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Besançon : Des vigiles pas contents devant la fac des lettres

Ce n’est pas forcément l’accueil que l’on attend lorsque l’on se rend dans un lieu d’éducation et de formation, en l’occurrence la faculté des lettres de Besançon. Depuis hier, des vigiles, jouant parfaitement bien leur rôle, interdisent l’accès à l’établissement à tous les étudiants de la faculté, exceptés ceux qui passent actuellement des partiels. Nombre de jeunes ayant besoin d’accéder au service administratif ou tout simplement à la bibliothèque universitaire sont éconduits.

On imagine que cette décision, provenant de la présidence de l’université, est légale. Rappelons qu’elle a été prise pour des raisons « de sécurité Â», après les dégradations survenues il y a un mois voire deux lors de l’occupation des lieux pour dénoncer la loi Oré et la mise en place du dispositif Parcoursup. Une décision que les étudiants et certains enseignants chercheurs ne comprennent pas car, selon eux, « aucune action n’était envisagée durant cette période d’examen Â». Rappelons que pour l’heure, l’identification des casseurs n’est pas connue. Dans d’autres affaires identiques en France, il est apparu que ce ne sont pas forcément ceux qui sont impliqués dans le mouvement qui sont à l’origine de cette violence.

Cet après-midi, les enseignants chercheurs qui dénoncent Parcoursup et qui ont décidé de prendre leur distance avec ce nouveau dispositif, qui doit régler le délicat dossier de l’orientation des jeunes dans le supérieur, n’ont pas pu tenir leur conférence de presse. Impossible pour les journalistes de pouvoir accéder à la faculté. La présidence de l’université de Franche-Comté est intraitable sur le sujet. Il n’y a pas de souci, elle peut compter sur les vigiles en place, qui, quoiqu’il en soit, ne dérogeront pas aux recommandations de cette dernière. Etrange, très étrange ambiance devant la faculté des lettres de Besançon.