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Besançon : « S’ils rentrent au pays, les parents seront emprisonnés et tués »

Beaucoup d’émotion ce vendredi soir au centre diocésain de Besançon. Un large collectif, constitué d’étudiants, d’enseignants, de familles, de catholiques et de protestants, …, est venu dénoncer la situation d’une famille originaire d’Ouzbékistan qui doit quitter le sol français.

Depuis leur arrivée en France, il y a 5 ans, toutes leurs demandes de titre de séjour ont été rejetées. « Et ce, en dépit de leur intégration et d’un impossible retour au pays Â» témoignent leurs soutiens. Ces derniers expliquent que ce couple et leurs deux enfants ont dû quitter l’Ouzbékistan car ils ont reçu des menaces de mort et que les enfants ont été victimes d’une tentative d’enlèvement. « Pour se protéger, le couple s’est enfui de son pays. Dans un premier temps, ils se sont installés en Russie, puis en France. Terrorisés à l’idée d’être retrouvés par les services secrets ouzbeks, ils ont déposé leur première demande sous la fausse identité qui leur avait servi de protection pour fuir leur pays d’abord vers la Russie Â» explique le collectif. C’est semble-t-il ce que leur reproche les autorités françaises. Ces hommes et ces femmes sont unanimes. « Cette famille a montré une formidable envie de s’intégrer en France. Ils maîtrisent notre langue, se préparent à l’exercice d’un métier, exercent des activités de bénévolat. Amalya est aujourd’hui en Master à l’Université et ils ont tous les deux obtenu des promesses d’embauche Â» expliquent-t-ils.

Une interpellation traumatisante

Le 9 janvier dernier, à 6 heures du matin, la famille a été interpellée dans l’appartement que leur prête une amie depuis 3 ans par sept policiers. Le père et la mère ont résisté. De ce fait, les forces de l’ordre n’ont pas poursuivi leur interpellation. Très choquée, la mère de famille a été hospitalisée. Actuellement les parents vivent clandestinement, séparés de leurs enfants. Un énorme élan de générosité s’est crée autour de cette famille. A Besançon, les responsables associatifs appellent le Préfet du Doubs a traité ce dossier avec humanité et à leur accorder un titre de séjour. Quant au secours catholique, il exprime son inquiétude quant « Ã  l’orientation du projet de loi d’asile qui sera prochainement voté par le gouvernement Â». Selon l’association, « il ne prend pas suffisamment en compte  la réalité des situations que le pays connaît Â».