L’information pourrait paraitre anodine. Imaginez, une boucherie à la vitrine cassée à coup de jets de pierres. Non ce n’est pas un coup des Blacks Blocs qui ont semé la pagaille à Paris le 1er mai, mais bel et bien un coup de colère contre un petit commerçant. Enfin, des petits commerçants puisque l’incident s’est répété six fois ces dernières semaines dans le canton de Genève.
Les assaillants, s’ils courent toujours, ont pu être identifiés comme appartenant à un groupe de défenseurs de la cause animale. « La signature des militants antispécistes est claire » a précisé la Police, sans en dire plus pour ne pas compromettre l’enquête. (Ndlr : les antispécists refusent le droit de mort de l'être humain sur l'animal et ne consomment pas de produits alimentaires provenant d'animaux).
Faut-il craindre de tels agissements en France. Certes des militants défendent eux aussi la vie des animaux et prônent de ne pas en manger mais ils sont jusqu’à présent pacifistes. Malheureusement, comme dans tout groupe humain, il y a aussi des individus extrémistes aux méthodes radicales.
Lors de sa récente assemblée générale, la Fédération de Chasse du Doubs avait soulevé le sujet précisant qu’au niveau national « Les Fédérations travaillent sur les problématiques liées à la montée des mouvements militants pour la cause animale... Le département du Doubs est concerné et la défense de la chasse se fera avec le monde rural et particulièrement le monde agricole qui subit de plein fouet cette vague d’attaques » précisaient même les responsables.
Phénomène de société nouveau, le mouvement pour le « bien-être animal » a pris une ampleur considérable ces derniers mois, avec les vidéos sur le mauvais traitement des animaux domestiques dans certains abattoirs. « Ce mouvement est animé par une minorité qui, sous couvert de militer pour la bientraitance des animaux domestiques, privilégient la nourriture végétarienne et visent à bannir toute forme d’utilisation de produits d’origine animale : viande mais également lait, œuf, cuir, laine… ».
