Après avoir été soumis aux questions de la présidente d’audience lors de cette matinée du 10 décembre, puis à celle du procureur de la République, avant d’être coupé par une intervention du docteur Carpentier qui a présenté son analyse psychiatrique, l’interrogatoire d’Alexandre Verdure a repris à 14h40.
Les premières passes d’armes avec l’avocat général
La tension est montée en fin de matinée lors de la confrontation entre l’accusé et l’avocat général. Ce dernier est revenu sur tout le cheminement du soir du meurtre, en présentant à l’accusé de nombreuses incohérences et de nombreuses zones d’ombre. Alexandre Verdure paraît sûr de lui, n’hésite pas à hausser le ton, et à se confronter vivement au procureur de la République, Etienne Manteaux. L’avocat général poursuit, en continuant à opposer les dires de l’accusé, et les faits qui ont été démontrés par l’enquête.
« Vous faites tout pour qu’on ne puisse pas remonter à qui que ce soit »
Etienne Manteaux pointe du doigt l’ancien gendarme réserviste. Au terme d’un échange vif, où l’avocat général a reproché à Alexandre Verdure « de tout faire pour qu’on n’ait rien », l’atmosphère s’est tendue dans la salle d’audience de Besançon. Il est reproché à l’accusé de s’être débarrassé de tout ce qui pouvait incriminer les potentiels agresseurs, et de toute trace qui permettrait de remonter à d'éventuels malfaiteurs.
Dans des explications confuses, mais avec un ton assuré et résolu, Alexandre Verdure explique qu’il n’a pas eu le temps de relever la plaque d’immatriculation de la « BMW noire » de laquelle seraient sortis les agresseurs. Puis qu’il aurait jeté le téléphone de la victime dans la panique, pensant qu’il était géolocalisé à cause de l’appareil, et poursuivi par ses agresseurs. Et enfin, qu’il se serait débarrassé des habits et de l’arme du crime en rentrant chez lui, parce qu’il « était content d’être en vie ». Tout ce processus n’est pas crédible, selon Etienne Manteaux, pour quelqu’un se vantant à de nombreuses reprises d’être gendarme réserviste, et d’agir en tant que tel.
Alexandre Verdure acquiesce finalement, en avouant s’être comporté d’une manière « complètement conne et abrutie ».































