Nous sommes nombreux à nous plaindre de la manière dont sont déneigées les routes départementales. Ce matin, certaines routes étaient encore très enneigées à l’heure de l’embauche. Comment s’organise les interventions ? Rencontre avec Sébastien Hengy, chef de projet au conseil départemental du Doubs.
Les moyens sont-ils suffisants pour déneiger les routes ?
Les moyens sont importants. Nous disposons de 134 engins, dédiés à cette tâche. 70 sont la propriété du département. Les autres sont des moyens privés attribués par les marchés publics.
Les engins sortent trop tardivement des entrepôts
Vers 3h du matin, des patrouilleurs vont repérer l’état des routes. En fonction de leur retour, les cadres coordonateurs envoient les engins de déneigement. Soit pour ne faire que du raclage. Soit pour faire du raclage et/ou du salage préventif en fonction des conditions. Les engins partent faire leur ronde. Ils ont environ 1h30/ 2h15 de circuit pour vider leur cuve. Ils retournent ensuite charger leurs engins et repartir dès que possible
Il n’y a plus d’argent pour déneiger les routes
Aujourd’hui, nous n’avons aucune consigne d’économie. Simplement, nous essayons de préserver la nature en dosant la bonne quantité de sel. Depuis quelques années maintenant, nous utilisons de la bouillie de sel, qui est un mélange de saumure et de sel. Ce qui permet au niveau des températures d’avoir un spectre d’utilisation beaucoup plus large. La bouillie de sel agit rapidement. Cette méthode nous a permis d’économiser 30% de sel. Au niveau des hommes et des machines, on essaie d’intervenir le plus efficacement possible. A aucun moment, nous cherchons à faire des économies dans ce domaine.
Il y a des réseaux prioritaires
Les routes sont classées par ordre d’importance. Les routes à fort trafic sont traitées plus souvent et plus tôt que les itinéraires à faible trafic, qui seront traités plus tard dans la matinée. Il est souhaitable de privilégier les routes à grande circulation qui font l’objet d’une plus grande attention.
