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Ce mardi, à Besançon, Éric Delabrousse (Horizons) et Agnès Martin (Renaissance) ont officialisé la fusion de leurs forces pour mener une liste commune baptisée “Besançon mérite mieux !” en vue des municipales de 2026. Un ralliement auquel s’associe également le Parti radical, représenté par son délégué départemental Christophe Maillard. Objectif : incarner une alternative “centriste, humaniste et responsable” à la coalition municipale sortante menée par Anne Vignot (EELV).

L'interview de la rédaction : Eric Delabrousse 

Un “bloc central” sans le MoDem de Laurent Croizier

Grande absente de cette recomposition : la famille MoDem, pourtant cofondatrice du bloc central. Son député, Laurent Croizier, semble désormais plus enclin à dialoguer avec le candidat LR Ludovic Fagaut, ouvrant la voie à un possible rapprochement entre le centre et la droite classique. “C’est un choix personnel, pas une trahison”, a nuancé Éric Delabrousse, tout en regrettant l’absence du MoDem dans la démarche unitaire. “Les électeurs centristes jugeront”, a-t-il ajouté, laissant la porte ouverte à d’éventuelles convergences futures.

L'interview de la rédaction : Eric Delabrousse 

L'interview de la rédaction : Agnès Martin 

Un projet local, au-dessus des clivages nationaux

“Les Bisontins veulent qu’on leur parle de Besançon, pas de Matignon”, a martelé Éric Delabrousse en réponse à une question sur les tensions entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron. Le candidat, médecin radiologue et chef de pôle au CHU, entend centrer sa campagne sur les priorités locales : sécurité, dynamisme économique, cohésion sociale et gouvernance apaisée. Son ambition : “rassembler les talents au-delà des étiquettes” et “faire de Besançon une ville plus sûre, plus durable, plus solidaire et mieux gérée”. De son côté, Agnès Martin (Renaissance), justifie son ralliement : “Ce n’est pas un renoncement personnel, mais un engagement collectif. La meilleure dynamique pour Besançon, c’est l’union des forces du centre.”

L'interview de la rédaction : Eric Delabrousse 

Occuper le centre et se préparer à arbitrer

Face à un paysage politique bisontin polarisé, la nouvelle coalition se positionne comme l’unique offre centrale capable de fédérer au second tour. “Le bloc central doit être représenté au premier tour pour pouvoir rassembler au second”, insiste M. Delabrousse, convaincu que sa candidature “incarne la seule alternative capable de battre à la fois les extrêmes et la majorité sortante”. Le candidat n’exclut pas d’attirer des personnalités de la social-démocratie locale, citant notamment Nicolas Bodin ou des élus proches du PS “désireux de rompre avec les alliances LFI-écologistes”.

L'interview de la rédaction : Agnès Martin 

Les premières pierres d’une liste élargie

La liste “Besançon mérite mieux !” devrait associer à parité des membres d’Horizons et de Renaissance, ainsi que des personnalités issues de la société civile. Les colistiers seront annoncés “dans les prochaines semaines”, mais l’équipe revendique déjà une méthode claire : “Chaque candidature issue de la société civile sera validée conjointement par nos deux mouvements”, précisent les deux responsables.

L'interview de la rédaction : Eric Delabrousse 

Une élection à haut risque pour le centre

Reste à savoir si cette coalition pourra combler le vide laissé par le MoDem et résister à la pression des pôles concurrents : la majorité écologiste d’un côté, affilée à la France Insoumise sur ce scrutin, la droite LR de l’autre, sans oublier un Rassemblement national susceptible d’atteindre le second tour. “Besançon est sociologiquement de centre gauche”, observe Agnès Martin. “C’est notre ADN. Nous sommes les mieux placés pour rassembler et l’emporter.”

Une tentative de reconstruction du “bloc central”

Avec cette alliance, Horizons, Renaissance et le Parti radical tentent de reconstruire un centre politique crédible à l’échelle locale, à un moment où la majorité présidentielle nationale traverse une crise profonde. En assumant un discours localiste, Éric Delabrousse cherche à déconnecter la campagne municipale des fractures nationales et à offrir un espace politique d’équilibre entre les extrêmes. Reste à voir si ce pari centriste saura séduire les Bisontins.

