Une campagne nationale d’information a été lancée le 4 septembre dernier pour sensibiliser à la vaccination contre les papillomavirus humains, proposée dès cette rentrée à tous les collégiens de 11 à 14 ans. Plus de 32.000 élèves de 5èmes sont concernés en Bourgogne-Franche-Comté. Cette première phase a débuté le 2 octobre et se poursuivra jusqu’au 22 décembre, avant un second temps prévu aux mois d’avril, mai et juin pour la deuxième dose.
Recommandée par la Haute Autorité de Santé pour toutes les filles et tous les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus, la vaccination contre les HPV prévient jusqu’à 90% d’infections souvent non symptomatiques, mais à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin ou encore de l’anus. Actuellement, la couverture vaccinale demeure encore insuffisante en France. En 2022, elle s’établissait à 51% chez les filles en Bourgogne-Franche-Comté (pour 47% au niveau national) et moins de 12% chez les garçons (pour 13% au niveau national). « L’objectif c’est d’éradiquer ce virus qui provoque chaque année 6000 cancers en France » indique Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté. « On peut bien sûr se faire vacciner au-delà de 14 ans, en revanche ça demandera une dose de plus, il en faudra 3 au lieu de 2 » ajoute-t-elle.
Patrice Durand, inspecteur d'Académie du Doubs et Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.
Cette campagne de vaccination a débuté dans les collèges du département du Doubs le 2 octobre dernier. Une douzaine ont déjà participé à cette campagne, comme ça a été le cas à Mouthe, Quingey, Pontarlier, Maîche, Roulans ou encore Rougemont. Ce vendredi matin, le rendez-vous se tenait au collège Stendhal de Besançon. « On s’est rendu dans une dizaine de collèges déjà , et on va continuer jusqu’au mois de décembre, en passant par les 62 collèges du Doubs. Avant de revenir au printemps prochain pour la deuxième dose » souligne Agnès Hochart. « L’objectif est d’atteindre 80% de couverture vaccinale dans quelques années, pour éliminer complétement ce virus, et de ce fait, les cancers générés par ce dernier » conclut la directrice territoriale du Doubs de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.
Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté :