi soir. La cour d’appel de Dijon a rejeté ce jour la demande des salariés de suspendre la mise en liquidation de MBF Aluminium, implantée à Saint-Claude. La liquidation de l’entreprise est donc actée.

Les salariés de MBF Aluminium, basée à Saint-Claude, ne lâchent rien. Ils ont décidé de poursuivre le mouvement engagé depuis plusieurs mois. Ainsi, « pour continuer le combat, ils ont choisi d’occuper, depuis ce lundi, pour une durée indéterminée, le site de la société Renault à Saint-André de l’Eure.

Ils exigent des volumes et des mesures d’accompagnement pour leurs projets de reprise de la fonderie. Rappelons que Renault est l’un des sous-traitants de MBF Aluminium qui a décidé ne plus travailler avec cette firme, provoquant ses déboires et difficultés actuels.

Le gouvernement a réagi après la liquidation judiciaire de la fonderie MBF Aluminium prononcée par le tribunal de commerce de Dijon le 22 juin. Elisabeth Borne et Agnès Pannier-Runacher ont réaffirmé que « le gouvernement restera pleinement mobilisé aux côtés des salariés concernés et du territoire pour leur permettre de rebondir ».

Il est ainsi souligné que « pour soutenir l’émergence de nouveaux projets industriels locaux », l’Etat a activé le dispositif « choc industriel ». En parallèle, le fonds d’accompagnement et de reconversion des salariés de la filière automobile sera également mobilisé pour venir en aide aux salariés.

Enfin, il est également prévu que les salariés bénéficient d’un accompagnement renforcé s’appuyant notamment sur la mise en œuvre d’une cellule d’appui à la sécurisation professionnelle, de formations qualifiantes et d’aides à la création d’entreprise ou à la mobilité ou encore d’une prime au reclassement.

 

La décision est tombée ce mardi. Le tribunal de commerce de Dijon a prononcé la liquidation judiciaire de MBF Aluminium, la fonderie jurassienne, basée à Saint-Claude. Les 284 salariés et intérimaires vont perdre leur emploi. Jean-Louis Millet, le maire de la cité, ne cache pas sa colère. Il dénonce le comportement de l’état et l’aide très alambiquée de la région. Il parle d’un véritable « assassinat ».

Jean-Louis Millet, le maire san-claudien, s’interroge sur la volonté réelle de l’état et de la collectivité à vouloir sortir de l’ornière cette entreprise au savoir-faire ancestral et reconnu. « Y-a-t-il des tractations secrètes ? Y-a-t-il des choses qui se passent dans notre dos que l’on ignore » déclare-t-il. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’édile demande « qu’une enquête pénale soit effectuée vis-à-vis des dirigeants et actionnaires actuels ». Faisant référence aux informations parues dernièrement dans la presse, Mr Millet demande que toute la lumière soit faite sur la situation financière de l’entreprise. « S’il y a quelques millions qui se sont évaporés, je n’en sais rien, je ne suis pas dans le secret des dieux, il faut peut-être investiguer en ce sens » conclut-il.

Une situation économique et sociale catastrophique 

Le coût humain, social et économique après la décision du tribunal de commerce de Dijon est bien réel. Tout d’abord parce que 280 familles, majoritairement domiciliées à Saint-Claude, vont subir de plein fouet cette décision. D’autre part, parce que depuis plusieurs années désormais, la ville de Saint-Claude perd de son attractivité. Les chiffres viennent confirmer cette situation, qui n’est pas sans rappeler les 1500 emplois déjà perdus il y a une quinzaine d’années, faisant nettement tomber la démographie locale. Sans occulter la situation de l’hôpital qui n’est pas des meilleures. « Je suis très inquiet pour l’avenir » ne cache pas Jean-Louis Millet.

Jean-Louis Millet, Maire de Saint-Claude