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Un juge proposait sa fille mineure sur des sites libertins, l’affaire traitée par le parquet de Besançon

C’est une sombre affaire qui vient d’être mise en lumière à Dijon. Un juge des enfants du tribunal de grande instance de Dijon vient d’être mis en examen « pour instigation à commettre un viol sur mineur, non suivi d’effet Â». Ces faits remontent au mois d’octobre 2019. Entre octobre 2019 et mai 2020, le magistrat a proposé les services de la plus jeune de ses filles sur un site de rencontre libertine. C’est un internaute qui a dénoncé ces agissements au gestionnaire du site, qui n’a pas hésité à le faire savoir à la justice. Le parquet de Nanterre s’est dessaisi de l’affaire au profit du pôle de l’instruction de Dijon, qui, en raison de sa proximité avec cet homme et son épouse, a demandé le dépaysement de ce dossier. D’où son traitement par le pôle de l’instruction de Besançon.

L’épouse mise hors de cause

Dès le mois de mai, une information judiciaire a été ouverte par le Procureur de la République de Besançon. A la demande du magistrat instructeur, et après des investigations anonymement menées par un enquêteur, une perquisition a été réalisé le 4 juin dernier au domicile du couple en Côte d’Or. Les deux magistrats ont été placés en garde à vue, mais rapidement l’épouse a été mise hors de cause. L’homme, accablé, a reconnu la totalité des faits. Il a évoqué « des fantasmes Â». Il a été mis examen et placé sous contrôle judiciaire. Le magistrat a interdiction de rencontrer des mineurs, mais, pour l’heure, il peut encore exercer son métier. Néanmoins, on apprenait ce vendredi matin qu’une suspension temporaire de ce juge avait été demandée par Nicole Belloubet, la Garde des Sceaux, qui a saisi le Conseil supérieur de la magistrature.

Pas de fichiers pédopornographiques

Etienne Manteaux assure que «  cette affaire sera traitée comme toutes les autres  par la justice Â». Le magistrat encourt sept ans de prison et un million d’euros d’amende. Pour l’heure, les investigations n’ont montré aucune détention de fichiers pédopornographiques et aucun passage à l’acte sur la jeune mineure.