Dans le cadre de sa préparation pour les Jeux Olympiques de Tokyo, l’équipe de France handisport de tir a choisi de venir s’entraîner à Morez. Du 19 au 24 juillet, elle utilisera les installations du stand de tir sportif de la ville. Précisons également que le site jurassien fait officiellement partie du catalogue des centres de préparation pour les JO 2024 à Paris.
Ce mercredi 23 juin avait lieu au stade Léo Lagrange, une journée olympique dans le but de remettre en lumière la vie sportive et associative bisontine. Abdel Ghelazi, l’élu en charge des aux sports à la ville de Besançon, met en avant l’importance « de la revalorisation des associations sportives après la crise sanitaire ». Il est important de profiter de la dynamique insuffler des jeux olympiques et également de l’Euro de football.
Le reportage de la rédaction
Une soixante d’associations présentes
De nombreuses associations étaient présentes ce mercredi après-midi au stade Léo Lagrange. C’est notamment le cas du CROS (Comité Régional Olympique et sportif) de Bourgogne Franche-Comté qui veut montrer que le sport est toujours là et qu’il faut inciter les gens à prendre ou reprendre une licence au sein d’une association sportive. En raison de la crise sanitaires et des confinements à répétition, les clubs ont perdu entre 25% et 50% de leurs licenciés.
Soutenir la cause olympique
Au cours de cet après-midi, un challenge national a été mis en place. Il consistait à parcourir 2024m en référence aux JO de Paris 2024. Les jeunes sportifs avaient ainsi la possibilité de courir cette distance et remplir un bulletin afin d’avoir peut-être l’opportunité de se faire offrir une licence dans le sport souhaité. Un hashtag « #AllezLesBleus » a également fait son apparition dans le but de soutenir les équipes de France olympique et paralympique aux JO de Tokyo qui ne verront malheureusement pas de public français sur place.
La torche Olympique sur place
Éric Monnin, directeur du CEROU (Centre d’études et de recherches olympiques universitaires) et ancien judoka de haut niveau avait le « véritable honneur » de présenter la torche olympique à Besançon. Cet habitué des JO qui a, par exemple fait les JO de Sydney en 2000, s’est vu proposer la participation au relais de la torche olympique par le comité olympique hellénique avant la crise sanitaire. Tout le processus a alors été arrêté mais avec l’ouverture récente des frontières, Eric Monnin a eu l’opportunité de se rendre à Athènes afin de récupérer la torche, ainsi que le diplôme et l’uniforme. Une satisfaction et un bonheur de pouvoir la faire vivre et la partager avec les locaux.
Khedafi bonjour. Pour commencer, comment t’es-tu lancé dans la boxe ? D’où te vient cette passion ?
Bonjour. Au départ, j’étais très attiré par les sports collectifs, mais j’avais aussi des amis qui faisaient de la boxe. J’habitais dans un quartier populaire, et c’est vrai qu’on se suit beaucoup à cet âge là, donc j’ai décidé d’essayer la boxe. Ça m’a plu tout de suite parce que c’est un sport individuel qui ne dépendait que de moi. Je récoltais directement les fruits de mon travail.
Tout va aller très vite pour toi. Tu commences la boxe en 1999 et tu intègres l’INSEP en 2002. 2 ans plus tard, en 2004, tu participes à tes premiers Jeux. Comment as-tu vécu cette ascension fulgurante ?
Je l’ai très bien vécu. Avec du recul maintenant, je me dis que oui, c’est arrivé très rapidement. Mais lorsque vous êtes dedans, vous ne ressentez pas cette vitesse. J’étais un gros travailleur, je m’enfermais dans ma chambre, je ne sortais pas pour des loisirs ou autre. Je mangeais boxe, je vivais boxe. Je peux t’assurer que les 2 années entre mon arrivée à l’INSEP et l’obtention de mon statut de numéro 1 de ma catégorie, ont été très longues. Je me suis impliqué à 200%
On en parlait, tu participes donc à tes premiers Jeux Olympiques en 2004 à Athènes. Le vis-tu comme un apprentissage ou as-tu déjà de hautes ambitions à ce moment là ?
Honnêtement, je voulais vraiment revenir avec une médaille. J’ai eu du mal à accepter la défaite (ndlr : Khedafi Djelkir s’incline au 2ème tour), je suis un vrai mauvais perdant.
Dès ta défaite, tu pensais à revenir en 2008 ?
Non je n’ai pas pensé directement aux Jeux de 2008. Tu sais, 4 ans c’est très long. Je me suis focalisé sur mes progrès, sur mes matchs. Par contre, une fois que j’ai empoché ma qualification pour Pékin, l’aventure a vraiment commencé.
