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Une jeune femme est morte après avoir reçu une balle perdue lors d’une battue aux sangliers ce samedi. Des personnalités politiques, écologistes en tête, veulent l’interdiction de la chasse le week-end et les vacances scolaires.

 

Un terrible accident

La jeune femme est morte sur place après avoir été atteinte par une balle perdue vers 15 heures, lors d’une battue aux sangliers qui a démarré dans l’Aveyron voisin et se déroulait, au moment des faits, sur la commune de Cassaniouze. Le procureur de la République à Aurillac a annoncé que la personne ayant tiré le coup de feu mortel, est une chasseuse de 17 ans, qui a été placée dimanche matin en garde à vue pour homicide involontaire. Elle a ensuite été prolongée dimanche soir. Les tests qu’elle a subis n’ont pas révélé la présence de stupéfiants ni d’alcool dans son sang. Elle avait été transférée à l’hôpital en état de choc.

 

Des réactions au sein du monde politique

Ce drame a suscité la réaction de nombreuses personnalités politiques, qui pour certaines d’entre elles, ont réclamé dimanche l’interdiction de la chasse les week-ends et pendant les vacances scolaires, comme le candidat d’Europe Ecologie-Les Verts Jannick Jadot. Une proposition qui fait écho à la loi Voynet de 2000, qui instaurait l’obligation d’un jour sans chasse par semaine. Mais cette mesure a été abrogée en 2003. La France est aujourd’hui l’un des rares pays d’Europe à ne pas instaurer de journées sans chasse, alors que dans certains pays comme le Portugal ou l’Italie, il est interdit de chasser certains jours de la semaine. A Besançon, Tilale El Yousfi, co-secrétaire EELV, rappelle qu’il est nécessaire et important « d’avoir des jours sans chasse en France Â», car il est important que « chacun puisse avoir accès à la nature en ne craignant pas pour sa vie Â».

 Â« Une jeune femme est décédée parce qu’elle a été touchée par une balle au cours d’un après-midi de chasse. Pensées à ses proches. Il nous faut plus réglementer cette activité, il y a urgence ! Â», a déclaré le candidat écologiste à la présidentielle.

S’en sont suivies d’autres réactions émanant du monde politique de gauche notamment.

 

« Encore combien de morts avant qu’on ne décide de réguler la chasse, pratique dangereuse et inhumaine ? Au minimum, interdisons la chasse le week-end et les vacances scolaires, maintenant ! », a complété David Belliard (Europe Ecologie-Les Verts), adjoint de la maire de Paris et candidate socialiste à la présidentielle, Anne Hidalgo.

 

Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise à l’élection présidentielle a lui aussi demandé sur France 3 l’interdiction de la chasse le week-end et pendant les vacances scolaires. « Deuxièmement, il faut cesser de vendre des armes qui sont aussi puissantes », a-t-il ajouté. Depuis 2000, ce sont 3325 accidents de chasse qui ont été recensés, provoquant la mort de 421 personnes, selon le bilan de l’Office français de la biodiversité datant de juillet 2020.

 

Tilale El Yousfi, co-secrétaire EELV Grand Besançon : 

 

 

 

Alors qu’un accord semblait être trouvé entre  la socialiste Marie-Guite Dufay, arrivée en tête des suffrages à l’issue du premier tour, et Stéphanie Modde, cheffe de file des écologistes ayant rassemblé un peu plus de 10% des voix, on apprend cette après-midi que des divergences concernant le nombre de sièges alloués aux Verts pourrait remettre en cause une alliance qui semblait pourtant acquise. La réponse finale devrait intervenir dans la soirée après le dépôt officiel des listes.

La vague verte qui avait déferlé sur de nombreuses grandes villes françaises au soir du 28 juin dernier est-elle capable de reprendre son élan lors de ces élections régionales ? Les sondages parus ces derniers jours ne vont pas en ce sens. Stéphanie Modde, chef de file de la liste Europe Ecologie Les Verts (EELV) ne représente que 8% des intentions de vote au premier tour de ces élections régionales, largement devancée par les autres candidats.

En remportant seuls, ou à la tête de coalitions, des communes comme Lyon, Grenoble, Strasbourg, Bordeaux, Poitiers, Besançon, et participant à des victoires à Paris, Montpellier, ou encore Marseille, les écologistes sont-ils capables de remporter à nouveau cette bataille des urnes ? A Besançon la situation semble compromise. N’affichant que 8% d’intentions de vote au premier tour, la liste menée par Stéphanie Modde n’accéderait pas au deuxième tour en cas de résultat inférieur à 10%.

