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Le discours de politique générale de Gabriel Attal à l’Assemblée nationale est très attendu. Le rendez-vous est fixé ce mardi 30 janvier. Il devrait être suivi par l’annonce de la deuxième vague de nomination au sein de son gouvernement.

Selon Prisca Thévenot, la porte-parole du gouvernement, les autres membres du membre du gouvernement de Gabriel Attal seront nommés ‘d’ici une dizaine de jours ». Selon toute vraisemblance, Stanislas Guérini, qui ne faisait pas partie de la première liste, devrait être maintenu à la tête d’un ministère de plein exercice chargé de la Fonction publique.

Hier, Prisca Thévenot, la porte-parole du gouvernement, a indiqué que le Premier Ministre, Gabriel Attal, ne demandera pas de vote de confiance au Parlement après sa déclaration de politique générale le 30 janvier prochain. Elle a rappelé que le camp présidentiel n’avait pas de majorité à l’Assemblée et qu’il n’y avait pas nécessairement « besoin d’un vote ». De son côté, la gauche a fait savoir son intention de déposer une motion censure si cette position se confirmait.

En déplacement, samedi, au centre hospitalier universitaire de Dijon, Gabriel Attal, le Premier Ministre, et la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, ont annoncé 32 milliards d’euros supplémentaires pour le système de santé français dans les cinq ans à venir. Selon les propos de Gabriel Attal , « le prochain budget que (son) gouvernement aura à présenter sera un budget historique pour l’hôpital public ».

On l’a appris ce mardi, Gabriel Attal, alors ministre de l’Education nationale, a succédé à Elisabeth Borne en tant que Premier ministre. Si un sondage Ipsos, publié en décembre dernier faisait de Gabriel Attal la personnalité politique préférée des Français avec 40% d'opinion favorable, qu’en est-il aujourd’hui ? A peine propulsé à Matignon que les sondages ont afflué concernant le trentenaire fraîchement promu.

Un sondage CSA pour CNEWS, Europe 1 et Le Journal du dimanche, indique que Gabriel Attal bénéficie de la confiance de 48% des Français interrogés. Un score satisfaisant, mais inférieur à celui de sa prédécesseure, Elisabeth Borne, lors de son arrivée à Matignon en mai 2022 (57%). Une étude Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro révèle également que le nouveau Premier ministre bénéficie d’un soutien majoritaire dans l’opinion avec plus d’un français sur deux (53%) satisfait. De façon générale, c'est à droite que cette nomination convient le plus. Enfin, malgré son jeune âge, le nouveau Premier ministre serait plus populaire chez les seniors que chez les 18-24 ans, ces derniers n'étant que 44% à lui faire confiance contre 54% pour les plus de 50 ans.

Après 18 heures d’attente et de suspens, Gabriel Attal a été nommé Premier Ministre. Il succède à Elisabeth Borne, qui a été contrainte, par Emmanuel Macron,  de présenter sa démission. Cette nomination a été plutôt ubuesque puisqu’elle est parvenue alors que Gabriel Attal était en visio, en tant que ministre de l’Education, avec les chefs d’établissement.

A l’image du SNUipp-FSU, les syndicats ne sont pas surpris par la situation. Ils n’attendaient rien de Gabriel Attal et pas plus de son successeur, « tant qu’Emmanuel Macron sera à la tête du pays ». Karine Laurent dénonce les engagements contradictoires du gouvernement dans le domaine des services publics. Selon elle, les ministres de l’Education nationale ne sont que des figurants ». La politique en la matière étant définie par le couple Macron. Il est ainsi fait référence à la dernière initiative sur le harcèlement, lancée à la presse par la Première Dame de France.  

« Nous sommes dans un contexte où le Président de la République est multi ministres. Il décide tout. C’est déjà entre Emmanuel et Brigitte Macron que les choses se décident pour l’Education nationale » termine Mme Laurent.