Parlons de cette aventure justement, et du parcours, avant de parler de la médaille. Tu affrontes Raynell WIlliams et Shahin Imranov entre autre, qui t’avaient battu auparavant. Ce sont de vrais Jeux Olympiques de revanche ?
Exactement. Ce sont des boxeurs que j’avais rencontré lors de grandes échéances comme les championnat du monde et championnat d’europe, et contre qui j’avais perdu. Je les retrouve aux Jeux Olympiques où tu n’as pas le droit à l’erreur. Tu perds un match, tu dois attendre 4 ans. Ça a été un parcours difficile pour moi mais je ne voulais pas me projeter. Je demandais à mon staff de ne pas me donner le tableau, seulement mon prochain adversaire.
C’est un choix qui a payé sur le plan mental dans cette compétition ?
Oui parce que j’avais moins d’afflux nerveux. Je passais les étapes une à une, en étant focalisé sur mon objectif du moment qui était de battre tel adversaire.
Ces Jeux Olympiques se terminent par une médaille d’argent. C’est ton plus beau souvenir en carrière ?
Je dirai que c’était le plus marquant. J’ai tellement de bons souvenirs que je n’arriverai pas à choisir le plus beau, mais c’est en tout cas celui qui m’a le plus marqué.
" Ils ont brisé mon rêve qui était de terminer ma carrière aux Jeux Olympiques"
Après ces Jeux, il y a une période plus compliquée où tu entres dans le monde professionnel. Comment expliques-tu que cette période ait été si dure justement ?
Franchement, je n’en sais rien. C’est une période où on est dans le creux de la vague en France au niveau de la boxe. Moi je ne voulais pas m’expatrier à l’étranger, j’ai privilégié mon environnement, et malgré les victoires qui s’enchainaient, ça ne prenait pas. C’était certainement mon destin.
Tu décides à un moment de tout arrêter, et 18 mois plus tard, tu reviens avec un seul objectif en tête : les Jeux Olympiques de Rio en 2016.
Oui, les Jeux Olympiques c’est vraiment l’évènement le plus marquant pour un sportif et je voulais finir là-dessus. Grâce à une nouvelle réforme, une compétition qualificative pour les Jeux était accessible. J’y ai participé et me suis donc qualifié pour Rio. À ce moment là, je suis le premier français tout sport confondu à être officiellement qualifié pour ces olympiades.
Malheureusement, tout ne vas pas se passer comme prévu. Tu décides à quelques mois des Jeux de finalement déclarer forfait car tu n’étais pas prêt physiquement. Est-ce qu’aujourd’hui, tu en veux à la Fédération et à André Martin (ndlr : président de la FFB de 2013 à 2021) ?
Évidemment que j’en veux à ces gens. Ils ont brisé mon rêve qui était de terminer ma carrière aux Jeux Olympiques. J’estime qu’en tant qu’athlète j’ai fais mon travail. On me demandait d’être performant, c’est ce que je faisais. La Fédération, en revanche, était dépassée par les évènements. Ils n’ont pas été capables de gérer un projet trop gros pour eux, et c’est moi qui en ait payé les pots cassés.
Est-ce que tu gardes un oeil sur ce qui se passe aujourd’hui, et si oui, quel regard portes-tu sur la boxe en France aujourd’hui ?
Oui je garde un oeil sur ce qui se passe, certains copains sont devenus entraineurs donc on suit un peu. C’est de toute façon impossible de s’en détacher totalement.
On parlait des Jeux Olympiques de Rio en 2016. C’est un évènement qui a permis au grand public de découvrir Tony Yoka. Sens-tu aujourd’hui que la boxe ré-intéresse les français, en partie grâce à lui ?
Évidemment, c’est une chance incroyable pour nous d’avoir une locomotive comme Tony, et surtout dans la catégorie phare qui est celle des poids-lourds. Il y a aussi Souleymane Cissokho qui fait un super beau parcours, Christian M’Billi également. PAr contre, eux ont fait le choix de partir à l’étranger, de s’expatrier. Ça leur réussit bien et tant mieux. C’est bénéfique pour eux, pour la France, et pour les jeunes qui ont besoin de rêver.
Un dernier mot sur Besançon. C’est tout de même une vraie terre de boxe avec des champions comme vous, Mamadou Thiam, Morrade Hakkar, Jean Josselin. C’est une fierté d’avoir perpétuer cette tradition bisontine de sortir des grands champions ?
Honnêtement, je n’y pensais pas pendant ma carrière, tout va tellement vite. Avec du recul, oui on a toujours eu des bons boxeurs à Besançon mais ils arrivent tous les 10 ans. Après moi il n’y a eu personne. Il faudrait plus de continuité, mieux travailler, pour qu’il n’y ai pas seulement quelques étoiles qui sortent. Je suis très fier d’en faire parti, mais je le serai encore plus de voir davantage de pépites sortir du lot.
