C’est 32 foyers qui ont été expulsés de l’immeuble rue du Chaillot et qui ont dû l’être relogés et c’est en tout 48 appartements qui vont disparaître. Michel Boutonnet, militant de la CNL, a mené et mène encore un long combat depuis l’annonce de la démolition qui date de 2015 : « Nous devons continuer à dire à la municipalité que ce n’est pas une façon de traiter les êtres humains, que de décider de les déplacer comme des pions sur un échiquier ». Cela représente un gaspillage énorme en ce qui concerne le vie des habitants car, l’immeuble comptait beaucoup de personnes âgées, malades et aux faibles revenus. Un gaspillage financier est aussi à prendre compte car le coût de la démolition est estimé à plus de 2 millions d’euros.
Michel et Monique, anciens locataires de l’immeuble rue de Chaillot ont vécu pendant 10 ans dans ce dernier pour aujourd’hui se retrouver un peu plus loin rue de Vesoul, avec un logement plus petit et plus cher (64m2 contre 50 aujourd’hui). Michel est très attristé de voir son ancien immeuble en cours de démolition : « C’est la misère, ça fait mal au cœur parce que on s’est assez battu pour le garder », Monique elle déplore avec tristesse le choix de la municipalité : « On préfère détruire plutôt que réparer » avant d’ajouter : « Maintenant on vit dans des cages à lapin ». Une réhabilitation a pourtant été proposée à tous les locataires mais entrainant pour eux une augmentation des loyers, ils ont refusé cette réhabilitation.
Les décideurs ont maintenant pour projet la démolition de 1100 logements à Planoise avec « les mêmes dégâts humains, écologiques et économiques » regrette Michel Boutonnet avant d’ajouter que tout cela se fait « sans aucune concertation sans tenir compte de ce que veulent les gens, on va les déplacer, les enlever de toute leur vie ». Ce programme de destruction doit s’étaler sur 10 ans et la CNL est présente pour s’opposer à cette démolition qui représente 23 fois celle de l’immeuble rue de Chaillot.
Même si Emmanuel Macron n’a pas encore clairement fait connaître ses intentions pour l’élection présidentielle de l’année prochaine, dans le Grand Besançon, un comité de soutien à l’action du Président de la République a été lancé le 16 septembre dernier. Pour Karima Rochdi, une des personnes à l’initiative de la création de ce collectif, « l’objectif est de préparer l’avenir ». Pour ce faire, l’élue Bisontine appelle les citoyens, les élus locaux et tous les acteurs de la société civile, de toutes sensibilités, à les rejoindre. « Nous voulons construire avec le plus grand nombre un nouveau projet de société ». Le collectif veut recueillir « la parole citoyenne et politique » locale.
Des réunions publiques
Pour ce faire, d’ici l’échéance du printemps prochain, des réunions publiques, des temps forts, des témoignages, … seront organisés. Chacun est invité à venir communiquer ses idées, formuler ses problèmes, ses critiques et ses besoins. Le comité de soutien veut également échanger autour des politiques publiques déclinées par le gouvernement et leur impact sur le territoire.
Contact
Les personnes qui souhaiteraient rejoindre le collectif, composé d’ores et déjà par Karima Rochdi, Arnaud Grosperrin (ancien maire de Roset-Fluans), Valentin Lamielle (chef d’entreprise), Christian Wernert (ancien responsable de départements à l’agence régionale de santé- Franche-Comté), Robert Dard (ancien directeur d'établissement spécialisé pour enfants et adolescents handicapés) et Leila Hanouni (infirmière libérale), peuvent envoyer un mail à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.