Dominique Voynet, députée de la 2è circonscription du Doubs, revient sur le conflit israélo palestinien et la triste date anniversaire du 7 octobre. « Je m’associe à la douleur des victimes et de leurs proches. Je veux espérer encore que les pressions de la communauté internationale, bien trop faibles, bien trop molles aujourd’hui, permettront de tracer un chemin vers un cessez-le-feu durable et vers la libération des otages » écrit-elle.
Après un an de captivité, il resterait toujours une centaine d’otages dans ce territoire. Il y a un an, près de 1200 personnes, hommes, femmes et enfants, ont été assassinées lors de l’attaque terroriste du 7 octobre, menée par le Hamas.
Dominique Voynet a réussi son retour en politique dans le Doubs. La candidate écologiste, ancienne ministre de Lionel Jospin lors de la cohabitation de 1997, s’est imposée dans la 2è circonscription du Doubs. Elle recueille 59,9% des suffrages. La nouvelle parlementaire doubiste sait également que cette victoire, elle la doit, certes, à la mobilisation à gauche, mais aussi au désistement du candidat centriste Benoît Vuillemin et du ralliement d’une partie de ses électeurs. « Je m’en réjouis. Cela veut dire que l’on a réussi à convaincre, que l’on arriverait à construire une majorité sereine et tranquille pour réparer la France et réconcilier les Français entre eux. Le refus de la haine et de l’affrontement qui étaient véhiculés par le Rassemblement National se sont également exprimés » ajoute-t-elle.
L'interview de la rédaction : Dominique Voynet
Liberté, égalité, fraternité et laïcité
Concernant la défaite du Rassemblement National, la députée écologiste se félicite de voir que les Français ‘tiennent à leur valeurs fondamentales ». « Liberté, égalité fraternité et laïcité cela veut dite encore quelque chose » poursuit-elle. Quant à son avenir au sein de l’Assemblée Nationale, Mme Voynet ne se projette pas dans d’autres responsabilités que celles que lui ont confié les électeurs de la 2è circonscription du Doubs. Elle l’assure, pour l’heure, la possibilité d’une participation à un gouvernement n’est absolument pas d’actualité. « Je n’ai pas envie d’autre chose pour le moment » termine-t-elle.
Comme dans la deuxième circonscription du Doubs, Dominique Voynet se hisse en tête à Besançon, avec 36% des suffrages. Ce qui est loin d’être le cas de Laurent Croizier, le vainqueur dans la 1ère circonscription du Doubs (14%). L’insoumise Séverine Véziès se classe en deuxième position ( 20%). Avec 15%, le RN Eric Fusis est troisième (15%). Le RN Thomas Lutz ferme la marche (10%).
Dans la 5è circonscription du Doubs. La députée sortante LR Annie Genevard arrive très largement en tête à Pontarlier, avec 69% des suffrages. Elle confirme également sa forte présence à Morteau, avec plus de 71% des suffrages. Concernant la troisième circonscription du Doubs, les Maîchoises et les Maîchois ont placé Nicolas Pacquot, le député sortant, en tête, avec 58% des suffrages. Rappelons que la victoire dans cette 3è circonscription revient à Matthieu Bloch, le candidat du Rassemblement National et d’Eric Ciotti.
Dans le cadre de la campagne des élections législatives, Dominique Voynet, la candidate du Nouveau Front Populaire, se rendra demain matin au CFAI/IUMM de Besançon pour évoquer les enjeux liés à l’industrie et la formation, en présence du directeur général de l’IUMM Franche-Comté, le président du Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification dans l’Industrie et le Président du pôle formation de l’IUMM.
A Besançon, la candidate la mieux élue est l’écologiste Dominique Voynet, ave 26,1% des suffrages. Séverine Véziès se classe en deuxième position (18,6%). Suivis de Benoît Vuillemin, le candidat de la majorité présidentielle, et Le Modem Laurent Croizier (12,8%). Les candidats du Rassemblement National Eric Fusis et Thomas Lutz complètent le tableau, avec respectivement 11,9% et 9,9% des suffrages.