L'interview de la rédaction / Karine Laurent, représentante du syndicat SNUipp-FSU

Après 18 heures d’attente et de suspens, Gabriel Attal ( 34 ans) a été nommé Premier Ministre. Il succède à Elisabeth Borne, qui a été contrainte, par Emmanuel Macron,  de présenter sa démission. Cette nomination  a été plutôt ubuesque puisqu’elle est parvenue alors que Gabriel Attal était en visio, en tant que ministre de l’Education, avec les chefs d’établissement. On attend désormais la composition de son gouvernement, qui devrait être connue dans les prochains jours. Précisons qu’Elisabeth Borne est restée précisément à Matignon durant 1 an, 7 mois et 23 jours.

L’étude Pisa vient d'être dévoilée ce mardi 5 décembre par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Tous les trois ans, cette enquête analyse les performances des élèves de 15 ans, avec des tests portant sur la lecture, la culture mathématique et la culture scientifique. Cette année, l’étude a dévoilé une chute inédite de niveau, avec le score moyen de tous les pays qui est en forte baisse sur un échantillon de 690.000 jeunes évalués dans 81 pays ou territoires. Dans la foulée, Gabriel Attal, le ministre de l’Education nationale, a détaillé une série de mesures pour pallier cette baisse de niveau des plus jeunes. Redoublement, refonte des programmes, groupes de niveau, réforme du brevet ; des mesures pour la plupart contestées ou jugées insuffisantes pour les enseignants et les parents d’élèves.

C’est une chute historique, avec le score moyen de tous les pays qui est en forte baisse. En France, le déclin est encore plus fort avec d’énormes difficultés soulignées en compréhension de l'écrit et en mathématiques. Cette étude qui sert de référence aux gouvernements, a notamment été réalisée à travers un test passé au printemps 2022 par 6.800 élèves en France, tirés au sort parmi des classes de seconde. Quelques heures après la publication des résultats alarmants de cette enquête, Gabriel Attal, le ministre de l’Education nationale, a dévoilé une série de mesures pour pallier la baisse de niveau des collégiens.

 

Les enseignants décideront du redoublement

Le ministre de l’Education nationale a indiqué qu'il publiera au premier trimestre de 2024, un décret permettant à l'équipe pédagogique d'avoir le dernier mot pour décider du redoublement d'un élève, afin de « lutter contre l’échec forcé d’élèves qui passeraient en classe supérieure malgré de trop grandes lacunes ». Un choix qui était jusqu’à présent, discuté avec les familles. « La question du redoublement est au cœur de l’école depuis plusieurs années. Les recherches ont démonté que le redoublement n’était pas une solution pour la lutte contre l’échec ou la difficulté scolaire. Ce n’est pas par ce biais là qu’il faut lutter contre la difficulté scolaire. Le redoublement accentue les discriminations sociales, et on sait qu’on retrouve chez les enfants qui redoublent jeunes, des difficultés qui persistent plus tard. Et puis, des enfants peuvent très bien avoir des difficultés en CP en lecture, et pour autant ça va bien dans d’autres matières, donc ce n’est pas la solution toujours adaptée » explique Amélie Lapprand, co-secrétaire départementale FSU-SNUipp du Doubs. Dans ses mesures, Gabriel Attal prévoit aussi que les professeurs puissent prescrire à certains élèves des stages de réussite durant les vacances, qui seraient une condition pour ne pas redoubler.

 

Une refonte des programmes

Le ministre de l’Education nationale a aussi annoncé une refonte des programmes de la maternelle et de l’école primaire. Gabriel Attal souhaite qu’ils fassent une plus grande place à la culture générale, en promettant aux enseignants qu'ils seront moins volumineux. « Les changements de programme, on commence à connaître. Les ministres, depuis quelques années, y apportent des changements, des modifications, des projets spécifiques. Je crois que ce n’est pas la manière dont il faut prendre les choses pour une école avec plus d’égalité entre les élèves. C’est donc de rajouter, auprès des enseignants, une très forte contrainte. Un changement de programme CP-CE2 à partir de septembre, puis le reste du cycle pour l’année d’après. Pour autant, ce n’est pas toujours le fait de changer les contenus ou les compétences à travailler, qui sont la solution pour une meilleure école » indique Amélie Lapprand.

 

Différents groupes selon le niveau des élèves

Pour lutter contre ces difficultés, le ministre de l’Education national a annoncé la création de groupes de niveau au collège, pour les cours de français et de mathématiques. Gabriel Attal a expliqué qu’à partir de la rentrée prochaine, les élèves de 6ème et de 5ème seront répartis en trois groupes en fonction de leur niveau en français et en maths. Une organisation qui doit s'étendre aux classes de 4ème et de 3ème à la rentrée 2025. Concernant les collégiens les plus en difficulté, une scolarité aménagée pourra être envisagée, où ils pourront bénéficier de plus d’heures en mathématiques et en français, à la place d’une autre matière, en accord avec les professeurs et les familles. « Les groupes de niveau, non. En pédagogie ce qui fonctionne c’est l’hétérogénéité. Des groupes qui rassemblent des enfants en difficulté, on avait abandonné ça depuis quelques années. On a un peu l’impression d’un retour à des méthodes de l’ancien temps qui n’ont pas fait leurs preuves » regrette Amélie Lapprand. Le ministre de l’Education nationale a évoqué la création de postes « pour qu’il n’y ait qu’une quinzaine d’élèves dans le groupe de ceux qui présentent le plus de difficultés ». Une des seules mesures qui converge avec les revendications des syndicats de l’enseignement. « Pour le coup, oui. Il faut la création de postes enseignants pour avoir des groupes moindres et s’attaquer individuellement à la difficulté scolaire de la manière la plus personnalisée possible » souligne Amélie Lapprand.

 

Gabriel Attal a aussi évoqué la nouvelle méthode dédiée au mathématiques et une épreuve anticipée au bac, la labellisation des manuels scolaire, la réforme du brevet, la suppression du "correctif académique" des notes d'examen, l'intelligence artificielle au lycée ou encore les ajustements liés à la réforme du lycée professionnel. Des mesures qui n’ont convaincu ni les parents d’élèves, certains d’entre eux évoquant la crainte d’une école à deux vitesses. Ni les enseignants, qui déplorent le manque de travail en commun. « Les organisations syndicales n’ont pas du tout été associées à ces mesures. Il n’y a rien qui ressort d’éventuelles négociations, d’un travail commun sur les besoins réels du terrain. Et très clairement, quand on nous annonce qu’on va imposer à toutes les enseignantes et à tous les enseignants une méthode de mathématiques, on le prend très mal. Clairement on remet en question notre liberté pédagogique, qui est essentielle dans notre métier » regrette Amélie Lapprand, co-secrétaire départementale FSU-SNUipp.

 

Selon les propos mêmes de Gabriel Attal, les résultats des évaluations nationales en 4è, en Français et mathématiques, sont inquiétants.  Le Ministre de l’Education nationale a notamment précisé  qu’un peu plus de la moitié des élèves de ce niveau « ne lisent pas convenablement ». Il promet « des mesures fortes « sur le collège »,  d’ici la fin de cette année 2023.

Hier soir, sur France 2, Gabriel Attal, le ministre de l’Education nationale,  a déclaré vouloir « sortir (des) établissements scolaires » les élèves signalés pour des faits de radicalisation. Il a expliqué vouloir travailler avec ses collègues de l’Intérieur et de la Justice sur ce point. Tout en précisant que « probablement une dizaine d’élèves de moins de 18 ans étaient actuellemebt concernés. Gérald Darmanin avait évoqué le chiffre de plus de 1000 mineurs avec des fiches actives pour islamisme.