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Rap de Lons-le-Saunier : Exprimer sa colère contre le délit de faciès

Nabs, le jeune rappeur de 20 ans de Lons-le-Saunier, est lui-même surpris de la tournure que prennent les évènements. Sa vidéo, postée il y a quelques jours seulement sur You Tube bat des records d’écoute. L’audience de son premier clip grandit de jour en jour. Une création qui n’est pas du goût du syndicat UNSA Police qui lui reproche « des propos outrageants et de faire l’apologie des produits stupéfiants et du trafic Â».

A ces propos, qu’il réfute, le jeune homme rappelle que « le rap est une musique engagée, qui répond à des codes Â». Nabs ne cache pas également que le clip est une colère qui cible les contrôles au faciès dont lui-même et d’autres jeunes se disent être victimes dans le quartier de la Marjorie à Lons-le-Saunier. « Je ne fais rien de mal. Je ne fais qu’exprimer ma colère et mon énervement sur du papier et de la musique Â» explique le jeune artiste.

Une atteinte à la liberté d’expression ?

Rappelons qu’un syndicat de police était dernièrement monté au créneau, offusqué par les paroles d’une chanson de l’artiste bisontin Guillaume Aldebert, chantée dans une école de Meurthe-et-Moselle. La police est-elle toujours irréprochable, montre-t-elle toujours l’exemple  ? La question mérite d’être posée. Les dernières vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, montrant un policier jetant un pavé sur des manifestants ou laissant penser que des manifestants ont été enfermés dans une cave ou giflés font désordre.