A un mois de l’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) a choisi de promouvoir ses valeurs et sa culture en organisant ce mercredi 23 juin la journée de l’olympisme. A Besançon, elle se déroulera au stade Léo Lagrange. A cette occasion, 50 associations seront présentes pour présenter leur offre sportive.
Pour donner encore plus d’ampleur à cet évènement, la Ville de Besançon a décidé d’inviter quelques-uns de ses plus grands ambassadeurs. Ainsi, la handballeuse Sandrine Delerce, l’haltérophile David Matam et le cycliste Morgan Kneisky seront au rendez-vous. On notera également la présence de l’universitaire bisontin Eric Monnin, porteur officiel de la flamme 2020.
Comme 15 autres sites de la Région, le complexe des Rosemonts a été retenu comme centre de préparation aux Jeux Olympiques 2024. Une excellente nouvelle pour le club de BMX bisontin, qui compte bien profiter de l’engouement naissant autour de la discipline.
C’est officiel depuis l’automne dernier. 16 sites sportifs franc-comtois serviront de lieu de préparation aux délégations françaises et/ou étrangères. Pour la BMX Race, c’est la piste des Rosemonts à Besançon qui a été retenue, après la candidature de Grand Besançon Métropole. Un motif de satisfaction pour le club et de reconnaissance pour ce sport devenu olympique que très récemment (en 2008 à Pékin). Concrètement, cette avancée qui verra plusieurs athlètes olympiques s’entrainer ici, a notamment permis au club, et à son président Stéphane Barroca, d’améliorer les infrastructures : « On a pu avancer plus rapidement dans nos travaux. Pour répondre au cahier des charges, il fallait au minima une butte de départ à 5 mètres. C’est ce qu’on a fait en fin d’année dernière. Aujourd’hui, on a un équipement de niveau international avec aussi une toute nouvelle piste, en sens inversé par rapport à l’ancienne ».
Une avancée qui profite à tous
La désignation du site comme terre de préparation aux Jeux Olympiques ne va pas bénéficier qu’aux athlètes olympiques. L’amélioration des infrastructures est évidemment un plus pour les licenciés du club, mais aussi pour tous les férus de BMX du Grand-Est. Selon Stéphane Barroca, l’essor de ce sport se ressent de plus en plus ces derniers mois : « On est beaucoup plus sollicités qu’avant. Avec la période Covid, on a été un peu propulsés en tant que sport de plein air. Aujourd’hui ça continue, j’ai déjà des sollicitations pour le mois de septembre, alors qu’habituellement ça n’arrive qu’au mois d’août ». Les récentes performances du natif du club Léo Garoyan jouent aussi surement pour beaucoup. Le jeune athlète de 21 ans, ancien champion du monde junior, commence à faire parler de lui chez les grands, avec une demi-finale de coupe du monde récemment à Bogota (Colombie).
Eric Monnin, vice-président à l’olympisme de l’université de Franche-Comté, a présenté ce matin la torche olympique des Jeux de Tokyo 2020, à la maison de l’université à Besançon. Il a été choisi par le Comité International Olympique pour être relayeur officiel de la flamme olympique, d’Olympie en Grèce jusqu’à Tokyo au Japon.
Une expérience honorante
« C’est un immense honneur, et surtout c’est un immense honneur de garder le flambeau de la torche olympique ». Eric Monnin est le seul français à participer au relais de la torche olympique. Nec plus ultra, il aurait dû être le 132e et dernier relayeur en Grèce, dans l’agora d’Athènes le 18 mars, avant qu’elle s’envole pour Fukushima le lendemain. Pour des raisons sanitaires, le parcours a dû être annulé.
Une torche à la pointe de la technologie
La torche olympique est un objet légendaire. Ils sont peu, ceux qui ont eu la chance de la voir, et encore moins nombreux ceux qui ont pu la tenir. Cette année, pour faire honneur au savoir-faire japonais, elle n’est plus qu’un objet d’art mais bien un objet de haute technologie. Composé d’une seule feuille d’aluminium sans soudure, une première, elle fonctionne sur un système à double combustion : une thermique, pour créer la flamme, et une catalytique, pour lui donner la couleur orange. Malgré tout une torche très légère, 71 centimètres de hauteur pour seulement 1,2 kg. La flamme olympique se trouve aujourd’hui dans la préfecture de Niigata, au Japon, avant d’arriver lors de la cérémonie d’ouverture à Tokyo le 23 juillet.
Eric Monnin au micro de Pleinair