A la veille des élections législatives, Plein Air fait le point sur la situation politique dans la deuxième circonscription du Doubs. Cinq candidats sont en lice. Tous veulent en finir avec le Macronisme. Rappelons que la circonscription a été remportée, en 2022, par le centriste Eric Alauzet, qui n’a pas souhaité repartir au combat, suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale. Cette circonscription semble être très convoitée, puisque LR a décidé de positionner un des leurs, en l’occurrence Daniel Roy, adjoint au Maire de Malbrans. Il aura notamment sur sa route le maire de Saône Benoît Vuillemin, qui espère être le digne successeur d’Eric Alauzet. Sans oublier Eric Fusis du Rassemblement national et Dominique Voynet pour le Nouveau Front Populaire. Rencontre ave Dominique Voynet.
Qui est Dominique Voynet ?
Agée de 65 ans, Dominique Voynet est maman de deux enfants. Elle a également trois petits enfants. Mme Voynet est médecin de formation. Elle a effectué ses études à Besançon. Elle a également travaillé dans les hôpitaux Saint-Jacques et Jean Minjoz. « L’amour m’a ensuite emmenée à Dole » explique-t-elle. Dominique Voynet a également travaillé au sein de l’hôpital dolois. Elle a toujours été « engagée dans le milieu écologiste ». Parmi ses combats, on rappellera son opposition au projet de canal à grand gabarit Rhin-Rhône, qui s’est conclu par une victoire, lorsqu’elle a été nommée ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement par Lionel Jospin en 1997. Elue maire de Montreuil en 2007, elle est nommée en 2019 à la tête de l’ARS de Mayotte. Dominique Voynet a également exercé des fonctions au niveau départemental et régional. Elle est aujourd’hui secrétaire régionale des écologistes en Franche-Comté.
Pourquoi cet engagement ?
La présence de l’extrême droite aux portes du pouvoir a été déterminante dans le choix de Dominique Voynet de s’engager dans ces législatives. « Tout doit être fait pour protéger les valeurs de la démocratie et le vivre ensemble » explique-t-elle. Pour l’ancienne ministre de Lionel Jospin, « le jeunisme a vécu et les citoyens, qui lui ont accordé leur confiance à Besançon, ont exprimé l’envie de soutenir une élue expérimentée, sage et responsable ».
Les points clés du programme ?
Réduire les inégalités.
Revenir sur l’allongement de la durée de travail pour obtenir une retraite à taux plein.
Revaloriser les petites retraites, les très bas salaires et l’allocation adulte handicapé.
Dominique Voynet ne se définit comme une candidate de l’extrême gauche. Elle rappelle que le Nouveau Front Populaire est composé d’idées diverses. Elle ne cautionne pas les prises de position radicales « de quelques-uns ». Elle balaie également d’un revers de la main les idées antisémites que l’on pourrait prêter à son groupe. Elle se souvient de la gauche plurielle de Lionel Jospin qui a permis, en 1997, de former un groupe fort et unique lors de la cohabitation avec la droite de Jacques Chirac.
L'interview de la rédaction
Une mobilisation de fraternité et de soutien aux valeurs républicaines aura lieu ce samedi 24 juin, à 11h, devant le Monument aux Morts de Clairvaux-les-Lacs, dans le Jura. Cette action fait suite à la distribution de tracts néo-nazis dans les boîtes aux lettres de la commune. Europe Ecologie Les Verts Franche-Comté annonce d’ores et déjà son soutien et sa participation à cet évènement.
Pour Dominique Voynet, la secrétaire régionale EELV Franche-Comté, ces faits doivent provoquer l’indignation et ne pas laisser indifférents. Elle appelle à la mobilisation pour que « ces actes abjects ne se banalisent pas ». « Notre pays a toujours accueilli au fil de l’histoire. On doit prendre conscience que l’on vit tous ensemble sur une même planète. On a besoin des uns et des autres. On a besoin aussi de l’énergie de populations nouvelles ».
« Les communes ont leur rôle à jouer »
Pour Dominique Voynet, ces violences sont l’affaire de tous. L’ancienne ministre à l’écologie de Lionel Jospin regrette « la violence qui règne au sein du débat public ». « Les gens ne s’écoutent pas. On ne cherche jamais les compromis et à construire ensemble » explique-t-elle. Et de poursuivre : « on veut exister contre les autres ». Apprendre à débattre et à ne pas toujours être d’accord sont quelques-unes de valeurs que la responsable politique aimerait voir exister davantage. Selon elle, cet idéal passe par l’éducation, mais aussi par une capacité des élus à rassembler et fédérer au sein de leur territoire de vie. « Dans les communes où il y a des projets collectifs, où des gens construisent ensemble, cette tentation du rejet de l’autre est moins forte » conclut-elle.
L'interview de la rédaction : Dominique Voynet