Dans un communiqué de presse, le député Modem  Laurent Croizier annonce l’ouverture de discussions avec Ludovic Fagaut (LR) en vue d’un « grand rassemblement » en vue des municipales de Besançon. Il dénonce cinq années de gestion écologiste marquées, selon lui,  « par des débats accessoires, au détriment de la sécurité, de l’emploi et de la qualité de vie ». L’alternance est jugée « vitale » pour redonner à la ville « sérénité et ambition ». Précisons qu’Éric Delabrousse, le candidat du parti Horizons d’Edouard Philippe, tiendra une conférence de presse mardi, à la mi-journée, avec Agnès Martin ( Renaissance).

Le groupe « S’Unir pour Besançon » dénonce les propos tenus par Anne Vignot, Maire de Besançon, lors du dernier Conseil municipal, qualifiant les échanges de « discussion de café » et s’adressant à Karima Rochdi (Horizons), présidente de l’un des trois groupes d’opposition,  avec un « oui, oui, faites la maligne ».

Ces paroles, jugées « déplacées et indignes d’une représentante d’une grande ville », traduisent, selon les élues, «  une dérive autoritaire déjà observée ». Elles rappellent que le Conseil municipal « doit rester un lieu de débat démocratique, respectueux des sensibilités politiques ». 

 

Face « aux intimidations », le groupe « S’Unir pour Besançon » réaffirme « son engagement pour une opposition constructive, au service des Bisontines et Bisontins ».

La campagne pour les municipales de 2026 à Besançon s’amorce dans un climat déjà tendu. Agnès Martin, élue Renaissance au conseil municipal, a officiellement confirmé ce mercredi son intention de porter les couleurs du "bloc central" – composé principalement de Renaissance, Horizons et du MoDem – dans la bataille électorale. Une candidature qui ne fait plus mystère, mais qui s’annonce d’emblée semée d’embûches.

L'interview de la rédaction : Agnès Martin 

Une volonté claire de se positionner au centre

"Nous avons quelque chose à dire", déclare Agnès Martin lors d’une conférence de presse tenue en petit comité. "Nous voulons proposer une alternative cohérente, pragmatique et apaisée pour Besançon." En appelant à l’unité du centre, l’élue met en avant la cohésion sociale, la sécurité de proximité et une gouvernance à l’écoute des habitants comme les piliers de son engagement. "Il faut sortir du clivage, redonner de la nuance au débat politique local", insiste-t-elle.

 

Des alliances en tension

Mais le "bloc central" tant souhaité par Agnès Martin peine à se rassembler. La fracture semble désormais consommée avec le MoDem de Laurent Croizier, qui vise lui aussi un leadership local. "Le MoDem a l'air de vouloir partir de son côté", reconnaît-elle avec une pointe de regret. Quant à une fusion avec la droite bisontine incarnée par Ludovic Fagaut (LR), elle est catégoriquement écartée : "Pas de cohabitation, ni d'association avec Les Républicains. Sa manière polémique de faire de la politique n’est pas la nôtre."

Eric Delabrousse, élu Horizon, nourrit lui aussi des ambitions. S’il n’a pas encore officialisé sa candidature, il ne cache plus son souhait d’incarner une offre centrale unifiée… à condition qu’elle soit sous sa bannière. De quoi nourrir les tensions internes. "Les choses ne sont pas faites, elles vont se discuter avec les instances nationales", tempère Mme Martin.

Une campagne qui s’annonce rugueuse

Face à ces divisions, l’élue Renaissance se dit "prête à un combat difficile" : "Les ambitions sont là, mais elles devront passer par un débat sincère avec les Bisontins." Et de rappeler qu’au-delà des accords politiques, son projet vise à répondre aux attentes concrètes des habitants : cantines surchargées, problèmes de circulation, sentiment d’insécurité… "Il faut redonner une qualité de vie aux quartiers souvent oubliés", souligne-t-elle en évoquant notamment le boulevard où elle propose la création d’un mur anti-bruit.

