Depuis des années déjà , ils dénoncent les baisses de dotations de l’Etat qui ont des conséquences non seulement sur les investissements locaux mais aussi pour certaines communes impactent leurs dépenses de fonctionnement. « Un point de rupture quasi généralisé est aujourd’hui atteint » a expliqué Patrick Genre, maire de Pontarlier et Président de l’association des maires du Doubs qui a par ailleurs évoqué la ruralité, touchée par la désertion des services publics regroupés dans les bourgs-centres et défendant non pas l’égalité territoriale, utopique, mais l’équité, pour conserver une relation satisfaisante entre l’Etat et les citoyens. Un sujet comme la semaine de 4 jours, rendue difficile dans certains secteurs du fait des difficultés de la Région à mettre en place le transport scolaire, a aussi été évoqué comme mal ressenti par les maires et leurs administrés.
Le président et maire de Pontarlier ne pouvait éluder un autre sujet polémique, celui des gens du voyage. Conscient de la nécessité d’appliquer la loi Besson et donc de créer des aires d’accueil il a clairement exprimé le ras-le-bol des maires et les situations intolérables qui perdurent et auxquelles l’Etat ne répond pas avec assez de fermeté malgré les décisions d’expulsion lors d’occupations illégales de terrains. « Nous perdons notre crédibilité et l’Etat aussi » a déploré Patrick Genre encore sous le coup des récents événements dans sa ville où des dizaines de milliers d’euros seront nécessaires pour remettre en ordre l’aire d’accueil des gens du voyage. Une dépense qu’il aimerait d’ailleurs voir être prise en charge par l’Etat.
Cette réunion tendue entre les maires du Doubs et le représentant de l’Etat s’est terminée par une revendication résumée ainsi par le président : « que l’Etat nous considère comme de vrais partenaires et pas comme des pions ».































