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Comme c’était déjà le cas lors du 1er tour, le Rassemblement National est arrivé en tête dans le département du Doubs (33,25%). Viennent ensuite l’Union de la gauche (27,03%), Ensemble et la Majorité présidentielle (16,42%) et les Républicains (14,52%). Dans le département du Jura, aussi, le parti de Marine Le Pen arrive en tête (41,10%). Les Républicains se classent en 2è position (39,26%). Ensemble est 3è, avec 19,64%.

L’incertitude est de mise dans la deuxième circonscription du Doubs. Le député Laurent Croizier, le représentant de la Majorité présidentielle, est arrivé en tête, au soir du 1er tour des législatives. Séverine Véziès du Nouveau Front Populaire est deuxième, avec une avance de 271 voix sur Thomas Lutz, le candidat du Rassemblement National, qui se classe en troisième position. Thomas Lutz et ses équipes ne cachent pas leur satisfaction. Le parti d’extrême droite a multiplié par presque 2,5 points son score de 2022. « Les électeurs étaient au rendez-vous, malgré les petites tracasseries que nous avons eues de ne pas voir nos propagandes et bulletins dans les enveloppes, distribuées par la Préfecture » regrette le candidat.

L'interview de la rédaction / Thomas Lutz

Majorité absolue ?

S’il ne fait aucun doute que le Rassemblement National remportera ce scrutin dimanche soir, la question est désormais de savoir si le parti de Jordan Bardella aura la majorité absolue à l’Assemblée Nationale.  Rappelons que le président du RN en a fait une priorité pour officier à Matignon. Thomas Lutz regrette « les calculs politiques actuels » qui vont, selon lui,   à l’encontre des objectifs du Chef de l’Etat, « qui voulait rendre la parole au peuple » à travers ces législatives anticipées. « Le peuple s’est exprimé. Il y a un parti qui est largement en tête et qui, par tradition démocratique, est appelé à gouverner. Là, par petits calculs politiques, préservation de places et accords contre nature, on arrive à des situations qui défraient la chronique » explique-t-il.

L'interview de la rédaction / Thomas Lutz

Dernière ligne droite

D’ici demain soir, date de la fin de la campagne électorale, Thomas Lutz et les militants du parti mèneront les opérations d’affichage et de tractage nécessaires. Un moyen aussi de rencontrer les habitants de la circonscription, qu’il s’agisse des ruraux et des citadins. Le quartier de Planoise ne sera pas oublié.

Dans un communiqué de presse, la fédération du Jura du Parti Socialiste dénonce la situation particulière du candidat du Rassemblement National, Thierry Mosca, qui a conservé sa candidature dans la deuxième circonscription. Alors qu’il se trouve dans une situation qui ne lui permet pas de se présenter au vote des électeurs. Placé en curatelle, ce dernier ne peut prétendre participer à une élection. Ce qui le rend inéligible.

« Cette situation méprisante pour les électeurs jurassiens est de la seule responsabilité des instances dirigeantes du Rassemblement national, incapable de vérifier la capacité de leur candidat à avoir le droit de se présenter. Nous connaissions les candidats fantômes et les candidats parachutés, nous découvrons désormais les candidats sous curatelle » dénonce le parti et Willy Bourgeois, le Premier secrétaire fédéral. .

France Universités, qui rassemble les dirigeants des universités et établissements d’enseignement supérieur et de recherche s’inquiètent quant à l’arrivée possible du Rassemblement National au pouvoir dans le pays. Selon le collectif, « cette menace ne constitue pas une alternance ordinaire en démocratie ». Il est pointé une politique fondée « sur la peur et le rejet de l’autre, qui met un danger l’enseignement supérieur et la chance qu’il offre à toute la jeunesse, quels que soient son parcours, ses origines et son milieu social ».

A la veille des élections législatives, Plein Air fait le point sur la situation politique dans la deuxième circonscription du Doubs. Cinq candidats sont en lice. Tous veulent en finir avec le Macronisme. Rappelons que la circonscription a été remportée, en 2022, par le centriste Eric Alauzet, qui n’a pas souhaité repartir au combat, suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale. Cette circonscription semble être très convoitée, puisque LR a décidé de positionner un des leurs, en l’occurrence Daniel Roy, adjoint au Maire de Malbrans. Il aura notamment sur sa route le maire de Saône Benoît Vuillemin, qui espère être le digne successeur d’Eric Alauzet. Sans oublier Eric Fusis du Rassemblement national et Dominique Voynet pour le Nouveau Front Populaire. Rencontre avec Eric Fusis.

Qui est Eric Fusis ?