Comment peut-il y avoir un si grand fossé, seulement un an après, entre cette vague verte déferlant sur toutes ces grandes villes, et si peu d’engouement autour des écologistes en ce premier tour des élections régionales ? Dans le cas de la ville de Besançon, remportée par Anne Vignot le 28 juin 2020, une coalition rassemblant toutes les forces de gauche, hormis la France Insoumise, avait permis à la candidate écologiste de remporter la capitale du Doubs. Des alliances qui n’ont pas su se mettre en place à l’aube du premier tour des élections régionales. Si certaines coalitions ont été évoquées, aucune n’a finalement vu le jour. Quatre listes de gauche se sont présentées ce dimanche : « Le Temps des Cerises Â», réunissant des candidats issus de 9 mouvements politiques différents de gauche et de l’écologie, menée par Bastien Faudot. Le Parti Socialiste, et sa liste dirigée par Marie-Guite Dufay. « Ecologistes et Solidaires Â», liste conduite par Stéphanie Modde, et Claire Rocher, portant la liste « Lutte Ouvrière Â».

Un taux d’abstention historique pourrait aussi porter préjudice aux écologistes. A 17h, la participation dans la Région était seulement de 28,41%, pour 42,89% en 2015. 

Ce vendredi, la tête de liste des écologistes aux prochaines élections régionales Stéphanie Modde donnait une conférence de presse afin de dévoiler en détail son programme. Un programme axé sur la re-localisation de l’économie, l’équité des territoires, et la lutte contre le dérèglement climatique.

Le programme composé de trois grands enjeux se déclinent en 5 axes distincts, dont le premier s’intitule « Une Région qui prépare l’avenir Â». Parmi les propositions majeures retenues dans cet axe, les écologistes souhaitent développer l’économie circulaire en améliorant grandement le recyclage des déchets, soutenir l’entreprenariat en proposant un appui financier ainsi qu’un travail plus collaboratif avec les associations locales notamment. On peut également noter la volonté de créer un revenu de transition écologique pour les projets engagés dans cet aspect.

Une région qui agit pour et avec tous les territoires

Deuxième axe détaillé du programme de Stéphanie Modde, l’action pour et avec tous les territoires comprend une meileure équités entre ces derniers. Cela passera par une collaboration et non une concurrence entre Besançon et Dijon. Les écologistes souhaitent également améliorer l’offre de service public et le maillage entre les territoires grâce à un travail sur le ferroviaire, le bus, le co-voiturage, et le cyclable. Dernière mesure annoncée, les écologistes souhaitent soutenir les commerces de proximité.

Une région pour toutes et tous

Troisième axe du développement, les solidarités, primordiales pour Stéphanie Modde et ses colistiers. La priorité sera de tisser un lien fort avec le monde associatif en en faisant de véritables partenaires, et non en les subventionnant uniquement. Anna Maillard, tête de liste dans le Doubs, souhaite aussi améliorer l’accès à l’alimentation de qualité (bio, alimentation de proximité), et lutter contre les discriminations en imposant dans les formations un module sur le sujet.

Une région transparente et exemplaire au service du bien commun

Conscients de la défiance grandissante vis-à-vis des politiques, les écologistes souhaitent renouer le dialogue et montrer leur exemplarité. Tout d’abord, Stéphanie Modde souhaite placer les citoyens au coeur des décisions avec notamment la création d’associations citoyennes, comme c’est par exemple le cas au sujet des Vaites à Besançon. Le développement du numérique et la mise à disposition de tous les documents semblent également être des priorités du potentiel mandat à venir.

L’urgence environnementale au coeur de notre Région

Cinquième et dernier axe, l’environnement. La sauvegarde de l’eau, ou encore la protection des animaux sauvages font parti des thèmes développés. Sur ce dernier sujet, Anna Maillard souhaite par exemple mieux soutenir les acteurs de la biodiversité, créer des zones sans chasse ni pêche, ou encore former les futurs travailleurs du monde agricole à la présence d’animaux sauvages comme le loup et le lynx. Enfin, Stéphanie Modde et ses colistiers souhaitent travailler sur la rénovation thermique des logements, afin de soulager la santé et le porte-feuille des concitoyens.