Dimanche dernier, le président Emmanuel Macron s’est exprimé pour la quatrième fois en trois mois lors d’une allocution télévisée. L’occasion pour le chef d’État d’annoncer la réouverture des crèches, écoles, et collèges, à tous les enfants, à compter du 22 juin. Une annonce réclamée par les associations de parents d’élèves et par les enseignants, qui craignent tout de même que certaines mesures soient inapplicables.
Un enjeu psychologique
Romain Champion, secrétaire syndical du SNUipp-FSU comprend l’étonnement de certains concernant le choix d’une rentrée à deux semaines de la fin d’année, mais explique l’importance de celle-ci pour les enfants : « beaucoup de spécialistes de l’enfance nous l’ont dit dans les semaines qui ont précédé, au-delà de l’enjeu pédagogique il y a un enjeu éducatif à ce que les enfants puissent retrouver une socialisation, une fréquentation de l’école ».
"Le dire c'est une chose, le faire en est une autre"
Une reprise nécessaire mais impossible avec le protocole actuel, trop contraignant, voir néfaste pour les élèves, notamment ceux de maternelle. Avant de s’avancer, Romain Champion reste donc prudent, et attend le protocole proposé par Jean-Michel Blanquer et son ministère : « Dire que tous les enfants doivent reprendre, c’est une chose. Le réaliser, c’est à la responsabilité de l’Éducation nationale. Pour l’instant, nous enseignants avons plutôt été mis en difficulté par ce genre d’annonces, souvent faites au dernier moment. On a, à une semaine de la reprise, aucune information sur comment on va accueillir les élèves, et faire respecter le protocole sanitaire. On a encore beaucoup d’inquiétudes ».