L'interview de la rédaction : Agnès Martin 

Cohésion sociale et sécurité : ses priorités

Parmi ses axes programmatiques, la sécurité tient une place particulière. Elle prône une police municipale mieux formée, davantage présente dans les quartiers, et potentiellement armée – "pas comme un dogme, mais comme une mesure de protection pour eux et pour les citoyens", explique-t-elle. La cohésion sociale, la lutte contre l’isolement, et la participation des citoyens à la vie locale sont également au cœur de son projet.

L'interview de la rédaction : Agnès Martin 

Rassemblement espéré à la rentrée

Le petit comité qui l’entoure aujourd’hui doit s’élargir à partir de septembre. L’élue bisontine  espère fédérer autour de sa démarche des personnalités de la société civile prêtes à s’investir. "On veut travailler avec toutes les bonnes volontés", affirme-t-elle. D’ici là, les discussions internes au bloc central s’annoncent déterminantes. En attendant une éventuelle clarification nationale, Agnès Martin campe sur sa position : "Nous, on garde notre cap. On veut une politique locale constructive, au service des Bisontins."

La rentrée politique bisontine pourrait bien être le théâtre d’un affrontement feutré mais stratégique entre prétendants centristes. Une chose est certaine : Agnès Martin ne compte pas jouer les seconds rôles.

Le groupe d’élues S’Unir pour Besançon, via l’écrit de Karima Rochdi  (Horizons) et Agnès Martin (Renaissance),  exprime son soutien à Benoît Cypriani, adjoint à la sécurité de la Ville de Besançon, agressé physiquement, vendredi soir, lors de la tenue d’un débat public, avec Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie Les Verts à Besançon. Dans un communiqué, elles dénoncent une atteinte inadmissible à un élu républicain : « Le désaccord se dit, se débat, mais ne doit jamais dégénérer en insulte ou en violence physique. ».

Au-delà des clivages, elles appellent à défendre la démocratie locale et la liberté d’expression, essentielles au vivre-ensemble et au respect du pacte républicain. Néanmoins, les élus locaux et leurs soutiens ne sont-ils pas responsables de ce comportement délétère et gravissime ? Les commentaires qui apparaissent dans sur leurs réseaux sociaux et leur appel au clivage, et parfois à la détestation, sont autant de comportements qui ne facilitent pas l’instauration d’un climat apaisé. Ils ont la responsabilité de ce qu'ils acceptent ou pas. 

Un rassemblement républicain est organisé ce mardi 29 avril à 19h00 sur l'esplanade des Droits de l'Homme à Besançon, en hommage à Aboubakar Cissé, assassiné vendredi dans une mosquée du Gard en raison de sa religion. Anne Vignot, Maire de Besançon, « condamne fermement cet acte odieux et appelle à défendre les valeurs de fraternité et à lutter contre toutes les formes de discrimination ».

S'Unir pour Besançon" dénonce la haine et appelle à la vigilance

De leur côté, suite à cet assassinat, les élues du groupe "S'Unir pour Besançon" condamnent « fermement l’escalade des actes racistes, antireligieux et discriminatoires ». Karima Rochdi et Agnès Martin  appellent « à la vigilance face aux discours haineux et réaffirment leur attachement aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, dénonçant toute complaisance envers les semeurs de division ».

La décision est tombée. A l’issue d’un vote en interne, la section locale du parti Renaissance a désigné Agnès Martin, avec 23 voix et près de 64% de suffrages, cheffe de file du parti pour l’élection municipale de 2026 à Besançon. Elle devance Franck Monneur, qui obtient 13 voix, soit 36%. Une conférence de presse se tiendra prochainement. Par les mots d’Eric Alauzet, son président, le parti Renaissance du Doubs, se dit prêt pour « aborder sereinement et librement les prochaines échéances électorales ».