Pour Raphaël Bartolt, le Préfet du Doubs, et Jean-Louis Fousseret, le Maire de Besançon, les places réservées à l’accueil de réfugiés à Besançon sont « suffisantes ». Le représentant de l’état et le maire de la ville expliquent qu’ils ont eu l’occasion de discuter sur le sujet avec le collectif bisontin SolMiré, qui souhaiterait un accueil plus large et moins sélectif des migrants arrivant en France. Ce que messieurs Bartolt et Fousseret refusent. Ils s’en expliquent.
Rappelons que sur décision de justice, l’association SolmiRé a dû dernièrement quitter le local de la rue d’Arènes qu’elle occupait illégalement. Un endroit appartenant à la SAIEMB, un bailleur social, dont la ville de Besançon est actionnaire. Jean-Louis Fousseret souligne « qu’un dispositif d’accueil existe déjà à Besançon et que sa capacité totale n’a jamais été atteinte ». L’édile fait ainsi référence aux 56 places proposées par la maison Sainte Jeanne-Antide, qui, en moyenne, n’accueille que 50 personnes. « J’ai toujours dit que s’il y avait un manque évident de places, on demanderait la réouverture d’un lieu supplémentaire. Ce qui n’est pas le cas. Il y a 56 places, la moyenne d’occupation s’élève à 50 par jour » a récemment expliqué le maire bisontin.
Mr Bartolt, le Préfet du Doubs, a également reçu, il y a deux mois environ, des représentants du collectif SolMiRé. « Je les ai reçus durant près de 2h30. Ils n’acceptent pas la position de l’Etat. SolMiRé voudrait que tous les migrants soient accueillis et qu’ils ne soient pas ensuite raccompagnés dans leur pays. Ils sont pour une immigration complète. Notre pays a une politique. Le Préfet est là pour appliquer les lois. J’applique la politique du gouvernement en la matière, qui a été décidée par le parlement » explique Mr Bartolt. Et de conclure : « Si vous analysez les flux de ces cinq dernières années, vous voyez que les flux de migrants sont très importants et que c’est un sujet pour l’ensemble des pays européens qui ont à les accueillir. C’est une question grave et importante qu’il faut traiter avec beaucoup d’humanité, mais aussi en appliquant la loi ».































