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Un feu de forêt s’est produit ce samedi, en milieu d’après-midi, sur la commune de Chassal-Molinges (39). Au total, ce sont au moins 16 hectares qui sont partis en fumée. 90 soldats du feu, dont des renforts venus de l’Ain, et une vingtaine de gendarmes se sont rendus sur place. Le maire de la commune a porté plainte. La préfecture du Jura rappelle « qu’un feu sur deux est la conséquence d’une imprudence » et « qu’un arrêté préfectoral réglemente l’usage du feu ».

Un ancien pompier volontaire comparaît ce jeudi après-midi devant la justice. Il est soupçonné d’être impliqué dans l’incendie de Cornod, survenu cet été dans le Jura. Il est âgé de 27 ans et sera jugé en comparution immédiate à Lons-le-Saunier. Cet incendiaire présumé est soupçonné d’être impliqué dans l’incendie de près de 230 hectares. Ces incohérences lors de ses différentes auditions l’ont rapidement rendu suspect. Le journal Le Progrès explique qu’il a finalement reconnu avoir « mis volontairement le feu à des brindilles à l’aide d’un briquet ». Il était inconnu de la justice jusqu’à présent.

Le risque est bien réel. C’est la raison pour laquelle la préfecture du Doubs, accompagnée de l’Office National des Forêts et le Service Départemental d’Incendie et de Secours du Doubs, a souhaité faire de la prévention ce vendredi. Le rendez-vous était fixé en forêt de Mazerolles, à 15 kilomètres de Besançon.

L’objectif étant de sensibiliser la population à la fragilité de nos forêts en cette période de sécheresse. Il n’y a pas que dans le sud de la France que les forêts peuvent prendre feu, en Franche-Comté aussi, la situation est très fragile. Les cartes de vigilance de Météo-France sont là pour nous le rappeler. La végétation est sèche. Elle pourrait très rapidement s’enflammer. Certes nous ne sommes pas habitués à ce genre de discours en Franche-Comté, mais il va falloir s’habituer à ce contexte. « Ca va devenir notre quotidien. Il faudra inclure ces difficultés dans notre culture » explique Philippe Portal, secrétaire général de la préfecture du Doubs.

FEU DE FORET INCENDIE 3

Réfléchir à l’avenir

Il est malheureusement acquis que ces périodes de sécheresse vont s’accentuer. D’où l’importance de prendre les décisions qui s’imposent pour éviter que des drames se produisent. Tout d’abord, cela passe par le civisme, mais également une gestion et un entretien irréprochables de nos forêts, dont les premiers occupants souffrent en premier lieu. Après les épicéas, les hêtres dépérissent. Les chênes inquiètent également. Autant de bois mort, source possible d’embrasement. L’environnement forestier se dégrade. Ce qui renforce sa vulnérabilité et le risque d’incendie. Le processus s’accélère. En six mois, la forêt de Mazerolles a changé de visage par endroit.

FEU DE FORET INCENDIE 2

Les nouvelles pratiques des sapeurs-pompiers

La culture des feux de forêts a gagné les rangs des sapeurs-pompiers. Les secouristes doubistes se forment localement à ce type d’intervention. Dans notre département, ce sont 400  soldats du feu qui ont acquis ce savoir-faire. Il compte  onze camions citernes d’une capacité de 4000 litres d’eau et une trentaine d’autres véhicules disposant d’une plus petite capacité. Le département du Doubs ne dispose pas d’avion bombardier d’eau, mais les infrastructures les plus proches, localisées à Epinal et Mirecourt, sont à 30 minutes de notre territoire. En 2021, un test a d’ailleurs été réalisé sur les lac Saint-Point pour s’assurer que le plan d’eau serait opérationnel en cas d’intervention.

Le reportage de la rédaction / Philippe Portal (secrétaire général de la préfecture du Doubs. Marc Nouveau (directeur de l'agence ONF du Doubs). Capitaine Samuel Guichard (directeur technique feu de forêt au SDIS du Doubs).