La décision est tombée en début de semaine. A compter du 1er septembre, le port du masque devient obligatoire dans tous les « espaces clos et partagés » des entreprises, à savoir open spaces, couloirs, bureaux, vestiaires, salles de réunion… . Cette disposition épargne les salariés se trouvant seuls dans un bureau. Cette mesure, annoncée mardi matin par Elisabeth Borne, la ministre du travail, ne satisfait que partiellement la CGT. Nous avons rencontré José Avilès, le responsable de l’union départemental du Doubs.
S’il se réjouit que la santé des salariés soit préservée, Mr Avilès regrette en revanche que la Covid-19 ne soit pas toujours reconnue comme maladie professionnelle. Le syndicaliste fait référence à l’un de ses amis, âgé de 57 ans, qui subit de plein fouet les conséquences de cette maladie, et dont la prise en charge est largement insuffisante par rapport à sa situation actuelle. Concernant la question de la prise en charge financière des protections par les entreprises, le cégétiste garde ses distances. « Heureusement que c’est ainsi. Il faudrait par contre que ces équipements soient considérés comme des éléments de protection individuelle (EPI) » explique-t-il.
Mobilisation le 17 septembre
A la CGT, comme ailleurs, on prévoit une rentrée sociale difficile. C’est la raison pour laquelle un appel national à la mobilisation est lancé pour le 17 septembre prochain. Le syndicat s’attend à « une casse du code du travail ». « Imaginez que l’employeur pourra exiger de ses salariés, jusqu’à la fin de l’année, qu’ils travaillent jusqu’à 60 heures et ne les rémunérer que 35 heures. On assiste à une véritable régression sociale ». Le pouvoir d’achat, les conditions de travail et la précarité qui en dépend font partie des revendications syndicales d’ores et déjà prévues.































