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Besançon : Le karaté, une école de la vie

C’est bien connu, le sport est porteur de nombreuses valeurs. Les sports de combat ne dérogent pas à la règle. Bien au contraire. Par la pratique et les codes qu’elles imposent, ces disciplines prônent auprès des pratiquants des valeurs de respect des règles et des autres, d’abnégation, d’investissement, … .

A Besançon, dans le quartier Planoise, le club PKA, spécialisé dans le karaté, joue pleinement ce rôle éducatif et de formation pour le haut niveau. Tout au long de l’année, à la Malcombe, la structure, dirigée de main de maître par Aly Yogu, accueille de nombreux jeunes planoisiens, âgés entre 10 et 15 ans, qui deviendront peut-être les champions français de la discipline. Pour atteindre cet ambitieux objectif, le directeur sportif bisontin peut compter sur un collectif d’entraîneurs motivés et porteurs d’une image positive auprès de la nouvelle génération.

Le Bisontin Ahmed Zemouri en fait partie. Ce jeune homme de 26 ans au palmarès sportif éloquent, avec des titres de champion de France et de champion du monde, qui participera le 22 mars prochain au championnat de France universitaire, est un véritable exemple pour ces jeunes des quartiers, qui, pour certains d’entre eux, manquent cruellement de confiance , alors qu’ils regorgent de talent et de compétences. Par son parcours sportif et scolaire, il est actuellement en faculté de médecine à Besançon, Ahmed représente ce possible et cette réussite.

« Tout est possible, à condition de s’en donner les moyens Â» leur rappelle-t-il le plus souvent possible. Le jeune karatéka se défend d’être un modèle, mais se voit comme un entraîneur, un conseiller, mais aussi ‘un grand frère Â». « Je suis proche d’eux. J’échange beaucoup avec eux. J’aimerai qu’ils puisent dans mon parcours pour aller chercher ce qui les intéresse. Si on s’en donne les moyens, on ouvre toutes les portes Â» narre-t-il. Ahmed Zemouri reconnaît que le karaté a joué un rôle important dans sa vie. Alors, avec générosité, il veut rendre et transmettre, ce que d’autres, dans ce milieu, lui ont apporté. Le coach admet bien volontiers qu’il est « exigeant Â» avec ses élèves, mais aussi « compréhensif Â». « Je me retrouve dans ces jeunes. Il me ressemble tellement. Ils méritent vraiment que l’on s’intéresse à eux » conclut le gamin du quartier de l’amitié à Besançon.