La vaccination en pharmacie devait débuter ce lundi dans 18 départements mais la suspension du vaccin Astrazeneca a mis un coup de frein à cette campagne vaccinale. En effet, lundi 15 mars, le président Emmanuel Macron a annoncé l'arrêt de la vaccination avec le sérum du laboratoire Anglo-Suédois, en cause des cas de Thrombose dans plusieurs pays européens. La France attend le retour des analyses de l'autorité européenne du médicament (EMA) pour reprendre ou non la vaccination.
« On n'a rien dans notre frigo »
Selon Rodolphe Pourtier, président du syndicat des pharmaciens de Franche-Comté, même sans cette suspension, la campagne de vaccination dans les officines était un effet d'annonce. Les doses de vaccin ne seront reçues que la semaine prochaine dans les pharmacies et les livraisons sont lentes et incertaines. De plus les pharmaciens ne recevront qu'un flacon par établissement qui permet de vacciner 10 personnes. L'accélération promise par le gouvernement n'est donc pas visible pour le moment.
Pas de visibilité sur la vaccination.
Les pharmaciens dénoncent aussi le manque de visibilité et de clarté dans la communication sur la vaccination. On parle souvent des doses commander mais pas des doses livrer et selon le syndicat des pharmaciens il y a une grande disparité entre les commandes et les livraisons. « On se demande comment sont achetées les doses », pour eux l'organisation est mauvaise et perturbante. Ils pointent une incohérence entre les capacités de vaccination et les cibles, l'augmentation du public qui peut se faire vacciner ne suit pas le nombre de doses disponibles.
« On passe notre journée à décevoir les gens »
Les pharmaciens comme les médecins font face à un nombre d'appels grandissant pour obtenir un rendez-vous et se faire vacciner mais il n'y a pas assez de doses pour tous les publics. De plus, la suspension du vaccin Astrazeneca a entraîné un nombre important d'annulations de rendez-vous.
Encore plus grave, les personnels de santé ont dû gagner la confiance des Français pour les convaincre de l'utilité et de la sûreté du vaccin. Les professionnels de santé redoutent que les suspicions d'effets secondaires risque de renforcer la défiance de certains patients face aux vaccins.