Eric Fusis, âgé de 66 ans, est marié et père de deux enfants. Il a trois petits enfants. Il a porté l’uniforme pendant 40 ans. Il a œuvré durant 36 ans dans la grande muette, avant de rejoindre les rangs de la gendarmerie pour terminer sa carrière. Il est actuellement responsable de la 2è circonscription du Doubs au sein du Rassemblement National. En parallèle, il officie au sein du département protection et sécurité du Rassemblement National.

Ses motivations ?

Eric Fusis s’engage « pour sauver la France et les Français ». Le militant veut aider Jordan Bardella à obtenir un maximum de sièges à l’Assemblée nationale et pouvoir dérouler son programme.

Ses priorités ?

« Défendre le pouvoir d’achat des Français », « en baissant le prix de l’électricité et les taxes sur les combustibles, le gaz et les carburants ».

« La sécurité », en arrêtant « ce laxisme judiciaire ».

« Réduite drastiquement les flux migratoires » et « expulser les migrants et les étrangers délinquants criminels ».

L'interview de la rédaction

 

 

C’est un véritable coup de théâtre politique qui s’est produit ce mardi en France. Après la dissolution de l’Assemblée nationale, Eric Ciotti, le président des Républicains a annoncé son souhait de faire alliance avec le Rassemblement National. Selon lui, son parti est trop faible pour s’opposer à la Macronie. Nombreux sont les responsables du parti qui s’opposent à cette décision. Le Bisontin Ludovic Fagaut est monté au créneau. Le 1er vice-président du département du Doubs dénonce cette décision et annonce qu’il prendra ses responsabilités si cette orientation se confirme.

L'interview de la rédaction : Ludovic Fagaut

L’élu bisontin rappelle que tout au long de son engagement politique, il s’est toujours opposé aux extrêmes quel qu’elles soient. Ludovic Fagaut demande que les instances départementales et nationales se réunissent en toute urgence « pour invalider cette décision » personnelle. M. Fagaut prône « le rassemblement des centres et de la droite républicaine pour porter un projet de territoire ».

Valérie Deloge, une élue  de Saône-et-Loire, éleveuse dans la Bresse, rejoint la liste du Rassemblement National de Jordan Bardella. Elle figure en 20è place sur la liste qui sera soumise au vote des électeurs le 9 juin prochain lors des élections européennes.

Anna Falga, nouvelle présidente du Modem du Doubs, et Laurent Croizier, député du Doubs et ancien président départemental du parti, réagissent aux propos tenus par un élu du Rassemblement National lors de la dernière assemblée régionale à Dijon. Ils se disent atterrés par l’utilisation de cette expression « nazie ».

Rappelons que  l’élu en question  a lancé le mot « untermensch ». Ce qui signifie « sous homme » en français. « L’utilisation de cette expression empruntée au nazisme par le Rassemblement National en dit beaucoup de l’imposture de la dédiabolisation du parti de Madame Le Pen et de Monsieur Bardella, héritiers désignés de Jean-Marie Le Pen » terminent-ils.

Ce jeudi, dans un communiqué de presse,  Marie Guite Dufay, la présidente de la région Bourgogne Franche-Comté, dénonce les débordements de élus du Rassemblement National, qui ont utilisé un terme appartenant à l’idéologie nazie. Réagissant à l’affaire des pancartes tenues, par deux militantes du collectif « Némésis », lors du carnaval de Besançon, ils ont brandi « des pancartes associant immigrés et viols plus tôt dans la séance ». Par ailleurs, le terme « untermensch » a été lancé dans l’hémicycle. Ce mot allemand, utilisé par les nazis, signifiant « sous-homme ».

La Présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté a fait savoir qu’elle porte plainte auprès du procureur de la République. « Nous ne devons jamais laisser passer les provocations et les outrances du Rassemblement national sans réagir » déclare l’élue.

Dans la nuit, des centaines d’élus dans toute la France ont eu la surprise de recevoir un e-mail les informant de leur adhésion au Rassemblement national. Chacun s’engageait, selon ces mails, à verser 250 euros d’adhésion et un soutien financier de 4.500 euros au parti de Jordan Bardella. De nombreux élus comptent porter plainte à l’image de Laurent Croizier dans le Doubs. Le député de la première circonscription indique « ne guère apprécier l’utilisation de ses données à des fins malveillantes, encore moins lorsqu’il s’agit de lui prêter l’intention d’adhérer à un parti d’extrême-droite ». Accompagné de ses collègues députés du groupe Démocrate, Laurent Croizier va effectuer un signalement à la présidente de l’Assemblée Nationale ainsi qu’à la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL).