Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a pris la parole cet après-midi suite aux propos nauséabonds survenus dernièrement au sein de la police et de la gendarmerie nationale. Christophe Castaner a formulé plusieurs mesures pour éviter à l’avenir cette violence verbale et physique : une réforme des techniques d’interpellation, comme la méthode dite de l’étranglement qui ne sera plus enseignée lors des formations en école de police et l’abandon de l’appui sur la nuque et le cou par les policiers ou la suspension systématique pour chaque soupçon avéré d’actes ou de propos racistes. « Le racisme n’a pas sa place dans notre société et encore moins dans notre police républicaine » a-t-il ajouté.
Pour Stéphane Karlin,responsable régional du syndicat police Unsa, ces faits, qu’il condamne, « sont isolés et ne reflètent pas la globalité des interventions de police qui se déroulent quotidiennement sur le territoire ». « Nous condamnons ces propos, tout ce qu’il se dit, dès l’instant qu’il s’agit de racisme ». Et de poursuivre : « Parfois, ce sont des vidéos ou partie d’interventions qui sont filmées et utilisées contre les policiers ».
Contrôle au faciès
Mr Karlin, policier chevronné, avec plus de 20 ans d’exercice, tient aussi à rappeler que « le métier de policier n’est pas des plus faciles. « Il est aussi important de comprendre comment travaillent les policiers et dans quelles conditions ils exercent leur mission » argumente-t-il. Concernant le contrôle au faciès, contrairement à ce que disent de nombreux jeunes de quartier, et notamment à Planoise, le policier assure que cela n’existe pas. Pourtant, des personnes se sentent discriminées au quotidien et déplorent devoir, plusieurs fois dans la journée, justifier leur identité. Mr Karlin rappelle que les contrôles d’identité s’effectuent dans un cadre légiféré. « Quand on se situe dans un endroit où il y a une succession d’infractions régulières, il ne faut pas s’étonner d’être contrôlé régulièrement » conclut-il.































